Léon Lesestre
Quick Facts
Biography
Léon Joseph Alexandre Lesestre est un homme politique français né en 1877 et mort en 1955. Il est maire de Joinville-le-Pont entre 1935 et 1944, et philatéliste.
Maire de Joinville-le-Pont
Léon Lesestre est né le à Paris (alors dans le département de la Seine).
Lors de l'élection municipale du 5 mai 1935 à Joinville-le-Pont, Léon Lesestre conduit une liste classée à droite, qui arrive en tête avec environ 900 voix (29,5 %), contre 690 à celle du communiste Robert Deloche (22,7 %), environ 500 à celle du maire sortant, le radical Georges-Émile Briolay (16,4 %) et 374 à celle du socialiste SFIO Robert Derivière (12,3 %). Il y a 3433 électeurs inscrits et 3046 votants.
Au second tour en mai 1935, la liste de Léon Lesestre l’emporte avec 1187 voix contre 1152 pour les candidats de la liste unifiée de la gauche, conduite par le responsable de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), André Blocher, avec le soutien notamment de la SFIO et du PCF. Il y a 2924 votants et 2899 suffrages exprimés. Georges-Émile Briolay s’est retiré.
La liste de Lesestre obtient 25 sièges, tandis que celle de Blocher en a deux, tous deux communistes, Robert Deloche (futur maire de Joinville-le-Pont) et Paul Rouhaud. Parmi les colistiers de Léon Lesestre figurent MM. Chaussée, Caillou, Béal et Kirbuhler qui deviennent adjoints au maire. Deux conseillers municipaux joueront également un rôle après-guerre, Georges Defert (également futur maire de Joinville-le-Pont) et François Decrombecque, qui sera membre du Comité local de Libération de la commune.
Fonctionnaire du régime de Vichy
Sur instruction du préfet, Léon Lesestre demande lors d’une séance du conseil municipal le 27 septembre 1939 à Paul Rouhaud, artisan chauffeur de taxi, né en 1891 : « Approuvez-vous ou non le Pacte germano-soviétique ? ». Rouhaud refuse de répondre et le conseil de préfecture le déchoit de son mandat le 9 février 1940 pour appartenance au Parti communiste. Il se réfugie en Corrèze. Son collègue Robert Deloche, mobilisé en 1939, est déchu de son mandat à la même date, alors qu’il est toujours sous les drapeaux. Il entre dans la Résistance à sa démobilisation.
Un arrêté du secrétaire d’État à l’intérieur du gouvernement de Vichy daté du 9 mai 1941 maintient Léon Lesestre en tant que maire en application de la loi du 16 décembre 1940.
Un arrêté du préfet de la Seine en date du 20 février 1942, nomme les membres de l’assemblée communale. Outre Léon Lesestre, onze des membres élus sur sa liste en 1935 sont maintenus en fonction, dont les quatre anciens adjoints (MM. Chaussée, Caillou, Béal, Kirbuhler) qui gardent cette fonction, à l’exception de Caillou qui est remplacé par un autre ancien élu de 1935, M. Bautsch. Parmi les neuf nouveaux membres du conseil municipal désigné en 1942 figure pour la première fois une femme, Mme Pérignon.
La Libération
Le 20 août 1944, le comité local de Libération, conduit par Robert Deloche, commandant des FTP (Francs-tireurs et partisans), « rend cette mairie à la liberté et à la République » et chasse Léon Lesestre qui était présent dans les lieux.
Léon Lesestre est arrêté en compagnie de ses quatre adjoints (Béal, Kirbuhler, Bautsch et Chaussée) par le Comité d’épuration de Joinville-le-Pont, qui le remet aux autorités du Comité parisien de la Libération, présidé par Georges Marrane. Ils sont internés à Drancy. Les cinq anciens responsables seront libérés début mars 1945.
Léon Lesestre cesse ensuite toute activité politique.
Il reste, jusqu’à son décès, président de Société philatélique de Saint-Maur et Joinville (APSMJ), qu’il avait créée en 1925 sous le nom de Société philatélique de Saint-Maur-des-Fossés et des environs. Depuis 1932, il est administrateur de la Fédération française des associations philatéliques (FSPF) et en devient le trésorier de 1946 à 1951.
Léon Lesestre meurt le 11 mars 1955 à Joinville-le-Pont.
Références
- Portail de la politique française