Ambroise van Engelen

Ambroise van Engelen (Ab Angelis) fut le 28 abbé de Parc, de septembre 1515 à sa mort, le 16 mars 1543, Parc étant une abbaye prémontrée située dans le Brabant flamand, en Belgique, près de Louvain, fondée en 1129 et toujours en activité. Du temps de cet abbé, 28 religieux furent acceptés à l'abbaye. Sa devise fut : « Ne quid nimis ».

Ambroise van Engelen est né à Louvain, en 1481, d'une famille patricienne, de Ambroise, maître-ès-arts et de N. van Nobingen. Il est profès (1504), prêtre (1506), curé de Celles (1514), coadjuteur du précédent abbé, Arnold Wytten (1514), puis abbé de Parc en septembre 1515.

Ambroise van Engelen est inhumé près de ses deux prédécesseurs, Thierry van Tuldel et Arnold Wyten.

L'abbé Ambroise van Engelen est vicaire-général des provinces du Brabant et de Westphalie. Il est aussi conseiller à la cour de Charles Quint et favorablement écouté. En 1537, il réforme l'abbaye de Oosterhout qui souffre des guerres des Pays-Bas.

En 1541, l'abbé Ambroise van Engelen, par l'intervention du duc d'Arschot auprès de la gouvernante des Pays-Bas, a empêché, avec l'aide de la gilde d'arbalétriers érigée par un de ses prédécesseurs (Thierry van Tuldel, 26 abbé de Parc), Gilles van Caverson et d'autres, de détruire les maisons du hameau de Vinckenbosch qu'entourait l'abbaye. Par vengeance le monastère aurait pu être incendié ; on craignait l'arrivée de Martin van Rossum.

D'une façon générale, l'abbé Ambroise van Engelen est perçu comme l'égal de Thierry van Tuldel, mais dans un cadre plus restreint. Il s'est battu pour défendre la liberté ecclésiastique au travers des élections abbatiales. En effet, l'empereur Charles Quint a voulu éviter que, dans ses paroisses, les grands bénéfices ecclésiastiques soient donnés à des étrangers, ne connaissant pas le prince. Il obtient, en 1515, du pape Léon X que nul ne puisse désormais être nommé à la dignité abbatiale sans son consentement. Or, quand l'évêque de Liège, Érard de La Marck, est nommé à la tête de l'abbaye Saint-Michel d'Anvers, à la place de l'élu des religieux, l'abbé Ambroise van Engelen defend énergiquement les droits des chanoines de Saint-Michel, et obtient gain de cause.

Dans son ouvrage cité plus bas, J.E. Jansen accompagne la chronologie de l'abbé Ambroise van Engelen d'une indication en latin le concernant : Vir pius et in rebus agendis dexter et zelosus praecipue pro tuenda imprimis ecclesiastica immunitate ac libertate, coenobii Parchensis formator et reformator eximius.

Les armoiries de l'abbé Ambroise van Engelen, empruntées à sa famille, figurent sur un vitrail à Oosterhout.

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

• J.E. Jansen, L'abbaye norbertine de Parc-le-Duc - Huit siècles d'existence - 1129-1929, éditions H. Dessain, Malines, 1929.

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