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ÉD
France
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Étienne Destranges
French music critic

Étienne Destranges

The basics

Quick Facts

Intro
French music critic
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
Nantes, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, France
Place of death
Nantes, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, France
Age
52 years
The details (from wikipedia)

Biography

Étienne Destranges est le nom de plume d'Étienne Louis Augustin Rouillé, musicographe et critique musical né à Nantes, en France, le et mort dans la même ville le .

Biographie

Fils de Constant Ferdinand Rouillé, il épouse en 1909 Jeanne Marie Madeleine Salières.

Dans les années 1880, il adopte son nom de plume, et devient critique musical du Phare de la Loire. En 1888-1889, il est le premier nantais à se rendre à Bayreuth pour découvrir l'œuvre de Richard Wagner, dont il fait la promotion auprès du directeur du théâtre Graslin de l'époque, Marcel Courtonne, qui programme alors l'artiste allemand. En 1890, Destranges est fondateur et devient rédacteur en chef de l'hebdomadaire L'Ouest-Artiste (qui paraît de 1891 à 1922). Il est également rédacteur en chef de Nantes-lyrique (qui paraît de 1876 à 1894).

En 1892, il rencontre Alfred Bruneau (1857-1934). Il se lie d'amitié avec le compositeur et est, par l'intermédiaire de celui-ci, en contact avec le romancier Émile Zola. Il est l'un des rares critiques musicaux à soutenir le naturalisme musical.

Destranges fait également découvrir les œuvres de César Franck et Claude Debussy, entre autres.

Au fil du temps, il amasse une correspondance abondante avec de grands noms de l'opéra : Jules Massenet, Charles-Marie Widor, Vincent d'Indy, Charles Gounod, Guy Ropartz, Ernest Reyer, ainsi que le critique Henry Gauthier-Villars, ou encore Cosima Wagner. Ces lettres sont réunies dans le « fonds Destranges », conservé à la bibliothèque municipale de Nantes.

Au début de la Première Guerre mondiale, il effectue des reportages dans les camps de prisonniers allemands de la région nantaise. Lors de ces visites, il contracte une méningite cérébro-spinale, et meurt à son domicile, au n 30 de la rue des Arts (actuelle rue Jean-Jaurès). Il est enterré au cimetière Miséricorde.

Hommages

L'action d'Étienne Destranges a été reconnue de son vivant ; il a reçu de nombreuses lettres de confrères ou de compositeur rendant hommage à ses articles ou actions dans le domaine de l'art lyrique.

Après sa mort, la direction du théâtre Graslin appose, sur le fauteuil du 3 rang du premier balcon, qu'il occupait systématiquement, une plaque indiquant « fauteuil Étienne Destranges ». Le 4 avril 1935, jour d'une représentation de la Walkyrie de Richard Wagner, une plaque commémorative, fruit de l'action de l'épouse de Destranges, est apposée. Elle indique :

« Dans ce théâtre, Étienne Destranges, musicien clairvoyant, introduisit Wagner et défendit les chefs-d'œuvre lyriques. »

Le 7 juin 1950, son nom a été donné à un square, place Édouard-Normand, qui recouvrait l'espace occupé par le théâtre de la Renaissance avant sa destruction par un incendie, en 1912. Ce square ayant été fortement réduit pour la construction du temple protestant, le nom de Destranges est attribué en compensation, le 4 juin 1961, à une rue dans le quartier Sèvre (Nantes Sud). Le square Étienne-Destranges existe toujours, côté est du temple protestant.

