Jean Julien
Quick Facts
Biography
Jean Julien est un artiste peintre figuratif (paysages, natures mortes) français né à Marseille le 12 mai 1888, mort à Sanary-sur-Mer le 5 septembre 1974.
Biographie
Jean Julien est élève de Fernand Cormon à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Exposant régulier du Salon des artistes français, ami de Marcel Pagnol, Fernandel, Raimu et Tino Rossi, Guy Dornand l'a appelé « l'ambassadeur de la Provence à Paris ». Dans l'entre-deux-guerres, il séjourne en Italie (sa grande toile Après déjeuner à Amalfi - 205x240cm, 1923 - est popularisée par l'éditeur Armand Noyer dans la série de cartes postales Le Salon de Paris), effectue un voyage en Afrique du Nord et conçoit des affiches pour le tourisme, des fresques murales et des décors de théâtre, tout en restant fidèle à sa ville natale (avec son confrère Auguste Durand-Rosé, il est membre de l'Association des Marseillais de Paris).
Les ouvrages décoratifs que signe Jean Julien en 1933 à Paris pour l'École de la rue Saint-Martin résultent de l'adoption de son projet, suite à la proposition par Emmanuel Pontremoli, directeur de l'École nationale supérieure des beaux-arts, de plusieurs noms d'artistes habilités à concourir à cette fin, dont, outre notre artiste, Clément Serveau et Hugues de Beaumont.
Œuvres
Fresques murales
- École du 211, rue Saint-Martin, 3e arrondissement de Paris (André Berry, architecte), Les travaux des champs (grande fresque) et La moisson (dessus de porte), 1933.
- Opéra municipal de Marseille, contribution au plafond de la salle, deux peintures du hall (Marseille glorifie l'art lyrique et Évocation de la danse), quatre panneaux pour le couloir des loges (Pan jouant de la flûte, Apollon et les muses, Bacchus, Orphée).
Décors pour le théâtre
- Un de la Canebière, opérette d'Alibert, René Sarvil, Raymond Vincy et Vincent Scotto, mise en scène de Maurice Poggi, avec Alibert, Rellys et Mireille Ponsard, Théâtre des Célestins, Lyon, puis Bobino, Paris, 1935.
Affiches
- La cour de la mosquée de Paris, 1930.
Expositions personnelles
- Jean Julien : La Provence, galerie Georges Petit, 1927.
- Claude Robert, commissaire-priseur à Paris, Vente de l'atelier Jean Julien, Hôtel Drouot, Paris, 30 janvier 1978.
Expositions collectives
- Salon des artistes français, de 1910 à 1967 (médaille d'argent en 1921, médaille d'or en 1928).
- L'école en images - Décors parisiens des années 1930, Petit Palais, Paris, octobre 2013 - janvier 2014.
Réception critique
- « Chantre de la luminosité, sa palette distillait le soleil. Des Alpilles au littoral, des mas ocres aux pinèdes bruissantes, il était le serviteur talentueux d'une nature riche de tous les dons. Écoutez - oui ! Écoutez ses toiles -, vous entendrez crisser les cigales. » - Guy Dornand
- « Il y a là des paysages des environs de Marseille, effectués avec une rare maîtrise. L'artiste, qui est marseillais, a pu voir son pays et en rendre la beauté radieuse, par temps ensoleillé comme par temps grisâtre. Coloriste de classe, il transporte de la palette sur sa toile les bleus, les rouges, les verts, les jaunes, les ocres, donnant les nuances nécessaires, n'exagérant pas les crudités dues à l'ardeur du soleil, comme d'autres l'ont fait, mais donnant au contraire, par la sureté de ses tons, l'impression du réel. » - Fernand Hauser
- « Les paysages et les natures mortes de Jean Julien sont d'une grande luminosité, soutenus par un dessin rigoureux et une composition très étudiée. Rien de vulgaire ni de criard dans cette peinture résolument figurative qui reste gaie, éclatante et équilibrée. Ce n'est pas sans raison qu'une importante galerie de la rive gauche avait intitulé l'exposition des œuvres de Julien Coup de soleil : Marseillais d'origine, Julien a du soleil plein sa palette. » - Françoise de Perthuis
- « Quelques natures mortes solides, des marines et surtout des paysages, bien orchestrés en couleurs chaudes, de la campagne provençale et de la côte. » - Gérald Schurr
Prix et distinctions
- Prix Maguelonne Lefebvre-Glaize, 1921.
- Prix Raigecourt-Goyon, 1923.
- Chevalier de la Légion d'honneur, 1930.
- Prix John Hemming Fry, 1933.
Musées et collections publiques
- Petit Palais, Paris, Marseille, le port - Commerce et Auvergne, Salers - Agriculture, huiles sur toiles, esquisses pour le préau de l'école de la rue Saint-Martin, Paris, 1933.
- Assemblée nationale, Paris, La terrasse du cabanon, Carry.
- Ministère des Solidarités et de la Santé, Paris, Vue du port de Martigues.
- Faculté de droit de Paris, Bastide au soleil.
- Musée Réattu, Arles, Journée d'été à Cassis.
- Musée des beaux-arts de Marseille, L'été à Sanary.
- Conseil général des Bouches-du-Rhône (salle des réunions plénières), Marseille, Déjeuner en Provence.
- Préfecture de l'Ariège, Foix, Le puits.
- Mairie d'Istres (salle des mariages de l'ancienne mairie, actuelle maison des associations, boulevard de la République), Portrait de Félix Gouin, maire d'Istres, peinture, 1945.
- Mairie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
- Mairie de Soulac-sur-Mer, Barques au Brux.
- Mairie d'Unieux, Vue d'Allauch.
Collections privées
- Paquebot France.
Références
Bibliographie
- Pierre Mazars (préface de Georges de Caunes), Les œuvres d'art du paquebot France, Éditions Livror, Genève, 1969.
- Claude Robert (textes de Guy Dornand et Fernand Hauser), Catalogue de la vente de l'atelier Jean Julien, Hôtel Drouot, Paris, 30 janvier 1978.
- Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1981.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
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