Léon Delauney
Quick Facts
Biography
Léon Delauney, né à Laval le 31 décembre 1765 et mort en 1798 à Paris, est un écrivain et diplomate français.
Biographie
Origine
Fils de Pierre Delauney, négociant, et de Jeanne Verger, il est le frère de Prosper Delauney, homme politique.
- Pierre Delaunay, époux de Marie Leroy
- Pierre Delaunay, époux de Jeanne Verger
- Marie Delaunay
- Léon Delauney
- Prosper Delauney
- François Delauney de Fresnay (1729-1799), négociant
- Marie Gabrielle Delaunay de Fresnay (1769-1837) mariée avec Etienne Boudet
- Paul Boudet
- Françoise Marie Delaunay de Fresnay, mariée avec Bernard Plaichard Choltière
- Jeanne Julie Delaunay de Fresnay (1773-1801) mariée avec Aimé Leclerc
- Jules Leclerc d'Osmonville
- Victoire Delaunay de Fresnay
- Hyacinthe Delaunay de Fresnay (1779-1841), mariée avec Louis Segrétain
- Clémence Henriette Delaunay de Fresnay, mariée avec Prosper Delauney
- Marie Gabrielle Delaunay de Fresnay (1769-1837) mariée avec Etienne Boudet
- Julien Delaunay
- Pierre Delaunay, époux de Jeanne Verger
Consul
Il est envoyé en Angleterre pour se former à l'anglais et étudier son gouvernement. Il devient à son retour en France avocat. Il est successivement consul de France à Oran (1790), à Philadelphie (1795) et à Lisbonne.
Œuvres
Il a écrit les Œuvres poétiques du citoyen Delauney, ex-consul français; Paris, an VI, in-8°. Il fait représenter à Lille une pièce de théâtre qui est sifflée.
Télégraphe
Il assiste à Brûlon aux premières expériences du télégraphe des frères Chappe, dont il est cousin. Claude Chappe réalisa sa première expérience publique de communication à distance entre Parcé-sur-Sarthe et Brûlon le 2 mars 1791. L'expérience consista à placer deux cadrans mobiles dotés d'aiguilles et de chiffres, appelés tachygraphe, installés respectivement dans son village natal de Brûlon, distant de 14 km, et le village de Parcé. L'expérience, qui consistait à envoyer un message dans chaque sens, fut réussie et authentifiée par un compte rendu officiel. Claude Chappe put, avec ces preuves de fonctionnement, se rendre à Paris pour promouvoir son invention.
Il aide par ses compétences linguistiques ces derniers dans la composition de la langue télégraphique. Le code d'origine développé avec l'aide de Leon Delauney en 1791 se composait d'un livre de code de 9999 entrées ; chaque mot étant représenté par un nombre. Léon Delauney compose le vocabulaire ou 'chiffrage qui devait s'appliquer au télégraphe aérien jusqu'en 1795.
Révolution française
Il est nommé par le Comité de salut public consul de la République française à Philadelphie pour les ports de Pennsylvanie et du Delaware en 1795.
Le révérend Hughes raconte que Delauney planta un arbre de la liberté devant sa résidence, devant sa maison et, malgré toutes les remontrances, refusait de l'abattre.
Delauney est l'auteur d'un mémoire sur l'art de communiquer la pensée par des signes extérieurs, différents de l'écriture, qu'il désigne sous le nom d' authographique. Ce mémoire fait l'objet d'un rapport de Jean-Charles Borda le 16 pluviôse an VI.
La mort
Il meurt dans des circonstances troubles en l'An VII à Paris.
Jean Baptiste Joseph Breton de La Martinière indique dans Voyage dans la ci-devant Belgique et sur la rive gauche du Rhin en 1802 que Léon Delauney, doué d’une imagination vive et d’un esprit cultivé, se serait acquis une réputation dans les lettres, s’il n’eût pas été distrait de ses goûts par ses travaux. Il coopéra, avec les frères Chappe et l’artiste Breguet, à l’invention du télégraphe. Toute la partie des signes, de la classification des mots, etc. est de lui. Son imagination vive et brûlante lui attira bien des malheurs. Il avait attenté plusieurs fois à sa vie, et y avait échappé miraculeusement, notamment à Philadelphie, où, s’étant tiré deux coups de pistolet dans la bouche, il s’était seulement cassé trois dents, et s’était fendu les deux joues. Quatre ans environ après ce dernier accident, il s’est précipité, à deux heures du matin, par-dessus le pont des Tuileries, et s’est noyé, sans que l'on puisse soupçonner les raisons qui l’ont porté à ce suicide ; car il n’avait point de dettes, et n’était nullement dans le besoin. Quelques jours avant sa mort, il avait achevé de faire imprimer un recueil de poésies fugitives, auquel il attachait beaucoup d’importance. Sa famille ne l’a point publié. Parmi un assez grand nombre de morceaux foibles, il se trouvait de très-bonnes choses, des odes, des épîtres ou des poèmes pleins de verve.
Bibliographie
- Plan d'une pacification générale de l'Europe, Girardin, 1793, in-8° , 32 p.
- Œuvres poétiques, in-8, Paris (l'auteur et Desenne), an VI, 282p,
Notes et références
Lien externe
- « Léon Delauney », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition], t. IV, p. 288.
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