Jorrdee, de son vrai nom Jordan Bourgeois, né le à Lyon, est un rappeur et chanteur français, actif depuis le début des années 2010. Parfois qualifié d'expérimental, il est à l'origine de la plupart de ses productions, clips et artworks, et publie ses EP's sous différents pseudonymes avant de se faire repérer par la presse spécialisée. Il fut membre du collectif 667.
En 2016, il sort une réédition de son album BJOVR$^LOP€! chez Warner Music, sur son propre label, ainsi que des collaborations avec DJ Weedim ou encore Phazz. Il fait l’objet d’accusations d’agression sexuelle.
Biographie
Jorrdee naît et grandit à Lyon d'un père martiniquais et d'une mère comorienne. Du fait de cette différence culturelle, il passe ses premières années entre catéchisme et école coranique. Sa mère écoute de la variété française et son père du zouk, du dancehall et surtout beaucoup de rap.
Il commence à produire de la musique en classe de 4ème et forme un premier groupe avec un ami d'enfance avec qui il partagea ses premières soirées sous lean, Samuel Gouttenoire, aka Simili Gum, Les Mektons, dans lequel il est actif entre ses 16 et 18 ans. Quelque temps plus tard, il rencontre Freeze Corleone et forme avec lui et une dizaine de personnes originaires du Sénégal le collectif 667 (également appelé Mangemort Squad ou Ligue des Ombres). Pendant deux ans, ils habitent ensemble dans une maison au Kremlin-Bicêtre, consommant de la codéine et sortant peu.
Il cite le quartier Mermoz de Lyon, visible également au début du clip Coller au rythme. À ses 18 ans, il est inscrit dans une école d'art, la Sornas à Paris, ville où il fait régulièrement des allers-retours.
Style et influences
L'artiste adopte différents styles musicaux au fil de ses albums, avec chacun des ambiances différentes : par exemple, synthés vaporeux dans La 25ème Heure, minimalisme dans Wavers, horrorcore dans D€€-A-Velli, samples bariolés dans Belle de Jour, dance et r'n'b avec La Nuit avant le Jour, boucles anxiogènes avec Notre Jour Viendra ou boucles électro lentes avec BJOVR$^LOP€!.
Ses paroles sont décrites comme oscillant « entre visions hallucinées, fantasmes sexuels, préoccupations et tentations diverses ». Les paroles de certains morceaux sont brouillées au point de devenir inaudibles, comme sur La Promenade des Anglais ou 2.
L'artiste fait référence à Serge Gainsbourg : « Caresse la beubar, j'ai le swag à Gainsbarre » (Danlelit), « Je suis venu te dire que je m'en vais pas » (Woodstock, voir Je suis venu te dire que je m'en vais) ou encore « Et si un jour je mange le goudron, ce sera pas de ta faute ce sera juste que j'me serai trompé de bouton » (Van Helsing, voir Comme un boomerang).