Tony Robert
Quick Facts
Biography
Tony Julien Robert, né le à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine) et mort le à Paris VIIe arrondissement, était un ingénieur, industriel et résistant français.
Biographie
Tony Julien Robert naît le à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine). Il est le fils de Georges Pierre Désiré et de Marie Félicité Piémont.
Carrière militaire
Il entre à l'École polytechnique le 1er octobre 1910. Quand il en sort, il opte pour servir dans le Génie maritime. Ingénieur de 3e classe le , il devient ingénieur de 2e classe le . Il est alors affecté au port de Brest. Le , il est affecté à la Direction des constructions navales du 2e arrondissement maritime à Brest, à la section des réparations et armements autres que le premier. Il devient ingénieur de 1re classe le , et il est nommé chevalier de la Légion d'honneur pour prendre rang du . Le , il est placé hors-cadre, et affecté dans le cadre de réserve.
Carrière civile
De 1919 à 1923, il travaille aux Chemins de fer PLM, puis il entre à la société Say. Il y est promu directeur technique des raffineries de sucre, puis il est nommé administrateur délégué à la direction technique. Il fait partie du conseil d'administration, et en 1942, il est désigné président-directeur général. Il est également administrateur de la société Fives-Lille-Cail.
Famille
Il se marie deux fois ː avec Fernande Pasletti, le à Paris 14e arrondissement, puis avec Suzanne Bougenot, née le à Maubeuge (Nord). Le couple possède le château de Forcilles, près de Férolles-Attilly, non loin de Brie-Comte-Robert en Seine-et-Marne. Mais comme il habite Paris, ils n'y vient guère que le week-end et une dizaine de jours en septembre, après une cure d'été à Vichy. En 1940, les Robert choisissent de s'y installer de façon plus permanente qu'auparavant.
Le , deux visiteurs se présentent à la grille du parc du château. Ils vont changer le destin de Suzanne et Tony Robert. Ce sont Jean Cavaillès et le docteur Bertrand, de Villecresnes. Jean Cavaillès propose à Suzanne de créer en zone nord une organisation analogue à celle que Emmanuel d'Astier de La Vigerie a créée en zone libre sous le nom de Libération-Sud. À cette époque, le mouvement Libération-Nord n'est pas encore implanté dans le département. Cavaillès laisse à Suzanne Tony Robert le choix de son volet d'activité. Elle choisit le renseignement, étant donné les possibilités qu'offrent les usines que contrôle son mari. Elle fait appel à tout l'éventail de ses relations. Hors de la Seine-et-Marne, elle contacte les anciens polytechniciens occupant des postes stratégiques (aux Ponts-et-Chaussées, aux télécommunications, à la SNCF, etc.). Tony Robert lui-même fournit des renseignements sur les entreprises et les installations portuaires.
Le réseau « Cohors-Asturies » dirigé par Suzanne fournit des renseignements aux Alliés jusqu'à la Libération de la France. Son plus beau « coup » est le vol du code de la Kriegsmarine, effectué par Fernand Cauvin, dit « Adrien », un employé de Radio France qui travaille à la station de Sainte-Assise occupée par une unité de la Kriegsmarine chargée d'assurer les liaisons avec les sous-marins croisant dans l'océan Atlantique. Il est pratiquement le seul Français du centre. Il réussit à s'emparer d'une partie du code utilisé par les Allemands. Suzanne Tony Robert elle-même emporte à Paris le précieux document qui parvient à Londres.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur au
- Officier de la Légion d'honneur le
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille de la Résistance française
- Navy Cross