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France
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Yannick Torlini
French poet

Yannick Torlini

The basics

Quick Facts

Intro
French poet
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
Nancy, France
Age
36 years
The details (from wikipedia)

Biography

Yannick Torlini (né le à Nancy) est un écrivain et poète français. À l'âge de 31 ans, il a publié une vingtaine d'ouvrages.

Il se décrit lui-même comme explorateur de la « malangue » : « Écrit des textes avant tout. Travaille la langue autant qu'elle le travaille. Ne sait pas où il se trouve. Travaille. Travaille souvent. Écrit contre l'angoisse et le désastre. Écrit parfois pour. Ne sait pas où il se trouve. Ne sait pas. Travaille à ne pas savoir. Imagine quelque chose de lyrique. Ne sait pas où il se trouve. N'y travaille pas ».

Notes de lecture

Alain Helissen, dans le Cahier critique de poésie, à propos de La nuit t'a suivi (éd. Isabelle Sauvage, 2016) :

« Très tôt commencée, l’œuvre de Yannick Torlini, forte déjà – il est né en 1988 – d’une dizaine d’ouvrages, continue de tarauder le désastre d’un monde jugé sur sa fin. Le texte ici ressemble à une phrase avançant en se répétant partiellement pour se charger progressivement d’autres mots ressassant l’échec, la douleur et le désespoir, ce fardeau, selon l’auteur, ancré comme une fatalité en chaque être humain. Ne reste-t-il plus qu’à faire partie de la rumeur du monde ou bien d’autres mondes sont-ils possibles ? La nuit de Yannick Torlini empiète largement sur le jour. Elle masque les idéaux et ce qui charpentait avec sens nos vies avant. »
« Le corps aujourd’hui tente de « s’échapper de ce qui ne tient plus ensemble », additionnant sans illusion des fragments de langue collés. « Il faudra bien que tu finisses ta phrase un jour », écrit l’auteur, comme s’adressant à lui-même, lui qui n’a plus guère d’espoir de se libérer de ce qu’il nomme la « malangue ». En attendant il continue d’avancer d’un livre à l’autre, persévérant dans « ce travail du rien pour qu’il devienne quelque chose ». Comme un lent suicide programmé. « Il est temps d’advenir », conclut-il, sans doute provisoirement. »

Laurent Cauwet, responsable des éditions Al Dante, à propos du poète :

« Yannick Torlini est un jeune poète. C'est-à-dire qu'il est jeune, et qu'il ne cesse de travailler. À 26 ans, il a déjà plusieurs ouvrages à son actif, a ouvert un blog de poésie, chantier poétique qui lui permet de confronter son écriture à celle des autres et d'ouvrir un dialogue avec d'autres écrivain-e-s. »
« Il est en contact avec un grand nombre de revues, où il publie régulièrement. Et la singularité de son écriture est qu'il peut aussi bien nourrir le sommaire de revues connues pour leur engagement dans des écritures poétiques issues des avant-gardes historiques (Doc(k)s), d'autres encore qui explorent les liens entre poésie et philosophie (La vie manifeste), ou d'autres enfin, qui explorent de nouvelles expérimentations autour du poème et de ses liens avec le corps, le langage, la voix, en passant du lyrisme à la littéralité, du vers libre à la prose déconstruite. Et c'est peut-être ça, la nouvelle modernité en poésie, dans toute sa nouvelle radicalité: une écriture plurielle qui s'échappe de toutes les écoles, pour se déplier hors de tous les formalismes, qu'ils soient anciens ou nouveaux, éprouvés ou à venir... »
« Il travaille et creuse la langue, la « malangue » comme il dit, une langue qui comme une argile forme dans le temps de l'écriture les contours mouvants d'un « être au monde » conflictuel. »
« À lire Yannick Torlini, malgré la grande singularité (et maturité) de son écriture, on ne peut s'empêcher de penser parfois à Ghérasim Luca (auquel il a consacré un essai, Ghérasim Luca, le poète de la voix. Ontologie et érotisme, L'Harmattan, 2012), mais également à Tarkos. »

