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France
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Sosthène II de La Rochefoucauld
French politician and diplomat

Sosthène II de La Rochefoucauld

The basics

Quick Facts

Intro
French politician and diplomat
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
Paris, Île-de-France, France
Place of death
Bonnétable, canton of Bonnétable, arrondissement of Mamers, Sarthe
Age
83 years
Politics:
Family
Father:
Sosthène de La Rochefoucauld
Children:
Marie de La Rochefoucauld
The details (from wikipedia)

Biography

Sosthène II Marie Charles Gabriel de La Rochefoucauld (1er septembre 1825 - Paris † 28 août 1908 - Bonnétable (Sarthe), inhumé au cimetière de Picpus), 10e duc de Bisaccia (1851), 4e duc de Doudeauville (après la mort de son frère aîné, 1887), grand d'Espagne de 1re classe, Bailli Grand Croix de l'Ordre de Malte, était un homme politique français sous la IIIe République.

Biographie

Fils cadet de Sosthène de La Rochefoucauld-Doudeauville et d'Elisabeth-Hélène-Pierre de Montmorency-Laval, Sosthène II Marie Charles Gabriel resta étranger à la vie politique jusqu'aux événements de 1871.

Sous le gouvernement d'Adolphe Thiers

Élu, comme légitimiste, par les conservateurs de la Sarthe, le 8 février, représentant à l'Assemblée nationale (1871), le 9e et dernier, il prit place à l'extrême droite et ne cacha pas en maintes occasions son éloignement pour les institutions républicaines.

Adversaire du gouvernement d'Adolphe Thiers, après avoir voté pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, il fut un des onze représentants qui se déclarèrent opposés à l'adoption d'un ordre du jour de confiance en faveur du chef du pouvoir exécutif, à la suite de la discussion des impôts sur les matières premières le 22 janvier 1872.

Quelques mois plus tard, le 20 juin, il fit partie des délégués de la droite qui firent auprès de Adolphe Thiers la manifestation connue sous le nom de députation des « bonnets à poil », et ayant pour objet de le sonder sur ses vues politiques.

Il soutint en 1873, à Paris, la candidature bonaparto-royaliste du colonel Stoffel. M. de La Rochefoucauld se prononça pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre la dissolution, contre le retour à Paris et contribua au renversement de Thiers le 24 mai 1873.

Présidence de Mac Mahon

Après la chute du Président il donna son concours à la politique suivie par les ministres de maréchal de Mac Mahon et, à plusieurs reprises, se rendit auprès du « comte de Chambord » pour négocier la « fusion » des deux branches (légitimiste et orléaniste) des Bourbons et préparer une restauration monarchique.

Devant l'insuccès de ces tentatives il se décida à voter le septennat et fut nommé, le 4 décembre 1873, ambassadeur de France à Londres; dans ce poste, il se fit remarquer surtout par la somptuosité de ses fêtes, et par le luxe royal qu'il déploya lors d'une visite de Albert Édouard, prince de Galles, dans ses propriétés.

Il continua, d'ailleurs, de siéger assez assidûment à l'Assemblée. Membre de la commission des lois constitutionnelles, lorsque Auguste Casimir-Perier vint demander, en , que l'Assemblée se hâtât de voter ces lois, La Rochefoucauld déposa (15 juin) une proposition ainsi conçue :

« L'Assemblée nationale décrète :
Article 1er. Le gouvernement de la France est la monarchie. Le trône appartient au chef de la maison de France.
Art. 2. Le maréchal de Mac Mahon prend le titre de lieutenant-général de royaume.
 »

Cette proposition, appuyée par l'extrême droite, ne réunit qu'un petit nombre de voix; comme elle était, d'ailleurs, contraire au régime légal du Septennat, M. de La Rochefoucauld dut se démettre de ses fonctions d'ambassadeur : il reçut ses lettres de rappel le 3 juillet.

Il vota ensuite contre l'ensemble de la Constitution de 1875, pour la loi sur l'enseignement supérieur, offrit de sa bourse 1 200 000 francs à l'Université catholique d'Angers, et s'associa jusqu'à la fin de la législature aux manifestations de ses collègues royalistes.

