Jean-Paul Cruse

Jean Paul Cruse est un journaliste, écrivain et syndicaliste, qui été militant politique d'extrême-gauche dans sa jeunesse.

Jean Paul Cruse est né en avril 1948. Son père est mort en septembre 1950 quand il avaitdeux ans et demi et sa mère s'est remariée en 1956. « Je n'ai donc aucun souvenir physique de lui, ni de sa voix, ni de son visage ». Lorsqu'il grandit, on lui raconte la vie de son père par bribes et il la reconstitue grâce à un carton d’archives militaires. Hubert Cruse, lieutenant de parachutistes, avait été formé aux techniques de commando à Casablanca, puis parachuté pour encadrer des maquisards dans la Drôme, avec de faux papiers, décoré de la Légion d'honneur, obtenue à titre militaire, et de la Croix de guerre.

Adolescent, il fait du rugby, karaté, un peu de ski, et de voile. Elève en hypokhâgne, à Bordeaux, avant sa khâgne à Louis le Grand à Paris, il a rédigé ses premières dissertations de philosophie en utilisant comme presse-papier, une petite grenade quadrillée de la Deuxième Guerre mondiale, souvenir de son père. Il entre alors au Comité Vietnam de Base de son lycée, qui regroupe 150 élèves puis dans les groupes d'actions des Comités Vietnam de Base (CVB) à la rentrée de 1966-67, dont il est devenu un des cadres « politico-militaires », alors que la Guerre d'Algérie a depuis quelques années énormément politisé le Quartier latin, la Sorbonne, et le Lycée Louis-le-Grand.

À partir du mois de juin 1968 il participe à la rencontre d'une fraction du mouvement étudiant avec les ouvriers de Renault-Flins, et aux sévères bagarres à leurs côtés contre les CRS aux abords de l'usine, qui débouchent sur la mort de Gilles Tautin, un de ses amis lycéens des Comités Vietnam de Base. En 1969, avec un groupe d’amis proches, il fait partie des premiers « cadres-action » de la gauche prolétarienne, sous la direction de Benny Lévy.

Il va ensuite partir en 1969 travailler en usine en Loire-Atlantique et il milite à partir de l’automne 1969, à Nantes-Saint-Nazaire, dans les milieux ouvriers et paysans. Sur place, il participa à la création de l'Agence de presse APL, en 1971 et constate qu'à Nantes, l’APL, très autonome, refuse de se dissoudre à la fin 1973, préférant continuer à exister en tant que bulletin d'information populaire, centré sur les entreprises et les paysans.

La dissolution de la GP sera pour lui "un coup de massue sur la tête", peu après sa sortie de prison, après une condamnation à 15 mois ferme pour “violences à force ouverte”. Il est le seul dirigeant national de la GP à s'y opposer ouvertement, franchement et publiquement, et continue à militer dans la même direction, à Nantes-Saint-Nazaire, sous des étiquettes diverses, puis devient l'animateur salarié des Paysans-travailleurs de Loire-Atlantique, des militants chrétiens progressistes. Il opère ensuite une reconversion dans le journalisme, dans un petit hebdomadaire local très militant, issu de la poursuite de l'activité de l'Agence de presse APL après 1973, avec une petite offset, et diffusé à mobylette, en kiosque ou à la criée. Puis il devient un salarié du quotidien Libération dont il est un correspondant local à partir de 1977 après s'en être rapproché dès 1975-1977, avant d'opter pour un retour à Paris à la fin des années 1970.

Au début 1981, Jean Paul Cruse participe à la création de la CGT à Libération, et devient le premier délégué syndical du journal, avant d’être élu, quelques années plus tard, secrétaire du comité d'entreprise et de quitter le quotidien en 1994 pour se consacrer à l'écriture Il avait été alors victime d'une chasse aux sorcières : on lui reprochait son amitié avec Jean-Edern Hallier, et sa participation à un fantasmatique complot "rouge-brun" après un article du 11 mai 1993, titré "Vers un front national" dans L'Idiot Internationalet sa participation à un fantasmatique complot "rouge-brun"

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• Comité d'action lycéen
• Chronologie des comités d'action lycéen (1966-1969)