Émile Picq
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Biography
Émile Picq ( - ) est un artiste français d'origine lyonnaise, qui fut à la fois peintre, illustrateur et danseur.
Biographie
Émile Picq est né à Lyon 3 le , fils d’Émile Picq, restaurateur, et Léontine Palayer. Figure essentielle de la scène artistique lyonnaise, de l'entre-deux-guerres à l'Occupation, les photographes Blanc et Demilly réalisent son portrait au début des années trente, dans une esthétique marquée par la modernité des Ballets russes.
Il commence une carrière de danseur, puis se met en scène dans des numéros d'imitation et de travestissement, notamment sous le nom de Barbaraboum. Enfin, il se lance dans le métier de peintre-dessinateur marqué par l'expressionnisme. Durant l'Occupation, il est proche du poète et résistant René Leynaud, du peintre Jean Martin, mais aussi du critique Renaud Icard, qui parla de lui dès 1933, ou encore de Francis Ponge avec lesquels il entre en résistance. Avec ce dernier, il resta en amitié, Ponge soutenant beaucoup son travail.
En mai 1944, il expose à Lyon chez Marcel Michaud (galerie "Folklore", lieu de rendez-vous des résistants) et Ponge lui demande d'illustrer quelques-uns de ses textes. En 1945, après avoir sollicité dans un premier temps Jean Martin, Marc Barbezat lui commande une lithographie pour la première de couverture de Chant secrets de Jean Genet. Il fit également paraître des textes et des illustrations dans la revue Confluences. Picq était aussi connu de Jean Paulhan.
Toxicomane, il a disparu dans sa quarantième année.
Il est mort à Pierre-Bénite (Rhône) le .
Écrits et illustrations
- Fièvre des souvenirs d'exil. Avec des dessins de l'auteur, Paris, « Les Écrivains réunis », Armand Henneuse [ Lyon, Audin ], 1942
- [lithographie] Jean Genet, Chants secrets, Lyon, L’Arbalète, 1945
Bibliographie
- Jean-Christophe Stuccilli, Jean Martin (1911-1966), peintre de la réalité, Paris, Somogy, 2016, 320 p.
- Le Poids du monde. Marcel Michaud (1898-1958), sous la direction de Laurence Berthon, Sylvie Ramond et de Jean-Christophe Stuccilli, Lyon, musée des Beaux-Arts, Lyon, Fages éditions, 2011, 320 p.[1]
- Jean-Christophe Stuccilli, « Genèse de L'Arbalète à travers la correspondance inédite de Marc Barbezat à Jean Martin », Gryphe. Revue de la bibliothèque de Lyon, n 12, octobre 2005, p. 1-9