Louis-Hilaire de Conzié
Quick Facts
Biography
Louis-François-Marc-Hilaire de Conzié dit Louis-Hilaire de Conzié, né le à Poncin-en-Bugey, selon les uns, à Saint-Martin-du-Mont (Ain) selon les autres, mort en exil à Londres le , ou le lendemain , est un évêque français de la fin du XVIII siècle.
Biographie
Famille
Issu de la famille de Conzié, établie en Bresse, fils de François-Mamert de Conzié, baron de Pommier (ou Pomier), et d'Isabelle-Françoise-Madeleine Damas d'Anlezy, il est le frère aîné de François de Conzié. Il est probablement né, comme son frère François, au château de Pommier-en-Bresse à Saint-Martin-du-Mont .
Formation
Issu de la branche des Conzié-Poncin, Louis-Hilaire de Conzié rejoignit l’état ecclésiastique très jeune. Il est formé sous la direction de l'abbé Léger par l’école renommée de lacommunauté des prêtresde Saint-André-des-Arts, à Paris.
Il fut tonsuré le , puis fut élevé au sous-diaconat en 1757. Il fut ordonné diacre en 1758 et fait chanoine de Senlis la même année, puis ordonné prêtre catholique en 1759.
Principaux ministères
En 1759, il devient vicaire général de Senlis pour Mgr Armand de Roquelaure, évêque de Senlis.
Nommé à l’évêché de Saint-Omerle , et sacré évêque le de la même année, il occupa ce siège peu de temps. Il eut pour grand vicaire son frère François, qui lui succéda sur le siège de Saint-Omer.
Selon certains biographes il aurait été le protecteur de Robespierre qu’il aurait envoyé à ses frais au collège Louis-le-Grand de Paris en 1768.
Louis-Hilaire de Conzié est nommé au siège épiscopal d’Arras, beaucoup plus important, le . De droit, l’évêque d’Arras était président-né du clergé aux États d’Artois. Il reçut en 1773 la commende de l’abbaye du Gard, dans le diocèse d’Amiens, qui avait été en possession pendant la décennie précédente du futur Cardinal de Talleyrand-Périgord, mais n'y vint qu'une fois.
En 1774, pressenti pour l'archevêché de Tours, il préfère laisser ce siège à son frère François de Conzié, qui lui avait succédé à Saint-Omer.
Révolution française
Nommé député du clergé d'Arras aux États généraux de 1789, il refusesadéputation et y est remplacé par le curé de Ligny-sur-Canche.
En 1790, il suit le comte d'Artois dans ses voyages. Il appartient notamment au Comité de contre-révolution que préside le prince à Turin. Juste après la chute de la monarchie, le , la Convention le décrète accusé
Il devient ensuite l'aumônier du Prince de Condé, qu'il suit en Italie, Allemagne, Russie et Grande-Bretagne .
Lors du concordat de 1801, l'évêque d'Arras ne donna pas sa démission, comme l'exigeait le pape Pie VII ; il signa les réclamations contre cet accord. Il fut le dernier évêque d'Arras de l'Ancien Régime.
Il meurt à Londres, probablement le , en laissant une place importante dans l’histoire diplomatique de la contre-révolution .
Voir aussi
Articles connexes
- évêque
- Famille de Conzié
- Assemblée du clergé
Bibliographie
- Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, vol. 18.
- Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, vol. 61 (suppl.), p. 340.
- « Louis-Hilaire de Conzié », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891
Sources
- Papiers de Louis-Hilaire de Conzié (1732-1804) dans : Arch. nat. (Paris), T 221 Papiers Conzié Fiche BORA du fonds T 221 q.v..