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France
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Samuel Grzybowski
Militant associatif et entrepreneur social français

Samuel Grzybowski

The basics

Quick Facts

Intro
Militant associatif et entrepreneur social français
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
Paris, Seine, Île-de-France, France
Age
32 years
Education
University of Paris 1 Pantheon-Sorbonne
Samuel Grzybowski
The details (from wikipedia)

Biography

Samuel Grzybowski, né le à Paris, est un militant associatif et entrepreneur social français.

En janvier 2009, il fonde Coexister, mouvement interconvictionnel de jeunes, qu’il préside du 15 octobre 2009 au 11 octobre 2015. Il préside depuis le mouvement Coexister Europe qui rassemble des associations en France, Belgique, Suisse, Allemagne et Angleterre.

Biographie

Famille et études

Fils de Christine Ichtertz, graphiste, et de Laurent Grzybowski, journaliste à La Vie, Samuel Grzybowski a trois frères.

En classe primaire, il est inscrit à l'école privée Saint-Charles à Paris dans le 15 arrondissement de Paris. Du collège au lycée, il est inscrit à Notre-Dame de Sion.

Il entre à l'université Panthéon-Sorbonne en septembre 2010 dans un double cursus en science politique et histoire. En 2013, il participe au concours de l'« Étudiant de l'Année » organisé par un collectif d'universités, Microsoft et la mairie de Paris. Il arrive en finale et gagne le prix de la meilleure prestation orale décerné par les éditions Diateino.

Il obtient une licence d'histoire et une licence de sciences politiques en juillet 2013. La même année, il suit au mois d'août une formation en entrepreneuriat social et médiation interculturelle à la Cambridge Judge Business School dans le cadre d'un programme de fellowship financé par les fondations Edmond de Rothschild.

Engagements associatifs

Membre à la fois des Scouts et Guides de France et du Mouvement eucharistique des jeunes pendant huit ans, il est un moment engagé dans la vie de l'Église de France et intervient pour la première fois aux « États généraux du christianisme » en septembre 2012.

En octobre 2011, il crée l'association YouCoun 2012-2015 dont le lancement officiel a lieu le 11 octobre 2012 lors d'une réunion de la Conférence des évêques de France. Celle-ci a pour but la célébration, la compréhension et la promotion du concile Vatican 2 auprès des jeunes, dans le cadre de son cinquantième anniversaire.

Avec les responsables de YouCoun, il dirige la rédaction d'un ouvrage d'analyse du concile Vatican 2 adapté aux jeunes intitulé le « YouCoun Vatican 2.0 ». C'est dans le cadre de la promotion du projet YouCoun qu'il fait la rencontre du cardinal Etchegaray à Lourdes en mars 2012.

L'ouvrage tiré à plus de 15 000 exemplaires rassemble des contributions d'une trentaine d'auteurs dont frère Alois, Guy Aurenche, Étienne Grieu, Elena Lasida de la faculté de sciences sociales et économiques, Pierre de Charentenay de la Revue Études, M Denis Moutel du diocèse de Saint-Brieuc, les théologiens Daniel Moulinet, Jacques Vermeylen, Bernard Sesbouë et Laurent Villemin, etc.

Engagement interreligieux

En septembre 2007, de retour du jamboree mondial organisé à l’occasion du centenaire du scoutisme, où il a rencontré des jeunes de diverses religions et de nombreux pays, il participe au lancement du groupe interreligieux des jeunes du 15 arrondissement de Paris.

En novembre 2008, à l'âge de 16 ans, de retour du Train de la Mémoire à Auschwitz où il a fait la connaissance d’une jeune juive et d’une jeune musulmane, il se décide à lancer un groupe interreligieux de jeunes. C’est là que naît l’idée de fonder un mouvement autonome.

C’est le 14 janvier 2009 qu’il lance un appel lors d’une manifestation pour la paix et contre l’importation du conflit israélo-palestinien en France. Il rassemble une dizaine de jeunes avec qui il fonde Coexister. Ensemble ils organisent la première opération Ensemble à Sang% qui sera retransmise sur France 3, le 31 mai 2009. Le 11 septembre de la même année il dépose des statuts en préfecture et crée l’association Coexister. Lors de la première assemblée générale de l’association, le 15 octobre 2009, il est élu président pour trois ans.

En 2010, avec l’aide de Farah Maiza, il rédige des nouveaux statuts pour intégrer d’autres groupes dans l’association. Cette première réforme approuvée en assemblée générale le 10 octobre 2010, permet de créer des groupes Coexister à Paris, Lyon et Marseille. Dans le cadre de la création de groupes locaux, il est invité sur le plateau de l’émission « Les enfants d'Abraham » sur la chaîne Direct8 où il présente le message de Coexister. En juin de la même année il rejoint le réseau Interfaith Youth Network de l’organisation Religions for Peace.

