Thierry Solère
Quick Facts
Biography
Thierry Solère est un homme politique français né le à Nantes. Il est député Les Républicains de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine.
Biographie
Thierry Solère est né le à Nantes dans le département de la Loire-Atlantique.
Il a fait des études de commerce et de droit. C'est un ancien collaborateur d'Yves Marchand, de Claude Goasguen, Philippe Douste-Blazy et de Jean-Pierre Raffarin.
Il a été initié en Franc-maçonnerie le 10 décembre 1998 dans la Loge «La Tierce Sacrée no 777», appartenant à la Grande Loge nationale française et en 2009 il s'est affilié à une seconde Loge: «L'Éternelle Lumière 1769». Il a démissionné de la Franc-maçonnerie le 10 novembre 2015
Il est marié et père de quatre enfants.
Carrière professionnelle
En octobre 2011, il est embauché par l'entreprise Chimirec, comme conseiller pour la stratégie France et International.
Après avoir dirigé les affaires publiques de la SA Aliapur, éco-organisme leader du recyclage des pneumatiques usagés en France, Thierry Solère est consultant dans un grand cabinet de recrutement.
Carrière politique
En mai 2011, Thierry Solère, alors premier adjoint au maire de Boulogne-Billancourt, se désolidarise de l'équipe municipale après un vote sur le projet de modification du plan local d'urbanisme (PLU) relatif au nouveau projet pour l'Île Seguin. Le maire Pierre-Christophe Baguet lui retire alors sa délégation de premier adjoint. Thierry Solère démissionne de son poste.
Début 2012, Pierre-Christophe Baguet, informe ses administrés qu'il ne désire pas se représenter aux élections législatives de 2012 dans la 9e circonscription de Boulogne-Billancourt et apporte son soutien à la candidature de Claude Guéant, investi par l'UMP. Thierry Solère qualifie cette candidature de « parachutage » et décide de faire acte de candidature, ce qui provoque son exclusion du parti pour trois ans.
Durant cette campagne électorale, il continue à utiliser la marque UMP sur ses documents de campagne, ce qui amène l'UMP à l'assigner devant le tribunal de grande instance de Nanterre au motif que « Thierry Solère a sciemment conduit sa candidature sur la base de fausses qualités ».
Le 17 juin 2012, opposé au second tour à Claude Guéant, il est élu député de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine avec 334 voix d'avance et aussitôt réintégré au sein de l'UMP.
Fin juin, trois militants UMP de Boulogne-Billancourt déposent un recours en annulation auprès du Conseil constitutionnel, contenant notamment 430 attestations d'électeurs affirmant qu'ils avaient été trompés par l'utilisation mensongère du sigle de l'UMP par Thierry Solère. Le 24 octobre 2012, le Conseil constitutionnel rejette cette requête en validant l’élection de Thierry Solère pour le motif « que la notoriété nationale du candidat soutenu par l'Union pour un mouvement populaire est établie » et que « les faits dénoncés par les requérants ne peuvent être regardés comme ayant été de nature à altérer la sincérité du scrutin ».
Il est nommé secrétaire national du parti en .
Lors des élections municipales de 2014 à Boulogne, il soutient un dissident.
Le 2 décembre 2014, après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP (il avait soutenu Bruno Le Maire), il est chargé d'organiser l'élection primaire (de 2016) préalable à l’élection présidentielle de 2017.
Il est tête de liste départementale Les Républicains-UDI-MoDem dans les Hauts-de-Seine, dans le cadre de la campagne de l'élection régionale de 2015 en Île-de-France conduite par Valérie Pécresse.
Il soutient Bruno Le Maire pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016 mais ne le parraine pas. Après la victoire de François Fillon, il devient l'un de ses porte-parole, fonction dont il démissionne le 3 mars 2017.
Fin juillet 2016, le terroriste Salah Abdeslam porte plainte pour atteinte à la vie privée contre Thierry Solère pour avoir décrit au JDD des images de vidéo-surveillance du détenu, qu'il avait visionnées.
Le 2 février 2017, Thierry Solère est nommé « Député de l'année » par le jury du Trombinoscope, pour avoir « mis en place la machine sophistiquée de la primaire de la droite et du centre » .
Le 15 février 2017, le Canard enchaîné révèle que Thierry Solère est visé par une enquête préliminaire pour omission de payement d'impôts sur le revenu entre 2010 et 2013.
Le 3 mars 2017, dans le cadre de l'affaire Fillon, il lâche le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle.
