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France
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Quick Facts

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Gender
Male
Place of birth
Paris, Île-de-France, France
Place of death
Reignac-sur-Indre, canton of Loches, arrondissement of Loches, Indre-et-Loire
Age
90 years
Georges Fontenis
The details (from wikipedia)

Biography

Georges Fontenis, né le à Paris et mort le à Reignac-sur-Indre (Indre-et-Loire), est un instituteur, puis professeur à l’École normale d’instituteurs de Tours. Syndicaliste et communiste libertaire, il est une des principales figures anarchistes des années 1940-1950.

Parcours syndical et professionnel

Georges Fontenis approche le mouvement libertaire à l’occasion des grèves de juin 1936.

Instituteur, il rejoint la CGT clandestine et continue une activité clandestine avec ses amis anarchistes. Militant de la section de la Seine du Syndicat national des instituteurs (SNI), il est après la Libération, avec Marcel Pennetier et Maurice Dommanget à l'origine de la reconstitution de la tendance syndicaliste-révolutionnaire École émancipée. Membre du Bureau et du Conseil syndical de la section de la Seine du SNI, il est secrétaire de la commission des jeunes et siège à la commission nationale des jeunes. Il participe en 1945 aux commissions d’épuration de l’éducation nationale dans la représentation du Syndicat national des instituteurs au titre de la tendance École émancipée.

Après la grève des instituteurs de la Seine de novembre-décembre 1947, Georges Fontenis rejoint un temps la CNT puis revient rapidement au SNI où il continue à militant à l'École émancipée. Après son arrestation par la DST et sa condamnation en 1957 dans le cadre d'une répression visant le mouvement anarchiste(voir plus bas), il obtient sa réintégration à l'Éducation nationale en 1958, est admis au stage de l'École normale supérieure de Saint-Cloud et devient inspecteur primaire en zone rurale puis professeur de psycho-pédagogie à l'école normale d'instituteurs de Tours.

Secrétaire général de la Fédération anarchiste

Après la Seconde Guerre mondiale, il est parmi les refondateurs de la Fédération anarchiste aux côtés de, notamment, Robert Joulin, Henri Bouyé, Maurice Joyeux, Suzy Chevet, Renée Lamberet, Georges Vincey, Aristide et Paul Lapeyre, Maurice Laisant, Maurice Fayolle, Giliane Berneri, Solange Dumont, Roger Caron, Henri Oriol et Paul Chery.

Sa vie se confond alors avec celle du mouvement libertaire jusqu’en 1957, date à laquelle il est arrêté par la Direction de la surveillance du territoire (DST) pour son soutien aux indépendantistes algériens.

En 1946, il est élu secrétaire général de la Fédération anarchiste. Homme neuf, il fait consensus car n’appartenant à aucun « clan ». Effectivement les tendances communiste libertaire et individualiste cohabitent mal au sein de la FA. Les individualistes, menés par les frères Lapeyre et André Arru, sont organisés en "lobby épistolaire" pour reprendre les termes de Maurice Joyeux.

En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d’assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.

Animateur de la Fédération communiste libertaire

Au début de 1950, une partie des militants, autour de Serge Ninn et de Georges Fontenis, s’organisent pour créer une tendance communiste libertaire (en "parti clandestin au sein de la Fédération anarchiste" pour reprendre les termes de Maurice Joyeux), qu’ils nommeront Organisation Pensée Bataille (OPB)en hommage à l'œuvre de Camillo Berneri. Les membres de l'OPB décident de garder secrète leur existence.

En mai-juin 1952, lors du congrès de Bordeaux il fait exclure Aristide Lapeyre et Paul Lapeyre, Fayolle et Joyeux.

Au congrès de Paris, en mai 1953, la tendance communiste libertaire l'emporte : le congrès adopte le projet de "Déclarations de principes" qui précise que le but de l'organisation est le communisme libertaire. Comme les participants ne peuvent s'entendre sur un nouveau nom à donner à l'organisation, ce n'est qu'après un référendum en décembre 1953, que la Fédération anarchiste française devient la Fédération Communiste Libertairede seize groupes comportant 130 à 160 militants sous le contrôle de l'OPB. Les groupes d'Asnières, Louise-Michel et de Bordeaux sont exclus. Les individualistes et une partie des communistes libertaires regroupés autour de Maurice Joyeux qui n’a pas toléré les méthodes de l’OPB, vont constituer une nouvelle Fédération anarchiste.

