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Roger de La Grandière

Roger de La Grandière

The basics

Quick Facts

The details (from wikipedia)

Biography

Roger de La Grandière, dit Roger Dalmas, né le à Grez-Neuville et tué le à Guégon, est un résistant français. Il est compagnon de la Libération.

Biographie

Famille

Il est le quatrième garçon d'une famille de sept enfants.

Son père, le vicomte Jacques de La Grandière, gère la propriété familiale du château de La Grandière à Grez-Neuville dans le Maine-et-Loire tout en étant administrateur d'une compagnie d'assurance fondée par le grand-père de son épouse née Alberte de Dalmas. Héros de Verdun, il fut décoré de la Légion d'Honneur sur le champ de bataille où il reçut sa troisième barrette d'officier.

Son arrière-grand-père, le vice-amiral Pierre-Marie de La Grandière fut le colonisateur de la Cochinchine après avoir été l'un des premiers amiraux-gouverneurs de Saïgon entre 1861 et 1868 et avoir établi le protectorat de la France sur le Cambodge.

Le grand-père de l'amiral qui fut chef d'escadre à la fin du règne de louis XVI participa à la guerre d'indépendance des États-Unis où il se distingua à la première bataille navale de Chesapeake. Grand-croix de Saint-Louis et chef d'escadre des armées navales en 1787, Charles-Marie de La Grandière fut admis la même année sous le titre de comte.

Plus anciens qu'illustres, les La Grandière s'établirent dès le XIIe siècle en Anjou où existe toujours une motte féodale dans le "Bois Grandière" qui dépendait du premier domaine familial à Grez-Neuville avant qu'une branche ne s'installe à Montgeoffroy où les La Grandière élevèrent le premier château que les Contades rachetèrent au XVIIe siècle et dont il ne subsiste aujourd'hui que la chapelle.

On trouve, en 1150, une Huguette de La Grandière, fille de haut et puissant seigneur de la Grandière, mais on ne retrouve pas la filiation complète de la famille avant Luc, fondateur en 1280 d'une chapelle dans l'abbaye de Saint-Serge d'Angers (archives de l'église de Saint-Serge).

Les La Grandière furent l'une des familles qui n'utilisèrent pas le privilège d'être admis aux Honneurs de la Cour (voir "Les Honneurs de la Cour" de François Bluche) d'après la liste établie par Chérin des ..."Gentilshommes qui ont fait preuve de leur noblesse au cabinet de l'ordre du Saint-Esprit pour monter dans les carrosses du Roi, mais qui n'ont point jouit de cet honneur par l'effet de la révolution"...

Engagement

À l'âge de 18 ans, il tombe gravement malade de la tuberculose. Il décide alors de se rendre à Tahiti, finançant son voyage en travaillant sur le bateau qui l'y amène.

Il se rend au Royaume-Uni avec un groupe formés par ses compagnons royalistes Michel de Camaret et Pierre de Bénouville.

Il s'engage dans les Forces françaises libres (FFL) le . Il devient officier d'ordonnance dans l'État-Major particulier du général de Gaulle. Il est ensuite affecté au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) où il effectue une mission de contre-espionnage.

Il est abattu par les Allemands à Guégon le .

Discours prononcé par Jacques de La Grandière lors de l'inauguration d'une voie communale de Grez-Neuville qui porte le nom de "Roger de La Grandière , Compagnon de la Libération" le , en présence de Marc Laffineur, Secrétaire d'État aux Anciens Combattants. « Merci, Monsieur le Ministre, d’honorer de votre présence cette inauguration en hommage à la mémoire d’un Ancien Combattant, mort au champ d’honneur, pour la France.