Publications

  • Souvenirs de Bayreuth. Parsifal, les Maîtres chanteurs, Paris, Tresse et Stock, 1888, 48 p. .
  • Collot d'Herbois à Nantes d'après un document découvert dans les Archives de la ville, Paris, Tresse et Stock, 1888, 14 p. .
  • Dix jours à Bayreuth (fêtes de 1889), Paris, Tresse et Stock, 1889, 43 p. .
  • « Samson et Dalila » de C. Saint-Saëns, étude analytique, Paris, Fischbacher, 1893, 20 p. .
  • Le théâtre à Nantes depuis ses origines jusqu'à nos jours, 1430 ?-1893, Paris, Fischbacher, 1893, 504 p.(réédité après révision en 1902 ).
  • L'Œuvre théâtrale de Meyerbeer, étude critique, Paris, Fischbacher, 1893, 40 p. .
  • « Tannhæuser », de Richard Wagner, étude analytique, Paris, Fischbacher, 1894, 40 p. .
  • Une partition méconnue : « Proserpine », de Camille Saint-Saëns, étude analytique, Paris, Fischbacher, 1895, 40 p. .
  • L'Évolution musicale chez Verdi : Aïda, Othello, Falstaff, Paris, Fischbacher, 1895, 77 p. .
  • L'Œuvre lyrique de César Franck, Paris, Fischbacher, 1896, 75 p.
  • « Le Rêve », d'Alfred Bruneau, étude thématique et analytique de la partition, Paris, Fischbacher, 1896, 43 p.
  • Un chef-d'œuvre inachevé : « Briséis », d'Emmanuel Chabrier, étude thématique et analytique, Paris, Fischbacher, 1897 .
  • Une comédie lyrique française : « Sancho » de E. Jaques-Dalcroze, Genève, C.-E. Alioth, 1897, 38 p. .
  • « Le Vaisseau fantôme » [de R. Wagner], étude analytique et thématique, Paris, Fischbacher, 1897, 44 p. .
  • « Messidor », d'A. Bruneau, étude analytique et critique, Paris, Fischbacher, 1897, 68 p.
  • « Les Troyens », de Berlioz, étude analytique, Paris, Fischbacher, 1897, 26 p.
  • « Hänsel et Gretel » [d'E. Humperdinck], étude analytique et thématique, Paris, Fischbacher, 1899, 30 p. .
  • « L'Attaque du Moulin » [d'A. Bruneau], étude analytique et thématique, Paris, Fischbacher, 1901, 43 p.
  • Le Théâtre à Nantes au XX siècle, Paris, Fischbacher, s. d., 1 série 1901-1906 .
  • « L'Ouragan », d'Alfred Bruneau, étude analytique et thématique, Paris, Fischbacher, 1902, 62 p. .
  • Kérim, le Requiem, la Belle au bois dormant, Penthésilée, les Lieds de France, les chansons à danser, d'Alfred Bruneau, Paris, Fischbacher, 1902, 55 p. .
  • Emmanuel Chabrier et Gwendoline, Paris, Fischbacher, 1904, 34 p. .
  • L'« Étranger » de M. Vincent d'Indy, étude analytique et thématique, Paris, Fischbacher, 1904, 48 p. .
  • Consonnances et dissonances, études musicales, avec une préface de Louis de Romain, Paris, Fischbacher, 1906, 479 p., .
  • L'« Enfant roi » [d'A. Bruneau], étude analytique et thématique, Paris, Fischbacher, 1906, 67 p., .
  • La Faute de l'abbé Mouret [d'A. Bruneau], Paris, Fischbacher, 1907, 72 p. .
  • Naïs Micoulin, d'Alfred Bruneau, Paris, Fischbacher, 1907, 42 p. .
  • Les Bacchantes. Les Chants de la vie. L'amoureuse leçon, d'Alfred Bruneau, Paris, Fischbacher, 1913, 37 p., .

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Barbier (préf. Philippe Godefroid), « Acte III les années Destranges 1880-1915 », dans Graslin Nantes et l'opéra : Deux siècles de vie lyrique au Théâtre Graslin, Nantes, Librairie Coiffard éditeur, , 144 p. , p. 80-107.
  • Bernard Le Nail, Dictionnaire biographique de Nantes et de Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps éditeur, , 414 p. .

Articles connexes

  • Théâtre Graslin
  • Théâtre de la Renaissance (Nantes)
  • Portail de la musique classique
  • Portail de Nantes
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