En septembre 2010, Coexister participe à la promotion du film Des hommes et des dieux. Les responsables de l’association rencontrent les acteurs et le réalisateur Xavier Beauvois. La deuxième opération Ensemble à Sang% réunit plus de 1 000 participants et Samuel est cité parmi les « dix jeunes qui font bouger l'Église de France » par le journal La Croix.

En 2011, le père Patrick Desbois le nomme membre de la délégation de l’Église Catholique lors de la rencontre avec l’International Jewish Committee for Interreligious Consultation au sein de l’International Liaison Committee. Le sommet a lieu en février au Collège des Bernardins auquel participent entre autres le rabbin David Rosen, et le cardinal M Peter Turkson. En août 2011, il se rend aux Journées mondiales de la jeunesse avec un groupe composé de juifs et de musulmans. Avec Farah Maiza et Benjamin Bitane, ils partagent leur témoignage dans le journal Le Monde. Le 22 septembre, Coexister emménage dans ses propres locaux au 104, rue de Vaugirard à Paris, grâce à un partenariat avec le Forum 104. Le 25 octobre, il siège à la Conférence générale de l'UNESCO parmi les représentants de l'ONG« Religions for Peace ». Le 27 octobre, il est invité avec Farah Maiza et Benjamin Bitane en tant que porte-paroles de Coexister, à participer aux rencontres d'Assise.

En 2012, à l’occasion du troisième anniversaire de Coexister, des assises nationales sont organisées et l’association se donne le sous-titre de « Mouvement interreligieux des jeunes ». En mai, Samuel est nominé au prix Copernic pour le dialogue. En juin, il rejoint le Young Leadership Council, la section de jeunes du Conseil international des chrétiens et des juifs. Le 14 octobre, il est réélu à la présidence de Coexister pour trois ans lors de la 4 assemblée générale.

Lors des quatrièmes rencontres nationales de Coexister, le mouvement rassemble dix groupes, trois salariés, dix volontaires en service civique, 300 bénévoles, 1 000 adhérents et plus de 8 000 sympathisants sur les réseaux sociaux.

Le 18 janvier 2013, il lance en partenariat avec Christian de Boisredon l'« InterFaith Tour », le premier tour du monde des initiatives interreligieuses réalisé par des jeunes de toutes les sensibilités. Il participe à la première édition de l’InterFaith Tour de juin 2013 au 28 avril 2014 avec quatre amis, juif, musulman, athée et agnostique. L'objectif en était de rencontrer les acteurs de la coopération interreligieuse. À son retour, il publie le livre Tous les chemins mènent à l'autre. Chronique d'un tour du monde interreligieux évoquant cette expérience.

En octobre 2015, il quitte la présidence de l'association Coexister après l'avoir dirigée pendant six ans. Il reprend alors des études tout en désirant étendre son mouvement au niveau européen.

Entrepreneuriat

En janvier 2016, il lance l'entreprise sociale Convivencia conseil spécialisée dans l'accompagnement des grandes entreprises sur les questions de laïcité et de diversité religieuse. En octobre 2015 , il crée un cabinet de conseil aux entreprises « Convivencia Conseil » qui traite notamment des sujets suivants : « Former, conseiller, accompagner les entreprises dans la gestion du fait religieux et de la laïcité ».

Prises de position

Pour lui, « La laïcité est arrêtée et figée par la loi de 1905. » Il approuve les lois de 2004 et de 2010, même si, pour lui, ce ne sont pas des lois « au nom de la laïcité. »

« La loi de 2004 sur le port du voile à l’école a été présentée au nom de la laïcité. Pourtant, elle ne concerne pas les agents de l’État mais des mineurs. Cette loi est en fait une loi d’intégration. De la même manière, la loi de 2010 sur l’interdiction de la burqa dans l’espace public n’est pas une loi au nom de la laïcité mais une loi sécuritaire. »

En revanche, il combat la notion de « neutralité de l'espace public qui n’existe ni dans la loi, ni dans la jurisprudence. »

Il s'oppose aussi à toute nouvelle loi :

« Si, demain, cette question [du voile à l'université] était sérieusement débattue, je commencerais une grève de la faim. »

Polémiques

Lors de la polémique de janvier 2016 autour de l'Observatoire de la laïcité entre Manuel Valls et Jean-Louis Bianco à propos de la notion de laïcité, Samuel Grzybowski a été critiqué pour avoir accepté, parmi les signataires de l'appel "#NousSommesUnis", la signature de musulmans conservateurs.

