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France
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The basics

Quick Facts

Places
Gender
Male
Place of birth
Ota
Place of death
Issy-les-Moulineaux
Age
82 years
The details (from wikipedia)

Biography

Alexis Santini () est un militaire français. Engagé dans l’armée de l’air et formé comme pilote de chasse, il est un pionnier de l’emploi militaire de l’hélicoptère durant la guerre d’Indochine (1945-1954) qui sera mis en œuvre par l'armée française à grande échelle durant la guerre d'Algérie (1954-1962).

Biographie

Alexis Santini est né le à Ota, un village de Corse du sud.

Seconde guerre mondiale

Incorporé dans l’armée de l’air en octobre 1935, il suit les cours de l'école de l'aviation à Istres. Nommé sergent pilote le , il effectue sa transformation sur Bloch 174 à Tours. De retour à Istres, il rejoint le Groupe de Reconnaissance (GR) II/36 de la 36e escadre. À sa dissolution le , il se porte volontaire pour servir en Indochine, mais son départ colonial est annulé.

Il est affecté à l' Escadrille de Chasse de Nuit (ECN) I/13 qui vole sur Potez 631 à la base de Nîmes-Courbessac début 1941. Il rejoint la Résistance locale travaillant pour les services secrets britanniques. Sa première mission consistera à fournir les plans de la défense anti-aérienne de la base de Nîmes qui comprenait plusieurs emplacements de canons de 25 mm. L'action d'Alexis Santini cesse le à la suite de la neutralisation de son groupe lors d'une récupération d'armes parachutées par les Britanniques.

L’ECN I/13 est dissous fin 1942, et Alexis Santini est affecté en février 1943 dans la Compagnie de Guet 13/71 basée à Serres (Hautes-Alpes). Il est affecté à Crupies (Drôme) comme Chef de poste. C'est une mission de surveillance de l'espace aérien pour protéger les populations locales des bombardements alliés. Il prend contact avec les résistants locaux et crée un maquis au début de 1944. Le , les résistants du maquis de Crupies sont intégrés au Régiment de FFI de la Drôme et participent aux combats de la Libération de la France.

Le , Alexis Santini réintègre l'aviation avec le Groupe I/35 d'Aviation des Alpes. Basé à Saint-Laurent-de-Mure près de Lyon, il effectue de nombreux vols de reconnaissance à bord de son Morane 500 « Criquet » pour suivre la retraite des Allemands. Il essuie plusieurs fois le feu de la Flak. Cet épisode lui vaudra une citation à l'ordre de l'Escadre. La Seconde Guerre mondiale se termine avec la promotion d'Alexis Santini au grade de sous-lieutenant en mars 1945.

Guerre d’Indochine

Avec un "retard" de 5 ans sur son volontariat, Alexis Santini rejoint l'Indochine le . Il effectue de 1946 à 1949 de nombreuses missions de reconnaissance, de réglages de tirs, d’évacuation de blessés. Il commande une escadrille du 2e Groupe Aérien d'Observation d'Artillerie (GAOA), puis une escadrille de liaison. Il est cité à l'ordre de l'Armée après avoir eu son appareil abattu en novembre 1946 en Cochinchine, puis cité deux fois à l’ordre de la Division pour avoir accompli des missions particulièrement difficiles.

De retour en métropole lors d'une permission, le lieutenant Alexis Santini est convoqué par l'état-major de l'armée de l'air pour se voir proposer un stage de formation sur hélicoptère. Le stage se déroule entre novembre 1949 et février 1950 dans l'entreprise civile Hélicop-Air à Cormeilles-en-Vexin. Après 21 heures de vol et 212 atterrissages sur Hiller 360, il reçoit le Brevet de pilote d'hélicoptère no 23 délivré par l'Aéro-Club de France.

En avril 1950, devenu capitaine, il retourne en Indochine et prend le commandement de l'ELA 52, la première section d’hélicoptères de l’armée de l’air, dotée de deux Hiller 360 achetés par le Service de Santé. Il est rejoint par d’autres pilotes : l'adjudant Henri Bartier, et le médecin capitaine Valérie André qui deviendra son épouse.

