René de Pierre de Bernis
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Biography
René de Pierre, comte de Bernis, né le à Versailles, mort le à Lunel (Hérault), est un homme politique français, est successivement député du Gard, député de la Lozère, puis pair de France.
Biographie
Neveu du cardinal de Bernis, chevalier de Malte en 1788, Jacques René Philippe Hypolite de Pierre de Bernis émigre à l'âge de 16 ans, en 1796 et sert parmi les chevaliers de Malte jusqu'à la prise de l'île par Bonaparte en 1798. Il intègre alors l'armée française, et participe aux campagnes de l'an VII et de l'an VIII en Italie. En 1812, on le retrouve à la tête de mouvements royalistes en Provence. Son zèle royaliste est récompensé lors de la première Restauration. Il est nommé successivement sous-lieutenant des gardes du corps du comte d'Artois, puis chef d'escadron le .
Lors du retour de l'île d'Elbe, il part en exil avec la famille royale, puis rejoint le duc d'Angoulême en Espagne afin d'animer la résistance du Midi. Nommé commissaire extraordinaire du roi pour la Lozère et le Gard le , il rejoint clandestinement ces départements, et participe à la préparation d'un soulèvement royaliste. Il joue un rôle très actif dans le rétablissement du drapeau blanc dans la région durant la première quinzaine de et tolère le déchaînement de violences populaires de la Terreur blanche. Élu député du Gard le mois suivant, il doit cependant renoncer au même moment à sa délégation de pouvoir, comme tous les agents du duc d'Angoulême, au moment où le prince finit par céder aux instances du gouvernement parisien et met fin à l'expérience du "gouvernement de Toulouse".
Nommé chevalier de la Légion d'Honneur le , il fait partie de la majorité ultraroyaliste de la Chambre introuvable jusqu'à la dissolution de la Chambre en . Quittant pour un temps l'arène parlementaire, il est nommé la même année inspecteur des gardes nationales de la Lozère en 1816, et continue à exprimer ses convictions ultraroyalistes en défendant par un pamphlet de 1818 son rôle et celui des royalistes lors de la Terreur blanche. Il redevient député en 1820. Soutenant dans un premier temps le comte de Villèle, il fait partie de la contre-opposition de droite à partir de 1825.
Élevé à la pairie le , sa nomination est annulée sous la monarchie de Juillet. Il se retire alors dans le Midi où il dispose d'importantes propriétés, ses revenus annuels étant estimés à 40.000 F en 1818, et meurt à Lunel en 1838.
Mandats électifs
- Député du Gard (1815-1816)
- Député de la Lozère (1820-1827)
- Pair de France (1827-1830)
Distinction
- Chevalier de la Légion d'honneur
Sources
- « René de Pierre de Bernis », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891
- Armand Cosson, « Pierre de Bernis (René de) », dans Grands notables du Premier Empire : Gard, Paris, Éditions du CNRS, , p. 35.