Je salue chaleureusement le représentant officiel de l’Ordre de la Libération en la personne de notre voisin et ami, Roland de La Poype, l’un des 35 Compagnons survivants à ce jour, Grand-Croix de la Légion d’Honneur, Héros de l’Union Soviétique en reconnaissance de ses 16 victoires homologuées dans ses combats aériens contre l’ennemi en qualité de pilote de chasse qui fut l’un des deux ou trois as du légendaire Régiment des Forces Aériennes Françaises Libres baptisé Normandie-Niemen. Merci, Roland, de ta présence qui nous est si chère.

Merci à vous, M. le Sénateur, Président du Conseil Général de Maine-et-Loire, de marquer votre considération pour un évènement que votre génération honore comme un devoir de mémoire.

Je remercie également au nom de ma famille la présence M. le Député Joseph Bossé, de M. Richard Samuel, Préfet du Maine-et-Loire, de Mme Claire Wanderoild, Sous-préfet de Segré.

Notre gratitude s’adresse aussi tout particulièrement au Docteur Jean-Gabriel Cesbron, Président de l’Association du Patrimoine de Grez-Neuville, à qui nous devons la tenue de cette cérémonie.

Que monsieur Jean-Yves Surrault, maire de Grez-Neuville, qui a consacré beaucoup de temps à cet évènement, tout comme le personnel de la mairie dont nous soulignons ici le dévouement, soient remerciés.

Nous devons au colonel Richard l’ordonnancement de cette cérémonie et à Mme Boutillier-Pelletier la liaison avec les Anciens Combattants dont nous saluons ici la grande participation.

Mesdames et Messieurs,

Roger de La Grandière fut d’abord un enfant de Grez-Neuville avant de devenir un Français Libre.

Né le 14 octobre 1916, il vécut toute son enfance à La Grandière au milieu de ses 4 frères et 2 sœurs dont sa jumelle ici présente qui n’a pas voulu manquer cet ultime rendez-vous avec Roger, ce frère jumeau qui la quittera prématurément à l’âge de 27 ans.

Pas facile d’être le fils d’un héros de Verdun qui reçut sa croix de la Légion d’Honneur sur le champ de bataille. Ce père qui fut 40 années durant Maire de Grez-Neuville, Conseiller Général du Lion d’Angers et dont le frère aîné, Palamède, était Sénateur du Maine et Loire. Je veux parler de Jacques de La Grandière, notre cher grand-père, celui que nous appelions affectueusement « Bon-Papa ».

D’autant moins facile que Roger contracte la tuberculose à la fin de son adolescence.

Certains caractères, comme le sien, affrontent les épreuves de l’existence avec d’autant plus de courage que la difficulté semble importante.

Dans un premier temps, il accepte de suivre sa mère et sa sœur jumelle à Lourdes pour favoriser une éventuelle guérison.

Mais l’impatience le gagne et il s’échappe du sanatorium de Pau pour rejoindre Marseille d’où il s’embarque pour Tahiti.

Ce premier refus de la soumission face à la maladie montre déjà sa force de caractère.

Devenu Planteur à Tahiti, il est dispensé de service militaire, mais dès lors qu’il apprend la déclaration de guerre, il veut combattre et rentre en France. Il a 23 ans et le soleil du Pacifique semble l’avoir guéri à défaut de croire aux miracles de Lourdes.

Incorporé à Angers le 2 novembre 1939, il suit une formation d’élève Officier de Réserve à l’école d’artillerie de Vincennes dont il sort Aspirant le 13 juin 1940.

Fait prisonnier au Havre le 20 juin 1940, l’aspirant de La Grandière s’évade rapidement, mais il est repris. Au cours de l’interrogatoire, il montre beaucoup de virulence et d’arrogance envers l’ennemi : pour Roger, il est impensable de capituler. Alors qu’il doit être fusillé, il parvient à nouveau à s’évader et à passer en zone libre pour rejoindre Vichy.

