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France
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Maurice Delauney
French diplomat

Maurice Delauney

The basics

Quick Facts

Intro
French diplomat
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
La Haye-du-Puits, France
Place of death
Cannes, France
Age
90 years
Awards
Officer of the Legion of Honour
 
Croix de guerre 1939–1945
 
Knight of the French Order of Academic Palms
 
Officer of the Order of Agricultural Merit
 
Order of the Black Star
 
Order of the Equatorial Star
 
Order of Civil Merit
 
Commander of the Order of Merit of the Italian Republic
 
Maurice Delauney
The details (from wikipedia)

Biography

Maurice Delauney, né le à La Haye-du-Puits, (Manche) et mort le à Cannes, était un diplomate français. Son père était notaire, maire du pays et conseiller général d'un des cantons les plus peuplés et les plus vastes du département. Il est inhumé au cimetière du Grand Jas à Cannes, aux côtés d’Hélène Courcy, qui fut son épouse durant 60 ans.

Il est connu pour avoir été administrateur de la France d'outre-mer et ambassadeur de France en Afrique, au Gabon, au Cameroun, à Madagascar et au Bénin. Il a aussi été maire RPR de Cannes.

Biographie

Maurice Delauney fut reçu en au concours de l'ENFOM.

Engagé volontaire en , après une brève campagne, à la sortie de l’École d'application de l'arme blindée et cavalerie de Saumur, il fut fait prisonnier. Sa captivité durera trois longues années, au terme desquelles, après diverses péripéties, il eut l'opportunité de reprendre le combat. Il termina la guerre comme lieutenant d'infanterie de marine. Il devint ensuite membre des réseaux « Foccart », en tant qu'ambassadeur de France en Afrique, au service des intérêts politico-économiques français.

Il déclara à ce propos lors d'une émission télévisée, en 2009, sur l'empoisonnement de l'opposant camerounais Félix Moumié : « la politique prévaut sur la morale, dans le cadre de ma mission officielle ».

Il commença sa carrière comme administrateur de la France d'outre-mer de 1945 à 1965 :

  • au Cameroun
  • à Madagascar
  • au Dahomey
  • au Condominium des Nouvelles-Hébrides.

Dans les années d'après guerre, au Cameroun, il participe à la planification du travail forcé auquel étaient soumises les populations indigènes et au bourrage d'urnes au moment des élections.

De 1956 à 1958, il fut « chef de région » en pays Bamiléké, homme de confiance du haut-commissaire Pierre Messmer, gaulliste de conviction, et à ce titre dirigea dans ce secteur la sanglante répression des maquis de l'Union des populations du Cameroun. Des techniques de torture (balançoire, baignoire) sont utilisées lors d'interrogatoires de suspects. Un centre clandestin regroupant quelque 800 suspects est construit près de Bangou.

Carrière diplomatique

Il poursuivit ensuite par une carrière d'ambassadeur :

  • au Gabon de 1965 à 1972
  • à Madagascar de 1972 à 1975
  • au Gabon, de nouveau, de 1975 à 1979.

Au Gabon, il s'entoure d'administrateurs formés à l'école coloniale et de gendarmes spécialistes de la contre-insurrection, dont beaucoup l'accompagnaient déjà lors de la répression des révoltes en région Bamiléké, au Cameroun. Le pays présente une importance considérable pour les intérêts du gouvernement français pour les gisements pétroliers qui y sont découverts en 1961.

Nommé ambassadeur de France à Madagascar en , Maurice Delauney devait rejoindre son poste dans un contexte révolutionnaire. En effet, de violentes émeutes venaient d'éclater à Tananarive. Celles-ci ont amené le président de la République, Philibert Tsiranana, à céder la place au commandant en chef de l'armée malgache, le général Gabriel Ramanantsoa. Pendant plus de deux années, Maurice Delauney essaya de composer avec le général et son ministre des affaires étrangères, Didier Ratsiraka, non sans se trouver confronté à de multiples oppositions du pouvoir et de la presse malgache.

Delauney réussit à maintenir l'essentiel des éléments de la présence politique et économique française et à préserver les intérêts de la France, et ceux des Français encore très nombreux dans la « Grande île ».

Il ne perdra jamais le contact avec le Gabon. En effet, lorsqu'il quittera l'ambassade en 1979, ce sera pour prendre la tête de la Compagnie des mines d'uranium de Franceville au Gabon, dont il restera président-directeur général jusqu'en 1989.