Lorsque eut lieu le scrutin pour l'élection des sénateurs inamovibles, il fut du petit nombre de ceux qui repoussèrent tout compromis avec les gauches.

Après avoir posé, puis retiré sa candidature au Sénat, le duc de Doudeauville fut élu député de la 1re circonscription la Sarthe (Mamers), au second tour de scrutin, le 5 mars 1876, contre M. Granger, républicain. L'appoint des voix bonapartistes avait décidé du succès.

Il siégea dans la minorité de droite, combattit le cabinet Jules Simon, et applaudit à l'acte du 16 mai 1877. Adversaire des « 363 », il fut réélu député, avec l'appui du gouvernement, le 14 octobre suivant, par 7 241 voix (13 784 votants, 16 217 inscrits), contre MM. de Beaurepaire, Granger et Girard.

Il reprit sa place à Droite, vit son élection invalidée le 15 janvier 1878, comme entachée de pression, et obtint sa réélection, le 3 mars suivant, contre M. Lherminier, républicain. Toujours prêt à combattre le gouvernement de la République, il fit une opposition constante aux divers ministères de Gauche qui occupèrent le Pouvoir et parut plusieurs fois à la tribune, pour y faire, au nom de la Droite royaliste, des déclarations politiques.

Il vota contre l'article 7, contre l'amnistie, etc., et fut réélu, le 21 août 1881, contre MM. Leporché et Granger Il repoussa le projet de loi sur de divorce adopté en 1882 par la Chambre des députés, et présenta un amendement tendant à interdire à la femme divorcée de porter le nom de son mari : cet amendement fut pris en considération puis rejeté, à la suite de quelques observations de Charles Lepère. Il se montra aussi très opposé à la politique extérieure du gouvernement, et vota contre les crédits de l'expédition du Tonkin. Plusieurs fois les interruptions lancées par M. de La Rochefoucauld aux orateurs de la Gauche qui occupaient la tribune, provoquèrent des incidents parlementaires.

Présidence de Jules Grévy

Doyen du conseil général de la Sarthe, qu'il a présidé, il fut inscrit, en , sur la liste monarchiste de ce département, et élu député au second tour de scrutin, le 6e sur 7.

Il présida le groupe de la Droite royaliste, dont il fut encore fréquemment l'interprète, donna son adhésion au programme révisionniste lu à la tribune de la Chambre, le 4 juin 1888, par le général Boulanger, et se prononça, en dernier lieu, contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger.

Présidence de Sadi Carnot

En 1889 le duc de Doudeauville fait partie du « Comité des Dix » et signe le manifeste des droites. Aux élections générales du 22 septembre 1889 (élections législatives françaises de 1889), il se représente, comme révisionniste, aux électeurs de Mamers. Il est réélu au premier tour contre le républicain Georges Le Chevalier.

Il se fait remarquer, le 23 juin 1890, dans le débat animé sur la validation des élections de l'arrondissement de Lodève, par des interruptions qui lui valent un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal.

Le 13 mars 1893, dans la discussion des interpellations sur un épisode du scandale de Panamá, l'« affaire Cottu », qui provoqua la démission du ministre de la Justice Bourgeois, il propose un ordre du jour de réprobation envers ce dernier et le gouvernement. Dix jours plus tard, au nom des Droites qu'il préside, il appuie la proposition de Cazanove de Pradine tendant à inviter le Président de la République à dissoudre la Chambre.

Sa profession de foi pour les élections de 1893 dépeint assez bien le personnage :

« Aux inepties débitées ou imprimées sur mon compte, je ne veux répondre que par le dédain. Au moment où la question financière est si grave et où la moralité publique a tant souffert de ces tristes affaires du Panama, vous ne retirerez pas à votre ancien député la confiance que vous lui témoignez depuis vingt-deux ans. Vous ne lui préférerez pas un nouveau venu dans le département, qui n'a d'autre raison d'y paraître que d'être le candidat officiel de M. le préfet.
Mon dévouement vous est acquis. Vous me connaissez tous. Protecteur de l'agriculture, défenseur du commerce et de l'industrie, avant tout ami de l'ouvrier, mon passé vous garantit mon avenir. Comptez sur moi comme je compte sur vous.
 »

L'appel fut entendu : le duc obtint d'emblée 6 985 suffrages contre 5 661 à Le Chevalier.

