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Antoine Berlon
militair

Antoine Berlon

The basics

Quick Facts

Intro
militair
Work field
Gender
Male
Place of birth
Toulon
Place of death
Nice
Age
93 years
Antoine Berlon
The details (from wikipedia)

Biography

Antoine André Alexandre Berlon, né le à Toulon et décédé le à Nice, est un officier français, commandant du Premier régiment de France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Antoine Berlon fait ses études secondaires au lycée de Toulon, puis au collège des Maristes de La Seyne-sur-Mer. Après ses classes préparatoires à l'École Sainte-Geneviève, il est reçuà l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion de Fez, 1909-1912), où il a comme condisciples Antoine Béthouart, Alphonse Juin et Charles de Gaulle. Il en sort 187 sur 221. Après avoir été sous-lieutenantau2 réégiment de chasseurs à cheval, il fait l'École de cavalerie de Saumur et est nommé lieutenant au 14 régiment de dragons.

Première Guerre mondiale

En 1914, Antoine Berlon combat en Lorraine, puis dans l'Aube lors du repli allemand après la bataille de la Marne. Lors de laCourse à la mer, il se bat, toujours au 14 dragons, à Ypres et sur l'Yser. Il demande à passer dans l'infanterie pour servir dans un bataillon de chasseurs alpins. Il obtient son affectation au 1er BCA, stationné à Gérardmer, où il est chef de section, puis, le 24 janvier 1915, y est nommé capitaine, à 24 ans, commandant de la 4 compagnie. Il est blessé le 18 août à Bussang, cité à l'ordre de la 7 Armée et de nouveau le 8 janvier 1916 dans les Vosges à l'Hilsenfirst et nommé chevalier de la Légion d'honneur. Il suit les cours du Centre d'état-major de Senlis, puis est détaché en juin 1917 à l'état-major de la 3 Division d'Infanterie.Il est ensuite officier observateur à la bataille de la Somme et combat au Chemin des Dames. Il est blessé une troisième fois en octobre 1918 à la bataille de Villers-Cotterêt et reçoit sa troisième citation, à l'ordre de l'armée. Il est ensuite affecté au centre d'instruction du 50 régiment d'artillerie de campagne.

Entre-deux-guerres

Le capitaine Berlon est à Montigny-lès-Metz au 52 régiment de chars de combat. Il est admis à l'École supérieure de guerre, d'où il sort en novembre 1922 avec le brevet d'état-major. Ayant appris le russe, il est envoyé pour une mission de six mois à Riga. En 1924, il est à l'armée du Rhin. En 1928, il sert à Beyrouth à l'état-major des troupes du Grand Levant et des Alaouites et est nommé l'année suivante chef d'état-major. Il reçoit le grade de chef de bataillon, ainsi qu'une nouvelle citation. Rappelé en France en 1931, il prend le commandement du16 Bataillon de Chasseurs à Pied et est promu officier de la Légion d'honneur. En 1933,il rejoint le commandement des troupes du Maroc où il est chef des 2 et 3 bureaux des Forces françaises du Maroc. En 1935, il est auditeur du Centre des hautes études militaires à Paris.

Campagne de France

Antoine Berlon, nommé lieutenant-colonel, est chef d'état-major du général de division Henri Parisot, commandant de la 15 Division d'Infanterie et, à partir du 22 novembre 1939, de son successeur le général de brigade Alphonse Juin. Le 10 mai 1940, sa division pénètre en Belgique, repousse les 14 et 15 les assauts allemands à la bataille de Gembloux, puis doit se replier en France. Le lieutenant-colonel Berlon est fait prisonnier le 29 mai 1940 en même temps que le général Juin à la reddition de la poche de Lille et interné à l'oflag XB deNienburg/Weser. Il reçoit la croix de guerre pour la campagne de France et est promu colonel à titre fictif le 25 décembre 1941. Libéré le 6 février 1943, il remet un rapport sur les conditions de détention dans son oflag et se trouve affecté le 1 avril 1943 au cabinet de Pierre Laval.

