Pierre Itshak Lurçat
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Biography
Pierre Lurçat ou Pierre Itshak Lurçat, né le à Princeton (États-Unis), est un essayiste néoconservateur et traducteur franco-israélien. Il a publié plusieurs livres, dont deux essais sur l'islamisme sous le nom de plume de Paul Landau.
Ancien dirigeant du Tagar, il est réputé fondateur en 2001 de la branche française de la Jewish Defense League.
Biographie
Fils de la psychologue Liliane Lurçat et du physicien François Lurçat, Pierre Lurçat est né en 1967 à Princeton, aux États-Unis, où son père était invité par l'Institute for Advanced Study. Par son père, il est aussi le petit-fils de l'architecte André Lurçat et le petit-neveu de l'artiste Jean Lurçat. Il est diplômé de l'ESSEC en 1991. Avocat de profession, il travaille surtout dans le domaine de l'écriture.
Il dirige dans les années 1990 le Tagar, branche étudiante du mouvement radical juif Betar, et part en Israël à 26 ans. Il revient en France à la fin de la décennie, pour repartir en Israël au milieu des années 2000.
Il signe des tribunes dans des périodiques français, notamment Causeur et Valeurs actuelles et dénonce les mythes de l'antisionisme
dans le cours qu'il donne à l'Université en ligne du judaïsme en 2020.
Réception de ses ouvrages
Le sabre et le Coran (sous le pseudonyme de Paul Landau)
Pierre-André Taguieff dans son livre La judéophobie des modernes reprend son expression cheval de Troie des islamistes
pour qualifier le multiculturalisme
, et se réfère de multiples fois au livre de Lurçat sur Tariq Ramadan et les Frères musulmans. Dans un autre ouvrage,La nouvelle propagande antijuive, Taguieff cite encore à de nombreuses reprises l'ouvrage de Lurçat, ainsi qu'une « analyse critique sévère » de la journaliste Caroline Fourest dans un article de signé également Landau ; Taguieff présente alors ce dernier comme un « spécialiste de l'islamisme radical ».
Jean-Yves Camus, dans son article Un conflit instrumentalisé par les communautaristes, sur le bilan des retombées du conflit israélo-palestinien en France depuis le début de la seconde Intifada
, parle de la naissance en France d'un véritable courant néoconservateur juif
, mentionnant à ce titre Paul Landau et son ouvrage.
Jour de Sharav à Jérusalem
Kathie Kriegel recense cet ouvrage dans le Jerusalem Post, et écrit que Lurçat n'est pas un portraitiste phraseur. C'est l'amour du peuple juif qui le porte et il est contagieux
.
Israël, le rêve inachevé
L'universitaire Jean-Pierre Allali en fait une recension sur le site du CRIF, qualifiant l'ouvrage de travail intéressant [...] réflexion nécessaire et utile
.
Polémiques
Création de la Ligue de défense juive
Pierre Lurçat est réputé avoir fondé en 2001 la branche française de la Jewish Defense League, la Ligue de défense juive, peu avant d'effectuer son alya. Il s'en défend, arguant n'avoir aucun lien avec l'association et rappelant être installé en Israël depuis 1993. Lurçat n'aurait fondé qu'une association intitulée « Liberté, Démocratie et Judaïsme », mais le site de la Ligue de défense juive, créé en même temps, se rattache à l'association de Lurçat qui a déposé le nom de domaine.
Le site StreetPress avance que cette fondation se fait sous l'influence de l'idéologie prônée par le rabbin Meir Kahane, fondateur lui-même de la Jewish Defense League - notamment le rapprochement de la Ligue et des autres mouvements d'extrême-droite (non antisémites) en France, notamment Génération identitaire, que Lurçat soutient ouvertement.
Affaire Mohammed al-Durah
En 2002, Charles Enderlin et France 2 poursuivent Pierre Lurçat en diffamation à cause d'un texte publié sur le site liguededefensejuive.com qui appelait à participer le à la remise du « Prix de la désinformation » (« rebaptisé "Prix Goebbels", sans qu'on puisse savoir l'origine de cette appellation ») à France 2 et à Charles Enderlin pour leur rôle dans l'affaire Mohammed al-Durah. Le site StreetPress affirme lui aussi que Lurçat est à l'initiative de ce prix, remis en présence notamment de l'« Association pour le Bien-Être du Soldat Israélien », composée d'anciens du Betar.
Enderlin et France 2 sont déboutés le par la XVII chambre du Tribunal de grande instance de Paris, sans examen du fond des propos incriminés.
Caroline Fourest
En 2010, dans son ouvrage Libres de le dire, rapportant ses conversations avec Taslima Nasreen, Caroline Fourest qualifie de « délire » l'article signé Paul Landau titré « Le tournant eurabien de Caroline Fourest » (cité par Taguieff dans La nouvelle propagande antijuive), où selon elle Lurçat l'accuse d'être vendu au « lobby arabe » via sa participation à la fondation Anna Lindh.
Publications
Livres
- Pierre Lurçat (préf. Josy Eisenberg), Préceptes de vie issus de la sagesse juive, Paris, Presses du Châtelet, coll. « Préceptes de vie », , 157 p.textes rassemblés et présentés par l'auteur de l'ouvrage. Réédition : Éditions du Seuil, coll. Points Sagesses n 181, Paris, 2003.
- Paul Landau, Le Sabre et le Coran : Tariq Ramadan et les Frères musulmans à la conquête de l'Europe, Monaco / Paris, Éditions du Rocher, , 230 p. .
- Paul Landau, Pour Allah jusqu'à la mort : Enquête sur les convertis à l'islam radical, Monaco et Paris, Éditions du Rocher, 2008, 297 p. .
- Pierre Lurçat, Jour de Sharav à Jérusalem, Jérusalem, Éditions L'Éléphant, , 137 p.
- Pierre Lurçat, La Trahison des clercs d'Israël, Paris, La Maison d'édition, , 180 p. .
- Pierre Lurçat, Israël, le rêve inachevé : Quel État pour le peuple juif ?, Paris, Max Chaleil, Éditions de Paris, .
Traductions
- Barry Chamish (en), Qui a tué Itshak Rabin ?, traduit de l'anglais par Pierre Lurçat, éditions François-Xavier de Guibert, Paris, 1999, 187 p.— Titre original anglais : Who murdered Yitzhak Rabin?
- Vladimir Zeev Jabotinsky, Histoire de ma vie, traduit de l’hébreu par Pierre I. Lurçat, Paris, éditions Les Provinciales, 2011 .
Blogs
Outre son blog personnel « Vu de Jérusalem », Pierre Lurçat en tient un autre sur le Times of Israel.