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Biography
Boniface de Challant, né dans la décennie 1240 et mort à Sion le 13 juin 1308, est un ecclésiastique valdôtain qui fut évêque de Sion de 1289 à 1308. Il dirige son diocèse comme un véritable fief.
Origine
Boniface de Challant est le troisième fils de Godefroi Ier de Challant († après 1295) et de son épouse Béatrice de Genève, fille de Guillaume II comte de Genève. Son frère aîné, Ebal Ier de Challant, devient vicomte d'Aoste ; ses deux autres frères Pierre († 1287) archevêque élu de Lyon et Aymon de Challant évêque d'Aoste puis de Verceil.
Évêque et seigneur féodal
Boniface commence sa carrière comme curé de Chatillon puis, en 1283, devient chanoine de la cathédrale de Lyon avec le titre honorifique de « Comte de Lyon » car comme les autres chanoines de la Primatiale Saint-Jean de Lyon il est réputé être « Chanoine-comte ». Chapelain pontifical en 1289, il est élu évêque de Sion et, comme tel, devient Prince d'Empire, seigneur de Principe de Sion et Préfet et comte du Valais. Il fait commencer la construction près de Sion du château de Tourbillon qu'il dote d'une chapelle. En 1293 il exige du comte Amédée V de Savoie l'hommage lige pour le château de Chillon et de la châtellenie de Montreux.
Dès 1294 et jusqu'en 1299, il agit plus comme un seigneur féodal que comme un pasteur et mène plusieurs guerres contre le seigneuries limitrophes du domaine épiscopal. Notamment contre le rebelle Pierre IV de la Tour qu'il bat à Louèche en 1294 emprisonne et finalement gracie. Il fait même la guerre au comte de Savoie et conquiert la place forte de Riddes qui rase jusqu'au sol. Il finit par conclure la paix avec lui le 30 décembre 1301.
Néanmoins, il ne perd pas de vue les devoirs de sa charge et il fonde et dote l'hospice de Brigue par un acte du 23 mars 1304. Il publie des statuts diocésains pendant le synodes qu'il tient en 1300 1303 et 1305. Il développe également l'économie de son petit état féodal et conclut un accord de commerce avec la seigneurie de Milan en 1291, un traité de combourgeoisie avec Berne puis réglemente le transfert de marchandises par le col du Simplon en 1307. Il meurt à Sion le 13 juin 1308.
Bibliographie
- Jean Gremaud Catalogue des évêques de Sion Georges Bridel Éditeur, Lausanne 1864.
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