Jacqueline Beytout
Quick Facts
Biography
Jacqueline Beytout, née à Marseille le et morte le , est une femme d'affaires française.
Biographie
Née Jacqueline Egger, fille d'un Allemand et d'une employée à l'ambassade de France en Turquie, elle épouse un officier de marine, Henri Gueydon de Dives, puis en secondes noces un riche marchand d'arachides danois, Viggo Qvistgaard Petersen, à Dakar. Héritière dix-sept mois plus tard d'une immense fortune, elle prend, au chevet de son mari mourant, l'engagement d'employer ce capital pour la recherche médicale et l'Afrique. Au cours de ses activités humanitaires, elle rencontre le président des laboratoires Roussel[réf. nécessaire], Pierre Beytout, qui devient son troisième mari. Elle profite d'un désaccord au sein des deux branches de la famille Servan-Schreiber pour entrer dans le capital des Échos en 1963.
Directrice de la publication de 1966 à 1989, elle fait du journal le plus important quotidien économique français, bâtissant la réputation de sérieux et d'indépendance du journal des contingences du capitalisme français. En 1988, à l'âge de 70 ans, elle cède le contrôle actionnarial du journal aux anglais de Pearson pour éviter qu'à sa mort, il ne soit repris par un des grands groupes français qui avaient manifesté leur intérêt pour l'entreprise de presse : Michelin, Havas ou Hachette Filipacchi Médias. Le gouvernement Balladur tente d'imposer une solution nationale mais la Commission de Bruxelles entérine la reprise par le groupe britannique. À l'occasion de ce conflit, la rédaction du journal — qui soutient la position de Jacqueline Beytout contre le gouvernement français — déclenche le premier mouvement de grève de l'histoire du quotidien.
Les conditions de vente garantissent la continuité de la ligne éditoriale qui reste à l'abri de l'influence des luttes d'intérêts propres au capitalisme français. Nicolas Beytout, petit-fils de Pierre Beytout et héritier de la famille, reste ainsi à la tête du journal jusqu'à ce qu'il quitte ses fonctions en 2004 pour devenir directeur de la rédaction du Figaro.
Après la cession à Pearson, Jacqueline Beytout poursuit par ailleurs ses activités, créant la maison d’édition Tsuru puis le magazine économique Entreprendre en Méditerranée.
Décorations
Jacqueline Beytout est l'une des femmes les plus décorées de France en étant à la fois grand officier de la Légion d'honneur et grand-croix de l'ordre national du Mérite.
Publications
- Jacqueline Beytout, Le coq gaulois ne chante plus, il est en RTT, Paris, L'Archipel, (ISBN 9782841875443).
- Jacqueline Beytout et Jean-Paul Pigasse, Mille milliards de milliards, Tsuru, (ISBN 978-2878730159).
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Sources
- « La disparition de Jacqueline Beytout », Le Figaro, 21 août 2006.
- « Jacqueline Beytout », Le Monde, 22 août 2006.
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