La même année 1953, George Fontenis écrit "Manifeste du communisme libertaire - Problèmes essentiels" qui est analysé comme léniniste et avant gardiste ou bolchevisant.

Le groupe "Kronstadt" (FCL) publie en août 1954 un mémorandum dénonçant la structuration secrète et le léninisme de la FCL et est exclu en 1955.

À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s’engagent dans le soutien politique et « logistique » à l’insurrection algérienne.

Le 2 janvier 1956, la FCL présente une liste aux élections législatives comportant 10 "candidats révolutionnaires" dont Georges Fontenis.

En 1957, la FCL est détruite par l’État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés à la suite de l'attaque contre une permanence du mouvement poujadiste. Il sera libéré en 1958, à l'occasion de l'amnistie générale décrétée par De Gaulle.

S'ensuit une dizaine d'années de traversée du désert.

Après mai 68

En 1968, il participe à la fondation du Mouvement communiste libertaire (MCL), qui se transforme bientôt en Organisation communiste libertaire (OCL dite « première manière ») mais disparaîtra en 1976.

En 1979, il adhère à l’Union des travailleurs communistes libertaires. Georges Fontenis resta membre d’Alternative libertaire jusqu'à sa mort, survenue à son domicile de Reignac-sur-Indre le .

En 1990, il édite ses mémoires sous le titre L'Autre communisme, histoire subversive du mouvement libertaire. L'ouvrage est augmenté et réédité en 2000 et 2008 sous le titre Changer le monde, histoire du mouvement communiste libertaire (1945-1997).

Œuvres

  • Manifeste du communisme libertaire, Problèmes essentiels, 1953, Éditions L, 1985.
  • L'autre communisme : histoire subversive du mouvement libertaire, Éditions Acratie, 1990.
  • Changer le monde : histoire du mouvement communiste libertaire, 1945-1997, Éditions Le Coquelicot/Alternative libertaire, 2000.
  • Avec Gilbert Estève, Non-conforme, Édition Bénévent, 2002.
  • Avec André Marty, Claude Bourdet, Daniel Guerin, Jacques Danos, Un homme, une cause, Pierre Morain un prisonnier d’État, 1956.

Textes

  • Ce que fut l’ICL (juin 1954-juillet 1958), n°33, avril-mai 1995, texte intégral.
  • Il y a 50 ans, l’insurrection algérienne, L’Emancipation syndicale et pédagogique, 31 janvier - 28 février 2005, texte intégral.

Bibliographie

  • Michel Ragon, Dictionnaire de l'Anarchie, Albin Michel, 2008, extraits en ligne.
  • Frédéric Charpier, Histoire de l'extrême gauche trotskiste, de 1929 à nos jours, Paris, Éditions 1, 2002, extraits en ligne.
  • Floréal, Histoire de la Fédération anarchiste, 1er mars 2013, texte intégral.
  • Sylvain Pattieu, Mohamed Harbi, Les Camarades des frères : trotskistes et libertaires dans la guerre d'Algérie, Syllepse, 2002.
  • Sidi Mohamed Barkat, Des Français contre la terreur d'État. Algérie 1954-1962, Éditions Reflex, Paris, 2002.
  • Roland Biard, Histoire du mouvement anarchiste en France (1945-1975), Éditions Galilée, 1976, (ISBN 2-7186-0045-4), lire en ligne.

Vidéos

  • Daniel Goude, Guillaume Lenormant, Une résistance oublié. Des libertaires dans la guerre d'Algérie (1954-1957), 32 min, 2001, voir en ligne.
  • Franck Wolff, Parcours libertaire, 45 min, 2008, voir en ligne.

Notices

Articles connexes

  • Histoire de l'anarchisme
  • Anarchisme
  • Anarcho-communisme
  • Extrême gauche
  • Anarchisme en France
  • Idées politiques
  • Libertaire
  • Syndicat national des instituteurs
  • Giliana Berneri
  • Anarchisme en Algérie
  • Renée Lamberet

Liens externes

Notes et références


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