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France
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Gabrielle Martinez-Picabia
French resistance fighter

Gabrielle Martinez-Picabia

The basics

Quick Facts

Intro
French resistance fighter
From
Work field
Gender
Female
Place of birth
Sèvres, France
Place of death
Chantilly, France
Age
64 years
The details (from wikipedia)

Biography

Gabrielle Martinez-Picabia, dite « Jeannine », née le à Sèvres (actuellement dans les Hauts-de-Seine) et morte le à Chantilly (Oise), était une résistante française durant la Seconde Guerre mondiale, chef du réseau « Gloria SMH » (203 membres homologués). C'est une des rares femmes à avoir dirigé un réseau de résistance.

Biographie

Gabrielle Cécile Jeanine Martinez-Picabia naît le à Sèvres. Elle est la fille du célèbre Francis Picabia (de son véritable état-civil, François Marie Martinez-Picabia, 1879-1953), artiste peintre abstrait et poète lié au mouvement Dada, et de son épouse Gabrièle Buffet-Picabia (1881-1985), musicienne. Elle porte le premier prénom de sa mère et le second prénom de sa grand-mère paternelle, Marie Cécile Davanne (1857-1886). Dans sa famille tout le monde la surnomme « Jeannine ».

Gabrielle grandit dans un milieu d'intellectuels et d'artistes, fréquentant notamment Samuel Beckett (1906-1989), dramaturge irlandais d’expression anglaise et française, écrivain et poète, futur Prix Nobel de littérature. Beckett, qui est de nationalité irlandaise, donc neutre, habite près du port de Greystones quand il apprend que la France a déclaré la guerre à l'Allemagne nazie, le 3 septembre 1939. Il rejoint sa patrie de cœur, et à ceux qui le mettent en garde contre le danger, il répond : « Je préfère la France en guerre à l'Irlande en paix ». Il revient s'installer à Paris et se porte volontaire pour servir dans le corps des ambulanciers.

Gabrielle est elle-même infirmière de la Croix-Rouge en 1940. Tout en se consacrant au ravitaillement des camps de prisonniers à Bordeaux et en Bretagne, elle recueille de multiples renseignements auprès d'un groupe de la région de Cherbourg et les transmet au Consulat britannique à Marseille. En novembre 1940, elle est approchée par M. Gimpel, de l'Intelligence Service (IS). Et en janvier 1941, elle reçoit de Londres l'ordre de créer le réseau qui sera connu sous le nom de « Gloria SMH » : « Gloria » est le nom de code de Gabrielle, et SMH est l'inversion de l'abréviation anglaise HMS : His Majesty’s Service. Le réseau est identifié comme faisant partie du Special Operations Executive (SOE, en français : « Direction des opérations spéciales ») qui a pour mission de soutenir les divers mouvements et réseaux dans les pays occupés.« Gloria » en assure la direction avec Jacques Legrand (1906-1994), ingénieur chimiste. Au total, plus de 200 personnes furent associées aux activités de ce réseau. qui compte 203 membres homologués. Gabrielle est une des rares femmes à avoir dirigé un réseau de résistance.

Samuel Beckett, qui connaissait déjà Gabrielle Picabia bien avant la guerre, est recruté par son ami Alfred Péron, qu’il connaissait depuis leurs années d'études au Trinity College de Dublin. Sous le pseudonyme de « Samson », il est le plus célèbre des résistants irlandais. Il fut promu sergent-chef au sein du réseau, puis sous-lieutenant. Beckett avait pour tâche de traduire les rapports de renseignement, les dactylographier puis les remettre au photographe du réseau, André Lazaro-Hadji (dit « Jimmy le Grec »), qui les microfilmait pour qu'ils soient envoyés à Londres. Le réseau transmettait ses renseignements par courrier, mais également via un opérateur radio en France, puis un second en Belgique à partir de 1942. Pour son fonctionnement, il recevait de Londres 100 000 francs par mois en 1941.

Le réseau « Gloria SMH », quoique basé à Paris, est spécialisé dans le renseignement maritime. Actif en Normandie et en Bretagne, il compte des agents travaillant sur les canaux ou pour la SNCF. Sa zone d'action couvre Lorient, Saint-Nazaire, Bordeaux, Dieppe, Marseille et d'autres port en zone libre et en zone occupée. Le plus gros « coup » du réseau est le signalement en mars 1941 de la présence à Brest des croiseurs allemands Scharnhorst et Gneisenau, qui sont rejoints en juin par le Prinz Eugen. Ce renseignement permet à la Royal Air Force de mener plusieurs raids aériens contre ces bâtiments dans les mois qui suivent. Le Gneisenau est le plus endommagé.

Le réseau « Gloria SMH » est infiltré par l'abbé Robert Alesch, un agent de l’Abwehr qui se faisait passer pour un résistant. Fin août 1942, de nombreux agents sont arrêtes, dont Alfred Péron et Jacques Legrand. Au total, douze membres du réseau furent emprisonnés à la prison de Fresnes ou au Fort de Romainville et fusillés. Plus de quatre-vingts autres furent déportés à Ravensbrück, Mauthausen et Buchenwald.

Samuel Beckett est prévenu par la femme de Péron, et tente à son tour de prévenir les autres membres du réseau, en particulier le photographe. Mais celui-ci, ayant ignoré l'avertissement, est arrêté peu de temps après. La compagne de Beckett, Suzanne Deschevaux-Dumesnil, est brièvement arrêtée par la Gestapo alors qu’elle tentait de prévenir un autre membre du réseau. Le couple se réfugie d’abord chez l'écrivain Nathalie Sarraute à Janvry (Essonne) puis rejoint la zone libre via Chalon-sur-Saône grâce à un passeur, contact du réseau Gloria SMH et s'installe à Roussillon (Vaucluse) où il vit dans la clandestinité jusqu'à la fin de la guerre. Sur recommandation de Gabrielle Martinez-Picabia, Samuel Beckett recevra laCroix de guerre et la médaille de la Résistance le 30 mars 1945.

Gabrielle Martinez-Picabia doit elle aussi s'enfuir, de même que sa mère Gabrièle Buffet-Picabia, également résistante malgré ses 63 ans, connue sous les surnoms de « Madame Pic » ou « la Dame de pique » qui fait partie de la filière d'évasion associée au réseau : la ligne « Brandy » passant par Chalon-sur-Saône. Elles passent en zone libre, sont à Madrid le 23 mai 1943, et à Londres en juin. Gabrielle Martinez-Picabia travaille alors pour le BCRA sous le nom de « Marie Monnet ».

Distinctions

  • Gabrielle Martinez-Picabia est, avec Lucienne Cloarec, l'une des deux premières femmes décorés de la médaille de la Résistance française, par décret du 12 mai 1943, signé par le général de Gaulle.
The contents of this page are sourced from Wikipedia article on 10 Apr 2020. The contents are available under the CC BY-SA 4.0 license.
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