Plongeur sous-marin, il participa à la découverte de La Boussole, l'un des deux navires de Jean-François de La Pérouse (l'autre s'appelait L'Astrolabe), qui firent naufrage à Vanikoro.

La carrière de Maurice Delauney révèle que celui-ci a été le prototype de ces serviteurs de l’État qui ont géré l’ancien empire africain sans état d’âme, justifiant les opérations illégales menées par la France au nom de la « raison d’État ». Se définissant lui-même comme un homme de Jacques Foccart qui, en tant que secrétaire général du président de Gaulle pour les affaires africaines et malgaches, avait la haute main sur les services de « documentation extérieure » et de contre-espionnage, il fut l'exécuteur en chef de la politique secrète de la France en Afrique, et à ce titre chargé de la grande répression des indépendantistes au Cameroun à la fin des années cinquante. Ambassadeur de France au Gabon à deux reprises (de 1965 à 1972 puis de 1975 à 1979), il organisa l’arrivée au pouvoir d’Albert-Bernard Bongo (devenu par la suiteOmar Bongo). Il géra depuis Libreville (Gabon) l’aide militaire française au Biafra en 1967 avec notamment, sous ses ordres, Pierre Debizet, « conseiller technique » à la présidence du Gabon. Par l’intermédiaire de son épouse, il a été l’associédu mercenaire Bob Denard au sein de la Société gabonaise de sécurité (devenue par la suite Société gabonaise de services), créée par Denard en 1997, qui comprenait également :

  • Julien MPouho Epigat (ministre gabonais et oncle de Bongo),
  • Georges Rawiri (ancien ministre de Bongo dont il était le compagnon de route depuis 1967, parrain d’un de ses enfants et son témoin de mariage),
  • Maurice Robert (agent du SDECE et chef du service de renseignement, après avoir occupé la tête de la Division « Afrique » dudit service qui était lui aussi associé par l’intermédiaire de son épouse),
  • Pierre Debizet (ancien patron du SAC et chargé de la sécurité de Bongo)
  • ou encore Jean-Louis Domange (compagnon d’armes au Katanga de Bob Denard, dont il était le bras droit mais aussi « sans doute l’ange gardien placé par le SDECE auprès de lui »)

Il dirigea et protégea Bob Denard en particulier pour les opérations de déstabilisation au Bénin en 1977. Il fut également le témoin des mouvements de fonds clandestins entre l’Afrique et les responsables français. Il était donc ce qu’il convient d’appeler un ambassadeur « barbouze ». Il intervient en qualité de « témoin de moralité » lors du procès du mercenaire en 1999.

Maire de Cannes

Après avoir été, de 1989 à 1996, à la mairie de Cannes, premier adjoint de Michel Mouillot, le « Kennedy de la Croisette », Maurice Delauney a été maire de Cannes de 1997 à 2001.

Même après son départ de la mairie, il a continué à s'intéresser aux affaires de la ville.

Écrits

  • De la casquette à la jaquette, ou, de l'administration coloniale à la diplomatie africaine, 1982, La Pensée universelle
  • Kala-Kala, De la grande à la petite histoire, un ambassadeur raconte, Robert Laffont, 1986, ,
  • Chronique d'une mairie
  • Gobina
  • Au pays des Ravenala, Madagascar 1954-1975, 2004, France Europe éditions,
  • La guerre comme je l'ai vécue
  • Un témoin de l'histoire: le condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, 2005, Bénévent,
  • Rencontres d'hier et d'aujourd'hui - une série de portraits
  • 1919-1939, un autre temps, 2009, Éditions Bénévent

Distinctions

Maurice Delauney est :

  • Officier de l'Ordre de la Légion d'honneur
  • Croix de guerre 1939-1945
  • Officier de l'Ordre du Mérite agricole
  • Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques
  • Commandeur de l’Ordre de l'Étoile noire du Bénin
  • Grand Croix de l'Ordre de l'Étoile équatoriale du Gabon
  • Grand Officier l'Ordre du Mérite Civil Espagnol
  • Commandeur de l'Ordre du Mérite de la République italienne
  • Commandeur de l’Ordre souverain de Malte.

En , le conseil municipal de Cannes décide d'ajouter son nom à une allée de la ville de Cannes devenant "allée des Oliviers - Maurice Delauney".

Voir aussi

"Françafrique", documentaire en 2 parties de Patrick Benquet. Conseiller historique : Antoine Glaser, la compagnie des Phares et Balises, diffusé sur France 2, les 9 et ainsi que le dans lequel Maurice Delauneytémoigne longuement

Bibliographie

Articles connexes

  • Ambassade
  • Cannes
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