Mandats et fonctions politiques
Mandats nationaux
- Député de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine.
Mandats locaux
- depuis 2015 : membre du conseil régional d'Île-de-France, président du groupe Les Républicains.
- 2004 - 2015 : membre du conseil général des Hauts-de-Seine (élu dans le canton de Boulogne-Billancourt-Nord-Ouest), vice-président chargé du développement économique et du très haut débit.
- 2001 - 2012 : membre du conseil municipal de Boulogne-Billancourt.
Au titre de son mandat régional, Thierry Solère :
- siège au sein de la commission des finances et de la commission du Grand Paris ;
- est administrateur des lycées Prévert, Notre-Dame de Boulogne et Ramdam ;
- est vice-président de la commission du film d’Île-de-France ;
- est membre titulaire au sein du Comité européen des Régions.
Primaire de 2016 de la droite et du centre
Thierry Solère est nommé fin 2014 par l'ensemble du bureau politique des Républicains comme président du comité d'organisation de la primaire de la droite et du centre, qui ont eu lieu les 20 et 27 novembre 2016.
Fonctions politiques
Spécialiste des nouvelles technologies, en 2007, il dirige la campagne Internet de Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle.
Il fut le chef de l'UMP Boulogne-Billancourt de 2003 à 2010.
Le 12 avril 2016, Le Monde révèle que des moyens de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE, le renseignement extérieur) ont été utilisés en 2012, hors de tout contrôle, pour surveiller Thierry Solère, alors candidat aux élections législatives à Boulogne-Billancourt face au ministre de l’Intérieur de l’époque, Claude Guéant.
Affaires judiciaires
Enquête pour fraude fiscale
Mediapart en septembre 2016 et le Canard enchaîné en février 2017 affirment que Thierry Solère fait l'objet d'une enquête préliminaire pour fraude fiscale entre 2010 et 2013 ouverte par le parquet de Nanterre. Thierry Solère n'aurait pas payé une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013 et la taxe foncière de 2013. Une enquête préliminaire du parquet de Nanterre a été ouverte le 6 septembre 2016 après une dénonciation des services fiscaux. Le Canard enchaîné indique qu'il aurait mal déclaré ses revenus sur plusieurs années consécutives et aurait fait l'objet d'une procédure de rectification avec application de la majoration de 40 % (correspondant à une absence de bonne foi du contribuable). Il a prétendu vouloir porter plainte pour diffamation contre le journal.
Société de conseil
Une autre enquête cible la société de conseil de son épouse qui ne figurerait pas dans les déclarations d’activité auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) .
Controverses
Chimirec
Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine, a été rémunéré 12 000 euros brut par mois depuis 2014 par le groupe Chimirec, spécialisé dans la gestion des déchets, pour des activités de conseil. Cette activité alimente un soupçon de conflit d'intérêts. Un dirigeant de Chimirec interrogé par le Canard enchaîné dit ne l'avoir « jamais vu ».
Aliapur
Selon le quotidien Le Monde, Thierry Solère travaille de 2003 à 2012 comme consultant pour l'entreprise Aliapur, ainsi que son épouse, qui y exerce pendant plusieurs années le rôle de chargée de communication. Le quotidien rapporte que Thierry Solère, « d’abord lobbyiste, [il] a continué à conseiller la société entre 2007 et 2012 alors qu’il était le suppléant du député des Hauts-de-Seine, Pierre-Christophe Baguet, puis a employé la femme du directeur général lorsqu’il était lui-même député », faisant référence à l'embauche d'Isabelle Fabiew comme assistante parlementaire en 2014.
Bibliographie
Thierry Solère est co-auteur avec Christophe Barge du livre La ville de demain, publié en 2014 aux éditions du Cherche Midi.
Distinctions
Le 7 mai 2007, Thierry Solère est nommé au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite, distinction remise en février 2008 par Nicolas Sarkozy.
Anecdote
Acteur de la vie politique au sein du département des Hauts-de-Seine dont il est l'un des vice-présidents du conseil général, il est l'un des personnages évoqués en juin 2012 par Marie-Célie Guillaume, alors directrice de cabinet de Patrick Devedjian, dans son ouvrage Le Monarque, son fils, son fief, ouvrage sur la fédération UMP des Hauts de Seine. Thierry Solère y porte le surnom de Chihuahua donné par Isabelle Balkany afin de décrire, selon elle, son comportement attentiste et intéressé auprès de Jean Sarkozy, alors fils du président de la République.