Au Premier Régiment de France

Depuis la dissolution de l'Armée d'armistice le 27 novembre 1942, la France n'a plus d'armée en métropole. Le régime de Vichy obtient, après de longues négociations, qu'une unité soit créée, sous la forme d'un régiment de 2 700 hommes et 80 officiers. Pour les Allemands, il s'agit d'avoir un nouvel outil de maintien de l'ordre. Pour le maréchal Pétain, c'est la première unité d'une armée à reconstituer. Pierre Laval choisit le 4 mai 1943 le colonel Berlon, connu pour sa ferveur pour les idées de la Révolution nationale, comme chef de la "Force armée gouvernementale", constituée pour l'essentiel par le Premier régiment de France, dont Antoine Berlon, nommé colonel à titre définitif, prendle commandement. Les officiers sont soigneusement sélectionnés. Les hommes du rang arrivent à partir du 1 septembre 1943. Le régiment compte trois bataillons, basés au Blanc (Indre), où est installé l’état-major, à Dun-sur-Auron et à Saint-Amand-Montrond (Cher)).Le colonel Berlon veille à ce que son régiment soit équipé d'armes et d'uniformes français et ne soit pas affecté à des tâches de répression.Il a à lutter contre la Milice et la LVF qui cherchent à recruter ses soldats. À partir de mai 1944, le régiment reçoit des missions de protection d’équipements ferroviaires, de barrages hydroélectriques et de lignes de transporter d'électricité, ce qui entraîne une dispersion de nombreuses unités sur des sites souvent éloignés. Le colonel est promu commandeur de la Légion d'honneur et général de brigade. Des accrochages ont lieu avec la Résistance. Celui de Vaussujean, le plus connu (huit résistants tués), entachera particulièrement la réputation du régiment. À partir du débarquement de Normandie, des désertions ont lieu parmi les soldats et les sous-officiers. Le général Berlon tente de les limiter en consignant ses hommes, en rappelant et concentrant le maximum d'unités au Blanc,où il a son état-major. Il espère pouvoir apporter son régiment en bon ordre aux forces de Libération, mais il va être pris dans des contradictions difficiles qu'il n’arrive pas à résoudre. Il est contacté par l'ORA, leBCRA et même le chef de la Résistance FTP du Blanc, Guy Lebon qui est communiste, mais il tergiverse. En même temps, il doit éviter des réactions brutales de l'occupant, qui se méfie désormais du 1 RF et fait savoir qu'un ralliement du régiment entraînerait des représailles très graves.Quitte à se rallier, le général Berlon parait préférer la Résistance militaire de l'ORA du colonel Chomel, mais le principe d'un ralliement de l’ensemble du régiment est refusé le 7 août par Londres, qui n'accepte que des ralliements individuels. Après la percée d'Avranches, le général Berlon a aussi le projet de réunir ses effectifs de l'Indre et du Cher pour établir une tête de pont au sud de la Loire, facilitant le passage du fleuve par les Alliés.

Arrestation du général

Le temps passe, sans que le général Berlon arrive à résoudre ses contradictions. Le 9 août à Cluis (Indre), un barrage du Groupe Indre-Est de l'Armée Secrète stoppe sa voiture. Le général est mis en détention. Son arrestation est passée longtemps pour relever du hasard, mais une recherche de 2018 fait apparaître que deux de ses officiers y ont contribué,, reprochant à leur chef de ne pas se décider à rejoindre la Résistance dans le combat contre l'Occupant. Effectivement, le premier ralliement, celui de l'escadron à cheval du 3e bataillon, a lieu dès le lendemain. L'officier adjoint, le colonel Ségur, prend le commandement du régiment et conclut le 12 août avec le colonel Chomel un accord qui va permettre le ralliement à la Résistance des effectifs du Blanc. Les unités du Cher se rallient successivement et en quasi-totalité, à l'exception de quelques officiers. Les compagnies stationnées dans l'Est de la France (Aube, Haute-Marne, Territoire de Belfort font de même. À la fin du mois d'août, c'est la totalité du régiment qui a retourné ses armes. Les hommes vont se battre au sein des maquis ORA, AS et FTP dans les combats du Berry et de l'Est contre les colonnes allemandes en repli. Elles s'y illustrent notamment à Écueillé (Indre, 25 août) et Belmont (Haute-Marne, 11 septembre). Elles vont ensuite participer aux combats des poches de Saint-Nazaire et de Royan, et à ceux d'Alsace et d'Allemagne.

