André-François Breuillaud

André-François Breuillaud né le 13 juillet 1898 à Lizy-sur-Ourcq et mort le 27 juin 1994 (à 95 ans) à Vence, dans les Alpes-Maritimes est un peintre français.

Fils d'Adrien Breuillaud, surveillant de travaux au service technique du Métropolitain, né en 1865 et de Blanche Nicolle, épouse Breuillaud née en 1868.

Il épouse, en première noce le 26 novembre 1929 à Paris 17^e, Renée Démoulin ; et en seconde noce, Hélène Goitre (née à Vienne le 8 janvier 1908), le 14 mars 1969 à Paris 18^e.

Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Luc-Olivier Merson, André-François Breuillaud passe ensuite dans l'atelier de Fernand Cormon. Appelé sous les drapeaux de 1917 à 1919, Il doit abandonner ses études.

Démobilisé il regagne l’École des beaux-arts et fréquente l'atelier de Pierre Laurens à qui il refusera de concourir pour le Prix de Rome. Il côtoie l'Académie Humbert à Montmartre avec Louis-François Biloul qui le pousse à s'orienter vers l'Expressionnisme.

Professeur dans diverses académies de peinture, il est sociétaire au Salon d'automne. Exposant du Salon des Tuileries et des indépendants, Il expose au Salon d'art sacré, au Salon Comparaisons, au Salon de mai où ses œuvres sont remarquées. Avec son collègue Jacques Villon, il aura comme élève Danièle Perré.

Plusieurs de ses tableaux ont été acquis par l’État, notamment pour le Musée d'art moderne de Paris et en particulier dans l'immense donation du Docteur Girardin qui fut décisive pour la constitution de ce musée.(Voir l'étude de Geneviève Nevejan).

L’État français lui commandera diverses œuvres et en particulier pour l'Exposition universelle de 1937 et pour le Lycée de Plein-Air d'Arcachon.

En 1925, il fait sa première exposition particulière chez Drouant et c'est à cette époque qu'il peint dans la zone des baraques roulantes habitées par des chiffonniers à la Porte de Montmartre.

En 1929, le marchand d'Art Zborowski, enthousiasmé par les toiles de Breuillaud, le prend sous contrat aux côtés de Modigliani et de Soutine.

En 1934, la Galerie Braun expose ses œuvres sous l'impulsion du critique d'art Georges Besson qui fonde le groupe des Peintres nouveaux. En 1936, il est présenté par René Huyghe au Prix Paul Guillaume. En 1937, La galerie Druet (celle même qui incitera le D^r Girardin a constituer sa collection) lui organise une exposition. En 1941, Breuillaud participe à une exposition à la Galerie Berri-Raspail, intitulée "Étapes du nouvel art contemporain". Cette même galerie lui signe un contrat jusqu'en 1943. En 1943, Importante exposition Breuillaud chez le galériste de Nicolas de Staël et d'André Lanskoi, Jacques Dubourg, boulevard Raspail.

Breuillaud quitte alors Paris et va s'installer en solitaire en Provence jusqu'en 1950 pour se remettre en cause. Son art devient plus dépouillé et s'oriente inexorablement vers l'abstraction.(cf. "Breuillaud" par Georges Pillement).

En 1956, la galerie Bettie Thommen de Bâle lui consacre une importante exposition.

En 1958 et en 1959, il expose chez Simone Heller en compagnie de Le Moal, Herbin, Singier, Pignon et Manessier.

En 1960, il expose à la Galerie Hautefeuille.

En 1963, il expose à la Galerie Yvette Morin.

Le Peintre abandonné

La mort brutale de Léopold Zborowski, marchand d'envergure, laisse Breuillaud désemparé et abandonné.

