Jules Lachelier
Quick Facts
Biography
Jules Lachelier ( à Fontainebleau – à Paris) est un philosophe français.
Parcours et enseignement
Lauréat du Concours Général en 1850, entré major à l'École normale supérieure en 1851, agrégé de lettres en 1855, puis de philosophie en 1863, Jules Lachelier est nommé docteur en lettres en 1871 avec une thèse sur le problème de l'induction qu'il conclut ainsi : L'expérience la mieux faite ne sert qu'à nous apprendre au juste comment les phénomènes se lient sous nos yeux : mais, qu'ils doivent se lier toujours et partout de la même manière, c'est ce qu'elle ne nous apprend point, et c'est cependant ce que nous n'hésitons pas à affirmer.
Il tentera de montrer dans quelles mesures nous sommes capables d'une telle affirmation.
Lachelier enseigna la philosophie au lycée de Sens (1854-56), puis aux lycées de Toulouse, Caen et Angers, puis maître de conférence de philosophie à l'École normale supérieure de 1864 à 1875, où il eut comme élève Jules Lagneau. Nommé inspecteur de l'académie de Paris en , il sera à partir du inspecteur général de l'instruction publique. Alphonse Darlu sera son successeur en 1902.Il est élu à l'Académie des Sciences morales et politiques (section philosophie) sur le fauteuil de Barthélemy Saint-Hilaire.
Professeur réputé pour sa rigueur et sa grande discrétion, Lachelier avait, à la fin de sa vie, brûlé nombre de ses papiers et interdit la publication de ses lettres personnelles après sa mort. Un fonds fut néanmoins constitué à la Bibliothèque Mazarine, alimenté par les destinataires qui souhaitaient coopérer. En 1933, un recueil de 214 pages limité à 200 exemplaires a été édité par les Imprimeries Girard à Paris.
Philosophie
Se définissant comme intellectualiste, Lachelier s'était donné pour mission de perpétuer la philosophie de Kant. Un article de lui est resté célèbre, Psychologie et Métaphysique, où, se distinguant de Victor Cousin, il donne les jalons de sa philosophie à tendance spiritualiste :
L'être tel que nous le concevons n'est pas, d'abord une nécessité aveugle, puis une volonté, qui serait enchaînée d'avance par la nécessité, enfin une liberté, qui n'aurait plus qu'à constater l'existence de l'une ou de l'autre. Il est tout entier liberté, en tant qu'il se produit lui-même, tout entier volonté, en tant qu'il se produit comme quelque chose de concret et de réel [...]
.
Lachelier a été influencé par Félix Ravaisson, à qui il reprend le vocable de réalisme spiritualiste
pour désigner sa philosophie. Henri Bergson dédie à Jules Lachelier son Essai sur les données immédiates de la conscience. Émile Meyerson discute sa théorie de l'induction.
Œuvres
- Du fondement de l'induction suivi de Psychologie et Métaphysique, Alcan, 1896, in Gallica.
- Du fondement de l'induction suivi de Psychologie et Métaphysique et de Notes sur le pari de Pascal, Paris, Alcan, 1924.
- Œuvres, Paris, Librairie Félix Alcan, 1933
Voir aussi
Bibliographie
- GaBriel Séailles, La Philosophie de Jules Lachelier, Librairie Alcan, Bibliothèque de philosophie contemporaine, 1920, in Gallica.
Articles connexes
- Déduction et induction
- Induction (logique)
- Spiritualisme français