Augustin Belley

Il a fait ses études au collège de Lisieux et les a poursuivies à l'université de Caen. En 1717, il est venu à Paris pour y perfectionner ses connaissances en philosophie et en théologie. Il obtient avec honneur au degré de licencié en 1726. Il a profité des moments de liberté que lui laissaient les études pour instruire des élèves du collège du Plessis.

Les preuves qu'il avait donné ont conduit le marquis de Balleroy, Jacques-Claude-Augustin de la Cour, de la charger de l'instruction de son fils aîné, Charles Auguste de La Cour de Balleroy. Le marquis de Balleroy lui a aussi confié l'instruction de ses autres fils. Une partie de cette éducation s'est faite à Blois, sous les yeux de l'évêque de Caumartin, oncle du marquis. Profitant de la bibliothèque de l'évêché, il a rédigé les statuts du diocèse.

En 1735, le duc d'Orléans a nommé le marquis de Balleroy gouverneur de son fils, le duc de Chartres. Augustin Belley a suivi ke marquis de Balleroy et s'est installé au Palais-Royal. Le duc d'Orléans l'a nommé son secrétaire ordinaire. N'ayant alors que pour seule occupation ses études, il a ajouté à son savoir en histoire et en géographie ancienne et moderne, celui des médailles. Les relations qu'il a eu avec M. de Clèves, un distingué antiquaire, lui a permis d'être initié aux mystères de cette science. Il a pu visiter la collection des médailles du roi, celle de M. Pellerin qui possédait une collection de médailles des plus riches.

Ses études l'ont mis en relation avec de nombreux Académiciens. Il a été reçu à l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres en 1744. Il a donné à l'Académie plus de 60 dissertations qui ont paru dans ses Mémoires de 1753 à 1770, pour éclaircir des points obscurs de l'ancienne géographie et à fixer les ères marquées sur les médailles. Il a complété les époques des Syro-macédoniens dont le cardinal Noris avait expliqué les années mentionnées sur les médailles gravées par les villes fondées ou réparées par les successeurs d'Alexandre. Il a donné 16 dissertations sur ce sujet. Il est reçu pensionnaire en 1761.

En 1749, le chancelier d'Aguesseau a fait entrer Augustin Belley à la rédactions du Journal des sçavans. Il l'a nommé censeur royal et lui a obtenu une pension de 900 livres sur le prieuré de Chaux, en Franche-Comté.

Le duc d'Orléans étant mort le 4 février 1752, il lui a laissé par testament 400 livres de rente viagère. Son fils, Louis-Philippe d'Orléans lui a conservé son appartement au Palais-Royal. Il a continué dans sa charge de secrétaire ordinaire du duc, de bibliothécaire et de garde de ses pierres gravées. Le duc lui a aussi confié l'instruction de sa fille, Mademoiselle. Effrayé par l'incendie de l'opéra, 6 avril 1763, qui jouxtait le Palais-Royal, lui ayant fait craindre pour les trésors dont il avait la garde, il s'est mis à avoir des tremblements de son corps qui l'ont empêché d'écrire lui-même ses dissertations qui a continué de lire à l'Académie.

Bibliographie

• Éloge de M. l'abbé Belley, dans Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, Imprimerie royale, Paris, 1777, tome 38, p. 277-282 (lire en ligne)

Article connexe

• Liste des membres de l'Académie des inscriptions et belles-lettres

Liens externes

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• Académie des inscriptions et belles-lettres : Académiciens depuis 1663
• Dictionnaire des journalistes (1600-1789) : Augustin BELLEY (1697-1771)
• Cths : Belley Augustin

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