« Si certains artistes obtiennent relativement vite la renommée à laquelle ils peuvent prétendre, il en est d'autres qu'un regrettable concours de circonstances maintient longtemps dans une semi-obscurité qu'elle que soit l'estime que leur portent les critiques et les amateurs admirateurs de leur talent. C'est le cas de Breuillaud : il devait être mentionné comme un des meilleurs et des plus authentiques peintres de notre temps et il n'est admiré que d'une élite restreinte. Quelques circonstances malheureuses, comme la fin prématurée de son marchand, Zborowski, qui le considérait comme l'égal de Soutine ou de Modigliani et ne fut pas là pour le soutenir, le contraignirent à travailler en solitaire dans des conditions d'isolement qui furent peut-être favorables à l'originalité de son art, mais ne facilitèrent pas l'éclosion de la célébrité à laquelle il pouvait prétendre. »

— Georges Pillement, Breuillaud, Introduction à son étude.

Après Montmartre et l'Afrique, la Provence

"C'est d'Afrique qu'il avait rapporté l'éblouissement des harmonies éclatantes dans le souvenir des vieilles estampes persanes, une matière dense, émaillée, une sorte de brio dont il a conservé le romantisme dans nombre de ses œuvres, mêmes contemporaines. Un peu plus tard, fréquentant Modigliani et Soutine, ce brio tend vers l'expressionnisme, vers une sorte de stylisation géométrique au service de l'effet, un amour de la terre, un souci de signification plastique..." Jean Daniel Maublanc, Revue Diadème N^o 5, 1958.

En Provence "l'artiste s'est vu porté à un nouvel examen de soi-même, à un approfondissement attentif de ses nouveaux enthousiasmes et de ses possibilités. Il m'est apparu qu'après chacun de ses séjours au pays des cigales, le peintre soignait un peu plus sa mise en scène, apportait une mesure plus évidente en son expression, une logique plus certaine en sa composition. La Provence... apprenait au peintre à se résumer, à observer scrupuleusement, à faire des portraits de nature plutôt que des instantanés. Il devait en résulter des toiles splendides, aussi réalistes que celle de naguère, sans doute, mais plus abouties, plus pensées, plus humaines enfin, puisque la pensée du peintre se greffait sur le concret, imbibait, jusqu'à saturation, la représentation des choses réelles et existantes." Jean Daniel Maublanc, Revue Diadème N^o 5, 1958.

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  La Charette (1950), huile sur toile 81 x 65 Coll. privée BR

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  Travail des Champs (circa 1950), Huile sur Toile 61 x 38. Coll. privée BR

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  Le Marché Ordener (1952) huile sur toile 55x46. Coll. privée BR

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  Formes étranges (1959), huile sur toile 92 x 73. Coll. privée BR

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  Particules élémentaires (1961), huile sur toile 65 x 54. Coll privée BR

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  Danse de feux (1962), huile sur toile 46 x 38. Coll. privée BR

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  Vision Fantastique (1972) huile sur carton 46x33. Coll. Privée BR

