Gabriel Marie du Pac de Bellegarde

Gabriel Marie du Pac de Bellegarde, militaire français, né le 9 août 1754 au château de Bellegarde, à Bellegarde-du-Razès , décédé le 6 mai 1849 à Toulouse.

Admis en 1765 comme élève à l'École royale militaire, sous-lieutenant au régiment Mestre-de-Camp Général Cavalerie le 1^er juin 1772, capitaine d'infanterie au régiment de Bretagne le 28 février 1778, il continue de servir au premier corps où il a été nommé. Passé capitaine de cavalerie le 3 juin 1779, il est au camp de Saint-Omer en septembre 1779. Il est admis aux États généraux du Languedoc le premier décembre 1781 comme envoyé de la baronne de Castries.

Vers l'âge de 32 ans, il songe à se marier.

Nommé chef d'escadron le 1^er mai 1788, le capitaine du Pac de Bellegarde fait part de ses Observations sur l'ordonnance provisoire de la cavalerie du 20 mai 1788 dans une lettre d'une dizaine de pages datée du 7 août. Il sert au camp de Metz en septembre suivant et reçoit du ministre de la Guerre, de la part du roi, une lettre de reconnaissance pour ses services, datée du 2 novembre 1788

Il venait d'être nommé, la même année, chevalier à l'ordre de Saint-Louis, et chevalier de Saint-Lazare et du Mont-Carmel le 15 juillet 1788, sur preuves des 5 et 16 décembre suivant. En janvier 1789, il est admis aux Honneurs de la Cour

Le 3 février 1789, il reçoit un certificat de M. le comte de Larboust, commandant de l'Écurie royale. Lorsque la Révolution française éclate, Gabriel-Marie du Pac-Bellegarde suit les Princes en émigration, et s'installe durant l'été 1790 à Fribourg en Suisse. Nommé aide de camp du général duc de Guînes en 1792, il participe avec lui à l'expédition manquée de Toulon en 1793.

Pendant ce temps, en Languedoc, la totalité de ses biens est confisquée.

Nommé capitaine adjudant au régiment de Castries en 1794, il est reçu dans la chapelle de l'ordre de Saint-Lazare, à l'hôtel de l'École Royale Militaire de Paris, par Monsieur frère du Roi (futur Louis XVIII) qui l'autorise à porter la décoration de chevalier de Première classe avant que son grade le permette, par lettre datée du 8 septembre 1794

Passé colonel de cavalerie (brevet du 23 février 1815) à tenir rang du 28 février 1795, il est reçu dans l'ordre royal de Saint-Louis, vivement recommandé par le duc de Castries, le 14 février 1796. Amnistié le 7 prairial an XI (27 mai 1803), il recouvre sous l'Empire une partie de ses biens.

De 1814 à 1818 il forme et commande les gardes à cheval de Toulouse et à ce titre, est envoyé en délégation avec le marquis d'Escouloubre, maire de la ville, pour féliciter de son retour le roi Louis XVIII. Présenté à Sa Majesté le 7 juin 1814, il est chargé une semaine plus tard de faire les mêmes félicitations à la famille royale. Au mois d'août, il sollicite un poste à l'état major de l'École Royale Militaire récemment rétablie, mais sans suite.

En 1815, recommandé par plusieurs députés de l'Aude, il sollicite une place de prévôt d'armée à Carcassonne. Sa demande n'est pas retenue pour l'Aude, ni pour la Haute-Garonne, mais pour l'Ariège où il est nommé le 7 août 1816 et exerce, à Foix, jusqu'au 22 février 1818.

Quelques années plus tard, apprenant qu'une ordonnance royale datée du 18 septembre 1815 interdisait à tout gradé qui ne fut officier général, de porter le grand cordon et la plaque, il cherche le moyen de régulariser sa situation, qu'il juge humiliante, en plaidant sa cause dans un mémoire qu'il fait parvenir au secrétaire d'État, le maréchal de Lauriston.

Dernier commandeur survivant des Ordres de Saint-Lazare de Jérusalem et de Notre-Dame du Mont-Carmel, il ne put donc jamais porter officiellement l'insigne de ses mérites, et meurt le 6 mai 1849.

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