Le il effectue la première évacuation sanitaire (EVASAN) de l'armée de l'air à bord d'un hélicoptère, qui plus est avec un retour de nuit. Entre avril 1950 et septembre 1954, les hélicoptères d’Indochine sous ses ordres effectueront 9 500 heures de vol et sauveront de nombreuses vies parmi les militaires du corps expéditionnaire français : 11 200 blessés évacués, 38 pilotes sauvés et 80 soldats évacués de Dien Bien Phu encerclé. Son escadrille reçoit des appareils plus modernes : Hiller UH-12 Raven, H-23A, H-23B et les Sikorsky S-51 et S-55. En 1954, toutes les voilures tournantes sont regroupées au sein d'une même escadre, la 65e Escadre d'Hélicoptères. Alexis Santini y devient l'adjoint du lieutenant-colonel Charreire.

France et Algérie

Le Alexis Santini quitte l'Indochine pour un voyage d'études aux États-Unis, invité par la firme Hiller. Il visite également les fabricants d'hélicoptères lourds, Piasecki et Sikorsky. À son retour en France, il recommandera à l'état-major de l'armée de l'air le choix du Sikorsky H-34 qui sera utilisé intensivement en Algérie.

D'octobre à décembre 1955, il est affecté à Boufarik en Algérie, comme adjoint au colonel Deviller commandant le Groupement Mixte d'Hélicoptères no 57 pour la mise en condition opérationnelle des pilotes.

Début 1956, Alexis Santini est rappelé en métropole pour créer au Bourget du lac (Chambéry) la base école no 725 de formation des pilotes d'hélicoptères. L'école va compter une cinquantaine de machines de tous types : Hiller, Bell 47G, Sikorsky-Westland S-51, Sikorsky H-19, les premiers Sikorsky H-34 et Sud-Aviation Alouette II. Il dirige l’école de 1956 à 1958. L'école formera des centaines de pilotes qui iront rejoindre les escadres constituées en Algérie.

Le , il est fait Commandeur de la Légion d'honneur « pour services exceptionnels de guerre en Indochine » par le général Chassin, commandant la défense aérienne du territoire et coordinateur de la défense aérienne Centre-Europe, ancien commandant de l'Air en Extrême-Orient.

Il est nommé commandant le .

Fin septembre 1958 il quitte Chambéry pour Alger, en qualité de chef de la section hélicoptères de la 5e Région Aérienne (RA) . Il sert en Algérie jusqu’en septembre 1962. Il est alors lieutenant-colonel. De retour en métropole, il est nommé inspecteur « hélicoptères et commandos de l'air » au sein de la force aérienne tactique (FATAC) sur la Base aérienne 107 Villacoublay.

Sa carrière militaire se termine le au grade de lieutenant-colonel. Il totalise :

  • 868 missions et 6 200 heures de vol dont 1 400 en opérations de guerre ;
  • 15 citations dont 10 à l'ordre de l'armée.

Il décède le à Issy-les-Moulineaux, ville dont son neveu André Santini est maire.

Références

Bibliographie

  • Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Tallandier, (ISBN 2-84734-060-2), p. 944.
  • général Michel Fleurence et colonel Bertrand Sansu, Histoire des hélicoptères de l’armée de l’air : 75 ans d’histoire des voilures tournantes, Association Hélicoptères Air (AHA), , 667 p. (ISBN 978-2-7466-3439-8), p. 46.
  • Charles-Patrick Renaud, Aviateurs au combat. Indochine 1950-1954, Grancher, , 253 p. (ISBN 978-2-7339-0885-3), p. 86
  • Jean Mercier, Alexis Santini (1914-1997) pionnier des EVASAN par hélicoptère, Société d'Histoire Corse Méditerranée A BANDERA Ajaccio.
  • Gérard Finaltéri, « Alexis Santini ».

Voir aussi

  • Valérie André
  • André Santini
  • Base aérienne 107 Villacoublay
  • Centre d'instruction des équipages d'hélicoptères 341
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