• 1928, Le Bicot de la zone, HST 100x81
• 1930, Les Septuagénaires, HST 97x130 cm. Acquisition de l’État, 1938. Attribution au Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle. Numéro d'inventaire : AM 2188 P. Toile représentant deux vieilles dames et un monsieur, ses parents, assis dans leurs fauteuils, les mains sur les genoux, accablés d'ennuis.
• 1934, Nature Morte à la Viande, Musée d'Art Moderne Paris, Leg Girardin 1953 N° d'inventaire AMVP 1650 , PP 3190
• 1945, Mère et son fils et autres ombres, HST 33x55
• 1948, Rythmes, HST 89x116
• 1949, Place blanche aux lumières, HST 65x50
• 1950, Travail des Champs, HST 61x38 (œuvre reproduite dans cet article)
• 1950, Paysage de Provence, HS Isorel 38x46 (origine coll.H.A.Braun)
• 1950, La Charette, HST 81x65 (œuvre reproduite dans cet article)
• 1950, Les Pêcheurs, HST 46x38
• 1951, Le Marché rue Lepic, HST 46x55
• 1951, Le Marché Ordener, HST 114x146
• 1952, Le Marché Ordener, HST 55x46 (œuvre reproduite dans cet article)
• 1952, Buste d'homme/Homme au béret HST 65x54
• 1953, Rue Lepic, HST 55x46
• 1954, Pigalle la nuit, HST 130x89
• 1954, Le Village provençal en automne, HST 46x55
• 1955, L'Âtre, HST 114x146
• 1955, Nuit bleue, HST130x97
• 1956, La Ruelle, HST 116x73
• 1956, Paris, HST 73x92
• 1956, Soirée brûlante, HST 65x81
• 1956, Le Mistral, HST 73x92
• 1957, Rotation, HST 65x81
• 1958, Composition, HST 53x64
• 1959, Composition, HST 22x35
• 1959, Formes Etranges, HST 92x73 (œuvre reproduite dans cet article)
• 1961, Particules Élémentaires, HST 65x54 (œuvre reproduite dans cet article)
• 1962, Monde en friche, HST 81x65
• 1962, Le Fœtus, HST 81x65
• 1962, Rêve Fossile, HST 100x81
• 1962, La Fourmi Géante, Sanguine 63x49
• 1962, Personnages Abstraits, Pastel 65x49
• 1962, Danse de Feux, HST 46x38 (œuvre reproduite dans cet article)
• 1963, La Forêt Pétrifiée, HS Papier 65x50
• 1963, L’Œil du centre, HST 130x195
• 1963, Les Racines de la nuit, HST 130x162
• 1963, La Scène primitive, HST 65x81
• 1963, Aux sources des règnes, HS Papier 65x50
• 1963, La Nuit viscérale, HS Papier 50x65
• 1964, Pierre écrite, HS Papier 65x50
• 1964, Piège de lumière, HST 46x55
• 1965, L'Espace intérieur, HS papier 50x65
• 1965, Mouvements browniens, HS Papier 50x65
• 1965, Arcanes, HS Papier 50x65
• 1965, Nuit de nacre, HS Papier 65x50
• 1965, L'Envers du décor, HS Papier 50x65
• 1965, Tête dans la lumière, HST 130x195
• 1966, Composition pour les ténèbres, HST 38x46
• 1966, Visages fluents, HST 46x38
• 1966, Derrière le rideau de nuit, HST 38x46
• 1966, Pour en finir avec l'onirisme, HST 65x81
• 1966, Cosmique 1, dessin à la plume/encre 65x50
• 1966, Cosmique 2, dessin à la plume/encre 50x65
• 1966, Poulpes aux yeux de soie, HST 60x81
• 1966, Limbes, HST 65x81
• 1966, Identité des règnes, HST 162x114
• 1966, Le Jardin des masques, HST 130x162
• 1967, Le Creuset du Monde, HST 114x195
• 1972, Vision Fantastique, HSC 41x33 (œuvre reproduite dans cet article)
• 1973, Vence, HST 38x46
• 1975, Vence, 72x 99

Bibliographie

• • Georges Pillement, Breuillaud, Éditions "Visages du Monde" 15 Place des Vosges Paris 1967.
  • Jean Daniel Maublanc, Revue Diadème N^o 5, 1958.
  • Geneviève Nevejan, Maurice Giradin, collectionneur de son temps, in Vingtième Siècle, revue d'histoire, n^o 50, avril-juin 1996.
  • Le Legs Girardin ou la collection d'un amateur, Institut National d'Histoire de l'Art, Les collections électroniques.
  • André Breuillaud : Œuvre récente 1969-1972 : Galerie Alphonse Chave, Vence, novembre-décembre 1972  Vence : [s.n.], 1972 non paginé : Illustrations en noir et couleurs ; 24cm
  • Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • Union List of Artist Names • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation

Notes et références

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