Laurent Cauwet, à propos de Rien(s) (éd. Al Dante, 2015) :

« Rien(s) est un texte poétique, prose éclatée où une parole se construit dans les interstices, les fractures. par ces failles circulent malgré tout les pulsions de vie - malgré une difficulté d'être de ce monde qui, à chaque instant, peut être fatale. C'est un texte où le lien à l'autre (lien de désir) se construit aussi dans l'écriture, dans la construction d'une parole dans toute sa dimension charnelle, incarnée, à la fois sensuelle et douloureuse - que l'auteur appelle la Malangue. »
« C'est dans cette phrase, à la limite de la désarticulation, que gît le combat le plus important : celui de pouvoir continuer à dire, à se dire malgré les fractures, la douleur, malgré la fin qui rôde. Il faut faire corps avec sa langue, même si le corps est abîmé, même si la langue est cassée. »

Roland Cornthwaite, Maison de la poésie de Nantes, à propos du poète (2015) :

« La phrase de Yannick Torlini est organique. Elle avance enroulée sur elle-même, se prolonge, revient, se déploie et se rétracte. Vivante et sensible au chaos qui l’entoure, elle y creuse les méandres de son avancement. »
« Lisant, nous sommes saisis par un fil qui explore notre labyrinthe. »
« Que ce soit dans « les cuisines de l’enfer » ou « contre le mur des syntaxes », presque nous suffoquons, sensation induite par les reprises, répétitions et ruptures dans le texte, accentuée par une ponctuation décalée. Le point ne signale pas la fin de la phrase, les parenthèses se démultiplient, des flèches viennent renforcer ou contredire le sens (...) »
« Yannick Torlini développe un corps commun, compréhensible par tous : les réfugiés dans Nous avons marché, les ouvriers et travailleurs de Camar(a)de, une femme dans Un matin tu t’es assise. Il s’adresse à nous dans un vocabulaire toujours accessible, désacralisé, et capte les émotions qui nous traversent au quotidien dans une écriture de l’empathie, produisant des textes de résistance par une résistance de l’écriture. »

Christophe Kantcheff, in Politis, à propos de Camar(a)de (éd. Isabelle Sauvage, 2014) :

« (...) À 26 ans, Yannick Torlini est un jeune poète prodigue. »
« Quelques mois avant la sortie de Camar(a)de, il a fait paraître un autre livre d’une tout autre facture, qui montre l’étendue de ses possibilités, Nous avons marché, où résonne l’élan furieux d’un Christophe Tarkos. Yannick Torlini, belles promesses. »

Publications

  • Histoire des solitudes, éd. Dernier Télégramme, 2019.
  • Somme des silences, éd. Centrifuges, 2019.
  • Âprès, éd. Lurlure, 2018, sélectionné en février 2019 pour le Grand Prix de la Poésie de la Société des Gens de Lettres (SGDL).
  • Ce n'est rien, éd. Tarmac, 2017.
  • La nuit t'a suivi, éd. Isabelle Sauvage, 2016.
  • Seulement la langue seulement, éd. Dernier Télégramme, 2016.
  • Tout tient, éd. Littérature Mineure, 2016.
  • Rien(s), éd. Al Dante, 2015.
  • Tu voudrais ton corps avancer, Derrière la salle de bains, 2015.
  • Tandis que, Derrière la salle de bains, 2014.
  • Nous avons marché, éd. Al Dante, 2014
  • Un matin tu t'es assise, éd. Polder, 2014.
  • Camar(a)de, éd. Isabelle Sauvage, 2014.
  • Paysages du corps duel, éd. Le Coudrier, 2013.
  • La Malangue, éd. Vermifuge, 2012.
  • Un matin, affiche des éditions 379, 2012.
  • Archipel de nerfs, éd. Chloé des Lys, 2012.
  • Ghérasim Luca : le poète de la voix. Ontologie et érotisme, éd. L’Harmattan, 2012.
  • Le Mal des chiens, éd. Leda, 2011.
  • La Métamort, éd. Chloé des Lys, 2011.
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