Louis Théophile Hingre

Louis-Théophile Hingre (dit parfois Théophile Hingre) est un artiste peintre, sculpteur, graveur, illustrateur et affichiste français, né le 19 novembre 1832 à Écouen (Val-d'Oise) où il est mort en 1911. Il fut un spécialiste de la sculpture animalière.

Louis Théophile Hingre est né rue du Four-Gaudon à Écouen.

En 1844, à l'âge de 12 ans, il va à Paris, quartier du Temple, et devient apprenti dans l'atelier de Henri Louis Gervais et d'Adrien Possot pour y apprendre la sculpture d'ornement approprié à la fabrication de bronze, à laquelle il ne cesse de s'appliquer jusqu'à sa vingt-cinquième année.

En 1851, âgé de 19 ans, il épouse Louise Dailly avec laquelle il a quatre enfants : Maximilien, Clémentine (dont une partie de la descendance vit à Écouen), Marguerite, et enfin Léon (futur artiste peintre et sculpteur, et qui fut son élève et fit carrière en Angleterre). À sa vie d'artiste, il associe une dimension citoyenne reconnue (membre du jury départemental d'État de la Seine de 1896 à 1906, officier d'Académie en 1899 et officier d'instruction publique en 1908).

Par ailleurs, son orientation républicaine, saluée lors de son oraison funèbre par Arthur Quériot, le maire d'Écouen qui est aussi notaire, le conduit à être proche de Louis Blanc qu'il avait rencontré lors de la révolution française de 1848. Quelques sculptures éphémères faites à l'occasion de banquets républicains et dont il reste les photographies, témoignent de cette entente entre les deux hommes.

C'est cette proximité de vue qui les forcent à s'expatrier en Angleterre, l'un en 1848, l'autre en 1858. Pendant que l'homme politique s'exprime notamment par l'écrit (les lettres d'Angleterre. Histoire de la Révolution française), l'artiste collabore pendant sept années en qualité de sculpteur d'ornements à la maison d'orfèvrerie « Elkington » de Birmingham. Elle encourage ses premières études d'animaux en lui confiant la réalisation des prix des courses de chevaux. De son exil, il ne se fait pas oublier des Salons des Artistes Français où il expose dès 1860.

Dès son retour d'Angleterre, en 1869, il vit à Paris. Il prend part à certains concours de l'Union centrale des arts décoratifs où il emporte deux principaux prix (1 000 F et 300 F), tout en continuant d'exposer pratiquement chaque année jusqu'à l'âge de 78 ans au Salon des artistes français (45 œuvres y seront présentées entre 1860 et 1910). En outre, il répond aux nombreuses commandes des orfèvres. Par ailleurs, il obtient une médaille d'or à l'exposition collective internationale ouvrière de 1878 et est collaborateur des expositions universelles de 1878 (médaille de bronze) et de 1890 (médaille d'argent).

En 1890, Louis Théophile Hingre est aussi reconnu « peintre de genre » et son admiration pour Alphonse Mucha le conduit à produire quelques documents promotionnels dans le style Art nouveau (notamment pour la maison Violet).

À presque 79 ans, il décède le 12 novembre 1911 chez sa fille Clémentine, rue de Paris (actuelle avenue du Maréchal-Leclerc), à Écouen.

Affiches

• Biscuits Olibet, 1895
• Breger & Javal Tableaux-Annonces sur métal, 1899
• Parfumerie Violet, 1900.
• Champagne Théophile Roederer, 1901.
• Paris-Voltaire Nouveautés, 1901
• Paris-Marseille, 1902.
• Société nouvelle des Grands vins d'Ay.
• Breger & Nettre Impressions sur métal
• Grands Magasins Nouvelles Galeries

Peintures

• Le Repos des chasseurs, huile, 1897.

Sculptures

• La Poule et ses poussins, bronze, 1865.
• Poulailler, terre cuite, s.d., Troyes, musée d'art d'archéologie et de sciences naturelles.

Bibliographie

• (en) Extrait de la notice de Louis Théophile Hingre dans le dictionnaire Bénézit sur le site Oxford Index. (ISBN 9780199773787)
• Daniel Baduel, Aude Bertrand, Christian Dauchel, L'École d'Écouen, une colonie de peintres au XXe siècle, p. 75-78. Domont Impr. STIP 2014. (ISBN 978-2-74664-645-2).

Liens externes

• Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • Union List of Artist Names • Système universitaire de documentation
• Association Théophile Hingre

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