A son arrivée, il se présente au Maréchal Pétain qui le nomme au poste de directeur-adjoint à l’Information mais, profondément gaulliste dans l’âme, Roger ne cache pas ses idées et sa volonté de rejoindre la Grande-Bretagne. Michel de Camaret et Roger de La Grandière, qui partagent les mêmes points de vue, deviennent aussitôt amis. Ils se mettent tous les deux à la recherche d’une filière pour passer en Afrique du Nord.

Le 13 décembre 1940, le vice-président du conseil, Pierre Laval, est chassé du Gouvernement et les Groupes de Protection participent activement à son arrestation et à celles de ses collaborateurs. Trois jours plus tard, sous la pression allemande, Laval reprend ses fonctions. Le vent tourne et les hommes du colonel Groussard sont à leur tour recherchés : ils doivent quitter la région.

C’est à la date du 16 janvier 1941 que fut enregistré l’engagement de Roger dans les F.F.L., les fameuses Forces Françaises Libres que le Général de Gaulle dirige depuis l’Angleterre.

Mais il ne rejoindra Londres que 18 mois plus tard, après avoir été emprisonné par les autorités de Vichy d’abord en Algérie d’où il s’évade, puis repris au Maroc où il est incarcéré à Rabat avant d’être transféré à la prison de Casablanca où il se trouve détenu avec son ami Michel de Camaret dans des conditions effroyables.

Roger se montre particulièrement méprisant envers ses geôliers. Il est battu avec une telle sauvagerie qu’il a une jambe cassée et la mâchoire fracturée. Enfin, une cour martiale condamne les 2 amis à un an de prison et, en septembre 1941, ils sont transférés à la prison d’Alger. Pendant 6 mois, les prisonniers ne voient pratiquement pas le jour mais, heureusement, ils reçoivent la visite d’une ambulancière, la Comtesse du Luart dite « La Circassienne », profondément gaulliste, qui s’inquiète de l’état de santé des détenus. Elle obtient qu’ils soient transférés en résidence surveillée dans le Sahara à Bou-Arfa d’où ils s’échapperont pour rejoindre Tanger avec sa complicité. Ils arrivent à Gibraltar le 8 juillet 1942, après plus d’un an de captivité. Ils embarquent ensuite vers le Portugal et rejoignent Londres le 1er août 1942.

Breveté parachutiste, Roger de La Grandière est nommé sous-lieutenant par le Général de Gaulle le 15 septembre 1942. Il est affecté à l’État-major particulier du Général où il exercera provisoirement les fonctions d’Aide de Camp avant de remplir une mission de contre-espionnage sous le pseudonyme Dalmas jusqu’au début de l’année 1943, au seing du B.C.R.A : le fameux Bureau Central de Renseignement et d’Action.

Car c’est effectivement d’action dont il a besoin.

Il demande son affectation à ces troupes d’élite formées par les SAS dans l’armée de l’air anglaise. Il intègre alors la 2e compagnie parachutiste au seing des FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres) et détiendra bientôt le record de 50 sauts homologués dans son unité basée d’abord à Camberley puis à Manchester dont il dirige l’instruction.

C’est ensuite la longue attente du débarquement où ces parachutistes SAS se préparent à encadrer les patriotes bretons afin de paralyser les forces d’occupation par des actions de sabotage. C’est ce que feront avec succès les 700 parachutistes SAS, français, anglais, belges et polonais afin d’empêcher les 150 000 soldats allemands stationnés en Bretagne de faire la jonction avec la Normandie.

La fin de Roger est proche en ce mois de juin 1944. Il tombera le 20 juin.