Au cours de la nouvelle législature, s'il appartint à diverses commissions, il n'intervint qu'une fois. Aux élections de 1898, il fut battu d'assez peu par Joseph Caillaux, qui enlevait 12 939 voix, tandis que lui-même en recueillait 11 737 sur 29 140 inscrits et 24 883 votants.

Fonctions

  • Représentant de la Sarthe (1871-1876),
  • Député de la Sarthe (1876-1898),
  • Ambassade de France au Royaume-Uni (1873-1874),
  • Conseiller général et président du conseil général de la Sarthe,
  • Président du Jockey Club de Paris (1884-1908),
  • Bailli Grand Croix de l'Ordre souverain de Malte.

Titres

  • Vicomte de La Rochefoucauld,
  • 9e marquis de Surgères,
  • 1er duc de Bisaccia (seconde création, par diplôme (16 mai 1851) de Ferdinand II, roi des Deux-Siciles),
  • 4e duc de Doudeauville (1887).

Ascendance & postérité

Fils cadet de Sosthène de La Rochefoucauld-Doudeauville et d'Elisabeth-Hélène-Pierre de Montmorency-Laval, épousa, le 6 avril 1848 à Paris, Yolande (16 novembre 1830 † 15 mars 1855 - Paris), princesse de Polignac, fille de Jules Armand (1780 † 1847) 1er prince de Polignac (17 août 1838), 3e duc de Polignac (1847-1847) et Pair de France, 1er prince romain et de Polignac (21 juillet 1820, Titré par le pape Pie VII). Ensemble, ils eurent :

  1. Yolande (19 juin 1849 - Versailles † 29 octobre 1905 - Dampierre), mariée, le 5 décembre 1867 à Paris, avec Charles d'Albert, (1845 † 1870), 9e duc de Luynes et de Chevreuse, dont postérité ;
  2. Louis (18 novembre 1850 † 31 décembre 1869 - Louxor (Égypte)) ;
  3. Jules (30 décembre 1852 † 4 mars 1855) ;
Marie Georgine de Ligne, Léon Bonnat, 1899.

Veuf, il épousa en secondes noces, le 8 juillet 1862 à Belœil (Belgique), Marie Georgine (19 avril 1843 - Bruxelles † 3 mars 1898 - Paris), princesse de Ligne, fille d'Eugène (1804 † 1880), prince de Ligne :

  1. Charles Marie (1863–1907), 10e duc de Bisaccia (1887-1892), 7e duc d'Estrées (1892 - Espagne) ;
  2. Henri François (1864-1866) ;
  3. Elisabeth Francoise (4 août 1865 - La Vallée-aux-Loups, Châtenay-Malabry † 9 novembre 1946), marié à Louis Eugène, prince de Ligne, dont une fille ;
  4. Armand Ier François Jules Marie (1870–1963), 10e marquis de Surgères, 11e duc de Bisaccia (1892-1908), 5e duc de Doudeauville (1908), président du Jockey Club (1919-1963).2 fils et 2 filles ;
  5. Marie, mariée à Henri Eugène François Marie (1864 † 1908), duc d'Harcourt ;
  6. Edouard François Marie (1874–1968), 12e duc de Bisaccia (1908) marié à Marie-Camille de Colbert. Sans descendance masculine; il fut le dernier châtelain d'Esclimont à Bleury -Saint-Symphorien (28).

Annexes

Bibliographie

  • « La Rochefoucauld (Marie-Charles-Gabriel-Sosthène de) », dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
  • « Sosthène II de La Rochefoucauld », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]  ;

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

  • Ralliement ;
  • Ambassade de France au Royaume-Uni ;
  • Doudeauville (Pas-de-Calais) ;
  • Jockey Club de Paris ;
  • Conseil général de la Sarthe ;
  • Duc de Bisaccia ;

Liens externes

  • « roglo.eu », Sosthène II de La Rochefoucauld (consulté le 18 novembre 2010) ;
  • « www.geneall.net », Sosthène de la Rochefoucauld, duc de Doudeauville (consulté le 20 novembre 2010) ;

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