Theodor Breher
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Biography
Theodor Breher O.S.B., né Hermann Breher le à Ottobeuren et mort le à Windach, est un abbé bénédictin allemand qui fut évêque en Mandchourie. Sa devise épiscopale était ː « Vincit Crux ».
Biographie
Il naît dans la famille d'un petit entrepreneur de peinture en bâtiment. Le jeune Hermann Breher fait d'abord un apprentissage de tailleur de pierre, puis entre en 1902, grâce à l'appui de son curé, à l'école secondaire de l'archi-abbaye de Sainte-Odile et, après son baccalauréat (Abitur en allemand), il entre au noviciat des bénédictins missionnaires de Sainte-Odile. Il y prend le nom de religion de Théodore (Theodor en allemand) et prononce ses vœux le . Après des études à Dillingen, il reçoit l'ordination sacerdotale le en pleine guerre des mains de M Maximilian von Lingg. Il est envoyé à Berlin faire des études de sinologie et apprendre différentes langues asiatiques. À l'été1921, il est envoyé par ses supérieurs à Séoul en Corée.
Le supérieur de Theodor Breher en Corée est à l'époque M Bonifatius Sauer (Serviteur de Dieu depuis 2007), et celui-ci l'envoie rapidement en Mandchourie voisine. Il devient prieur de la station de Yenki (aujourd'hui Yanji) et, le , premier préfet apostolique de ce nouveau territoire. Cette mission est érigée en 1934 en territoire abbatial de l'abbaye de la Sainte-Croix de Yenki dont Theodor Breher devient le premier abbé. Il reçoit sa bénédiction d'abbé le des mains de M Joseph Kumpfmüller à Sainte-Odile même. Après que la préfecture apostolique est érigée en vicariat apostolique de Yenki, il est nommé évêque in partibus de Hieron; il est consacré par le vicaire apostolique de Mandchourie-Septentrionale, M Gaspais, le à Yenki. Lorsque le vicariat est élevé en diocèse le par Pie XII, il en devient le premier évêque diocésain.
Le territoire de sa mission se trouvait sous influence japonaise depuis le début du siècle et faisait partie de l'État du Mandchoukouo (satellite du Japon) entre 1931 et ; lorsqu'il cessa d'exister à cause de l'invasion de la Mandchourie par l'armée soviétique. La région devient le théâtre d'affrontement entre nationalistes et communistes avant que la victoire ne revienne à ses derniers à l'automne 1948 et dans tout le pays en . Le , l'abbaye est fermée par les communistes et ses missionnaires emprisonnés dans un camp. Après plus de trois années de camp de travail, M Breher, diabétique, peut rentrer en Allemagne en , extrêmement affaibli par ces années de détention. Il se rend à Rome un an après afin d'être reçu en audience le par Pie XII; il est rapporté que cet entretien fut tendu.
M Breher prend part en au chapitre général de sa congrégation qui se tient à l'archi-abbaye. Mais peu de temps après, il est victime d'une attaque cardiaque et hospitalisé à Memmingen. Il meurt au cours du transfert de Memmlingen vers Sainte-Odile le (commémoration des défunts) 1950 d'un accident de la route. Il est enterré à l'archi-abbaye le suivant.
Bibliographie
- (de) Hermenegild Walter, Im Kampf fürs Kreuz: Dr. Theodor Breher O.S.B.: Missionar, Abt, Bischof, 1889-1950, St. Ottilien, .
- (de) Peter Hutter, Damals im Unterallgäu, Clenze, , p. 48–53.
Voir aussi
- Congrégation des bénédictins missionnaires de Sainte-Odile