Dans une tribune publiée par Le Monde en date du 21 janvier 2016, l'essayiste Caroline Fourest affirme que l'association Coexister, que Samuel Grzybowski a fondée en 2009 et dirigée jusqu'en octobre 2015, est « doté[e] d'importants moyens » et « proche de l'Église catholique », qu'elle limite à la « neutralité » la définition de la laïcité et pratique cette dernière « essentiellement à travers le dialogue interreligieux, des sympathisants de La Manif pour tous aux Frères musulmans ». Caroline Fourest ajoute que Samuel Grzybowski « dit trouver « intéressant » ce courant de l'Islam politique totalitaire ». Par ailleurs, se référant à un propos de Samuel Grzybowski sur Twitter, Caroline Forest affirme que « comme les Frères musulmans et les créationnistes chrétiens, il refuse de considérer les sciences comme «  supérieures  » aux croyances au sein de l’éducation nationale ».

Dans une tribune également publiée par Le Monde, en date du 24 janvier 2016, Samuel Grzybowski répond à Caroline Fourest. Il affirme que « le budget de Coexister est public »  ; que « Coexister n’est pas plus proche de l’Église catholique que de l’Élysée ou du Conseil représentatif des institutions juives de France » , qu'il n'a lui-même « aucune idée des opinions politiques » des membres de l'association et que celle-ci ne pratique pas le dialogue interreligieux. Concernant son intérêt allégué pour les Frères musulmans, il précise en avoir « étudié l’histoire et l’idéologie à la Sorbonne [et continuer] de le faire à l’École pratique des hautes études ». Sur la question de la supériorité, il répond s'en tenir « à ce qui est écrit dans le livret laïcité de l’Education nationale », « refuse[r] [lui] aussi d’établir une confrontation » et « établi[r] une distinction [entre croire et savoir] ».

Concernant l'appel "#NousSommesUnis", il reconnaît que certains signataires de cet appel soient critiquables et se justifie par sa volonté de n'exclure personne dans un appel à l'unité.

Laurence Marchand-Taillade, secrétaire nationale du Parti radical de gauche, critiquesalégitimité et celle de son association à parler à des élèves : « Ils segmentent les Français selon leurs confessions. Après avoir collé des étiquettes sur le front des gens, comment favoriser le vivre-ensemble ? ». Samuel lui répond « Ne pas parler des différences ne résout pas les problèmes. A trop uniformiser, ça frustre et pousse au communautarisme. On n’est pas obligés de tous se ressembler pour se rassembler. Nier les différences religieuses est contre-productif, alors que le danger vient justement de là. »

Samuel Grzybowski a aussi été pris à partie sur Twitter par des internautes cherchant à ruiner sa réputation car ils l'accusent de nuire à la laïcité. Il affirme avoir repéré «16 rumeurs» le concernant, lui ou l'association Coexister.

Publications

Ouvrages individuels

  • Tous les chemins mènent à l'autre. Chronique d'un tour du monde interreligieux, éditions de l'Atelier, 2015, Paris, 210 pages.
  • Manifeste pour une coexistence active, éditions de l'Atelier, Paris, 2015, 111 pages.
  • Fraternité Radicale, éditions Les Arènes, Paris, 2018, 247 pages.

Ouvrage collectif

  • L'Après-Charlie, 20 questions pour en débattre sans tabou, éditions de l'Atelier, 2015, Paris, 110 pages.

Contributions

  • Samuel Grzybowski, Rami Selinger, François Soulage, Jean-Louis Schlegel, Rivon Krygier, Shimon Peres et Aziz Shoufani, Chirurgiens dans un monde qui opère l'image, Paris, SOFCEP, , « Le visage de l'autre dans le dialogue interreligieux »
  • Samuel Grzybowski, Edmond Lisle, Tarik Bengarai et Jean-Luc Castel, Spiritualités en action, Paris, L'Harmattan, , « Contribuer au bien vivre ensemble »
  • Samuel Grzybowski et Kamel Meziti, Dictionnaire de l'islamophobie, Paris, Bayard, , « Du droit d'être islamo-phobe »
  • Samuel Grzybowski (dir.), Ines Azais (dir.) et Arnaud Alibert (dir.), YouCoun Vatican 2.0, Paris, Bayard,

Distinction

  • Prix Emile Boutmy, par les alumnis de Sciences Po, 2015
  • Entrepreneur social de l'année, par Ashoka International, 2016
  • Jeune Leader émergent, par l'American State Department, 2016
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