Nicolas de Plattemontagne
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Biography
Nicolas de Plattemontagne, né le à Paris où il est mort le , est un peintre et graveur français.
Biographie
Nicolas de Plattemontagne est le fils d'un peintre et graveur flamand d'Anvers, Mathieu Van Plattenberg (Anvers 1606–Paris 1660), spécialiste de marines, qui s'est établi à Paris. Il est également le neveu du graveur Jean Morin, qui l'a initié aux techniques de la gravure.
Dans sa jeunesse, après avoir appris les rudiments de la peinture auprès de son père et de son oncle, il est l'élève de Philippe de Champaigne, l'un des plus grands artistes de l'époque, et devient l'un des principaux collaborateurs de l'atelier du maître en compagnie de Jean-Baptiste de Champaigne, né la même année que lui et avec lequel il se liera d'amitié. L'œuvre de Plattemontagne a d'ailleurs souvent été confondue avec celle de son maître et de son neveu Jean-Baptiste et ce n'est que récemment que plusieurs peintures lui ont été réattribuées.
Il est reçu en tant que peintre d'histoire à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, où il sera par la suite nommé professeur. Auparavant, Plattemontagne était surtout apprécié pour ses talents de portraitiste. L'année même de sa réception à l'Académie, il est retenu pour peindre le May de la cathédrale Notre-Dame de Paris : il s'agit de la Conversion du geôlier de saint Paul, aujourd'hui conservée au musée du Louvre.
En 1655-1656, il participe, sous la direction de Philippe de Champaigne, à la décoration des appartements d’Anne d’Autriche à l’abbaye du Val-de-Grâce.
En 1669, c'est pour la décoration des appartements du dauphin au palais des Tuileries que l'on fait appel à lui. En 1703, Jean Ranc peint son portrait (château de Versailles), œuvre qui constitue le morceau de réception de cet artiste à l'Académie. Plattemontagne meurt à Paris le , où il a accompli toute sa carrière de peintre.
Son œuvre
Son œuvre a sombré dans un oubli relatif après sa mort si bien que, jusqu'à une date récente[Quand ?], il s'est souvent avéré difficile d'identifier ses tableaux et de les différencier de ceux de Jean-Baptiste et Philippe de Champaigne. Outre ces deux peintres, des œuvres de Plattemontagne ont également été attribuées par le passé à des artistes tels que Charles Le Brun, François Verdier, Nicolas Colombel ou encore Noël Coypel. Pourtant, Plattemontagne possède un style personnel reconnaissable et, s'il est effectivement parfois proche de celui de Jean-Baptiste de Champaigne, il n'a que peu à voir avec celui de Philippe de Champaigne, comme le démontre d'ailleurs les anciennes attributions qu'ont pu connaître ses tableaux, parfois rapprochés de la manière très différente de Charles Le Brun et de son école.
S'il possède bien des caractéristiques rappelant tous ces peintres, le style de Plattemontagne est marqué par un classicisme certain, tempéré cependant par une palette sombre qui fait parfois penser à des effets rembranesques.
Le corpus de ses œuvres, reconstitué par des historiens de l'art à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, regroupe actuellement dix-sept peintures et environ quatre-vingt dessins. Ceux-ci sont parfois signés « Montagne » et sont reconnaissables par la vigueur du trait et une recherche d'expressivité.
Œuvres
- Avallon, église : Adoration des Bergers.
- Lyon, cathédrale Saint-Jean : Le Christ et la Cananéenne.
- Montargis, musée Girodet : Moïse sauvé des eaux.
- Orléans, musée des beaux-arts : Le Châtiment des enfants de Niobé, vers 1680, huile sur toile, 225 × 177 cm.
- Paris :
- Musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris : Sainte Geneviève priant pour les malades, avant 1704, huile sur toile, 63,4 × 75,4 cm.
- collection particulière : Déploration sur le Christ mort, vers 1680-1690, huile sur toile, 126 × 96 cm[réf. nécessaire].
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Dominique Brême et Frédérique Lanoë, À l’école de Philippe de Champaigne, Somogy éditions d’art, 2007.
- Frédérique Lanoë, Pierre Rosenberg, Philippe Luez, Trois maîtres du dessin, Philippe de Champaigne, Jean-Baptiste de Champaigne, Nicolas de Plattemontagne, Éditions de la RMN, 2009.
- Inventaire après décès chez Carnot du 21 février 1707[réf. incomplète]
Liens externes
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- « Nicolas de Plattemontagne » sur La Tribune de l'art.
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