Ecoutons les termes qu’emploie le Général de Gaulle en attribuant la croix de la Libération au Lieutenant Roger de La Grandière le 20 novembre 1944 :

« Jeune officier engagé dans les forces françaises libres dès 1941, après avoir assuré les fonctions d’Aide de Camp du Général de Gaulle, choisit l’arme particulièrement dangereuse des parachutistes. Parachuté à Saint-Marcel, prend brillamment part à la tête d’un peloton de voitures armées, aux combats qui se déroulent autour de ce village. Cerné, réussit à retirer ses voitures du champ de bataille sans en perdre une seule et les camoufle de telle façon qu’on les retrouve intactes deux mois après. Attaqué par un ennemi très supérieur en nombre au cours d’une patrouille dans les environs de Guégon, tombe grièvement blessé d’une balle à la poitrine. Ordonne à ses hommes qui voulaient le secourir de décrocher en l’abandonnant et est achevé sur place par l’ennemi ». Signé Charles de Gaulle

C’est pourquoi nous perpétuons aujourd’hui ce devoir de mémoire, témoignage de notre reconnaissance et de notre admiration pour ceux que le Général de Gaulle a voulu distinguer à travers l’Ordre de la Libération, véritable ordre de chevalerie des temps modernes.

Pour conclure, je vous lirai deux lettres du Général de Gaulle. La première fut écrite à l'occasion de la création de l'Ordre de la Libération :

« Soldats tombés dans les déserts, les montagnes ou les plaines, marins noyés que bercent pour toujours les vagues de l'océan ; aviateurs précipités du ciel pour être brisés sur la terre ; combattants de la Résistance tués aux maquis et aux poteaux d'exécution ; vous tous qui, à votre dernier souffle, avez mêlé le nom de la France, c'est vous qui avez exalté les courages, sanctifier l'effort, cimenté les résolutions... Vous avez pris la tête de l'immense et magnifique cohorte des fils et des filles de la France qui ont, dans les épreuves, attesté sa grandeur...Votre pensée fut, naguère, la douceur de vos deuils. Votre exemple est, aujourd'hui, la raison de votre fierté. Votre gloire sera, à jamais, la compagne de notre espérance. »

La deuxième, datée du , fut plus particulièrement écrite à l'intention des parachutistes du 4e SAS (Special Air Service), le régiment le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale dont faisait partie Roger de La Grandière qui fut aussi son Aide de Camp :

« Pour les Parachutistes, la guerre ce fut le danger, l'audace, l'isolement. Entre tous, les plus exposés, les plus audacieux, les plus solitaires, ont été ceux de la France Libre. Coups de maître en Crète, en Libye, en France occupée, combats de la libération en Bretagne, dans le Centre, dans l'Ardenne ; avant-garde jetée du haut des airs dans la grande bataille du Rhin, voilà ce qu'ils ont fait, jouant toujours le tout pour le tout, entièrement livrés à eux-mêmes, au milieu des lignes ennemies. Voilà où ils perdirent leurs morts et récoltèrent leur gloire. Le but fut atteint, la victoire remportée. Maintenant, que la bassesse déferle ! Eux regardent le ciel sans pâlir et la terre sans rougir. »

  • Chevalier de la Légion d'honneur
  • Compagnon de la Libération
  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme

Bibliographie

  • Notice sur le vicomte Roger de la Grandière : Lieutenant au 2e régiment de parachutistes, né à Grez-Neuville, le 14 octobre 1916, tombé au Champ d'honneur à Guégon, Morbihan, le 20 juin 1944. Discours de M. l'abbé Charron et du prince Dominique de Broglie
  • Mémorial des Compagnons 1940-1945
  • "Les parachutistes SAS de la France Libre 1940-1945" de David Portier, ed. Nimrod
  • "Dictionnaire des Compagnons de la Libération de Vladimir Trouplin", ed. Elytis
  • "Qui ose gagne, les Parachutistes du 2ème RCP (4ème SAS)" d'Henry Corta, Service Historique de l'Armée de Terre
  • "Qui ose vaincra, les Parachutistes de la France Libre" de Paul Bonnecarère, ed. Fayard 1971 où un chapitre entier est consacré à Roger de La Grandière

Notes et références

Annexes

Articles connexes

  • Liste des compagnons de la Libération

Liens externes

  • Fiche sur le site de l'ordre de la Libération
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