Antoine Berlon après son arrestation

Le général Berlon demeure prisonnier des résistants jusqu'à son transfert à la prison de Limoges. Il restera détenu jusqu'en 1948. Le 21 octobre 1944, il est mis en position de disponibilité et ramené au grade de lieutenant-colonel qu'il avait jusqu'au 25 décembre 1941. Il est rayé le 24 mai 1945 des cadres de l'armée, sans pension. Jugé par la Cour de justice de Bourges en janvier 1947, il est condamné à cinq ans d'indignité nationale et rayé de l'ordre de la Légion d'honneur. La condamnation est confirmée en appel en 1948. Le général Berlon et le lieutenant-colonel Aublet sont les seuls officiers du 1 RF condamnés après la guerre. Antoine Berlon sera graciépar le président de la République Vincent Auriol, puis bénéficiera d'un non-lieu censé effacer toutes les sanctions. Il sera versé dans le cadre de réserve avec pleine pension, sans qu'il ait demandé ensuite à être réintégré dans le grade de colonel reçu le 25 décembre 1941 pendant sa captivité en Allemagne. Après la guerre, Antoine Berlon rédige un mémoire dans lequel il explique ses positions à la têtedu Premier Régiment de France. Ce mémoire sera publié après son décès à Nice, à l'âge de 93 ans. Quatre portraits d'Antoine Berlon ont été dressés, par le sous-préfet du Blanc Christian Delaballe après la guerre, par Pierre Vin, filleul de l'ancien général, en 1991, par Patrick Grosjean en 2009 et par Jean-Paul Gires en 2016.

Écrits

  • Rapport du lieutenant-colonel Berlon, 1942 ; un exemplaire est conservé aux Hoover Archives, Stanford University Librairies.
  • Présentation du Premier Régiment de France, Mémoire, in Pierre Vin, Le Premier Régiment de France, 1943-1944, p. 9-69.

Décorations

Antoine Berlon a été :

  • Commandeur de la Légion d'honneur
  • Croix de guerre 1914-1918 (3 palmes)
  • Croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures (1 citation)
  • Croix de guerre 1939-1945 (1 palme)
  • Croix du Combattant
  • Médaille coloniale (agrafes Sahara et Maroc)
  • Médaille commémorative de la Grande Guerre
  • Médaille interalliée de la Victoire
  • Médaille commémorative 1939-1945 (agrafe France)
  • Commandeur de l'Ordre du Croissant alaouite chérifien (Maroc).

Sources

  • Christian Delaballe, Pages d'un carnet, janvier/septembre 1944, sans date, inédit, AN 72 AJ 134, chemise AD ; portrait d'Antoine Berlon transcrit pour partie dans l'article ci-dessus de Patrick Grosjean.
  • Pierre Vin, Le Premier Régiment de France, 1943-1944, Pourquoi ? Comment ?, , 205 p..
  • Philippe Naud, " La mise sur pied du 1 régiment de France, avril-octobre 1943", Guerres mondiales et conflits contemporains, n° 202-203, p.33-53, Université de Paris-1, 2001.
  • Michel Germain, La garnison blancoise, chapitre " Le 1 régiment de France", p. 95-11 et annexe n° 3, Éditions A & T, Jouet-lès-Tours, 2004.
  • Jean-Louis Laubry, "Retour sur un épisode de la guerre franco-française : la tragédie de Vaussujean (28 mai 1944)", p. 6-11, Bulletin de l'ASPHARES, n° 11, février 2008, Éguzon.
  • Patrick Grosjean, "Le Premier régiment de France au Blanc,", p. 93-103, in La Seconde Guerre mondiale en Pays Blancois, Au Fil du Temps, hors série n°1, novembre 2009, 321 p., Le Blanc
  • Jean-Paul Gires (préf. Patrick Grosjean), Le Premier Régiment de France et la Résistance, Issoudun, Alice Lyner, , 150 p. .
  • Jean-Paul Gires, L'arrestation du général Berlon, 9 août 1944, Hasard ou guet-apens ?, p. 128-141, Revue de l'Académie du Centre, 2018.
  • "Antoine Berlon, biographie", avec un portrait photographique, École supérieure de guerre, 42e promotion, n° 5645.
  • Archives départementales du Cher, archives des juridictions spéciales (1941-1948), dossier Antoine Berlon (1943-1944), 3 W 137-139, n° 404.


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