Pierre Louis Guyet de La Villeneuve
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Biography
Pierre Louis Guyet de la Villeneuve, navigateur français, né le à Rennes, décédé en à Vanikoro, membre de l'expédition de La Pérouse ( - ).
Biographie
Pierre Louis Guyet est né le 20/03/1764 à Rennes, rue Chateaurenault, fils de Jean Guillaume Elisabeth (1727 -1780), avocat au parlement, et de Laurence Narbonne (1739 – 1779), descendante à la 8 génération de Guillaume Bodin, père de Jean Bodin.
Ses frères et sœurs sont :
- Jeanne Marie Laurence (1761 Rennes-1796 Rennes)
- Julien Marguerite (1762 Rennes-1838 Morlaix), receveur des enregistrements et conservateur des hypothèques.
- Jean Baptiste Marie (1765 Rennes-1835 Melesse), homme de loi et rentier.
- Laurence Perrine Anne (1768 Rennes-1845 Melesse) mariée à Mathurin Leduc, maire de Melesse de 1815 à 1830.
- Louis François Hyacinthe (1775 Rennes-1856 Melesse), officier de santé, médecin et maire de Melesse de 1804 à 1815 et de 1848 à 1856. Il donna son nom à la rue Guyet-de-la-Villeneuve située à Melesse.
Sa famille possédait un petit manoir nommé la Villeneuve à Guipel d’où était originaire sa grand-mère paternelle Jeanne Robiou, cousine des Robiou de La Tréhonnais.
Après le décès de sa mère, il embarqua en sur son premier bateau à 16 ans et il fut fait garde de la marine le .
Le , il embarqua sur le Glorieux où il participa aux Caraïbes à la Guerre d'indépendance des États-Unis. Ils réussirent à prendre Tobago mais en , le navire fut pris par les Anglais à la bataille des Saintes qui fit plusieurs victimes. Pierre Louis resta prisonnier au moins du 11/08 au 28/09/1782 à Saint-Domingue, nourri et logé par M Nogaret avec plusieurs autres prisonniers de guerre. Il rentra à Brest en novembre tandis que le Glorieux, ramené par les Anglais, fut pris dans une tempête et coula.
Pierre Louis repartit en campagne sur l’Astrée du 27/01 au 18/06/1783 destination Le Cap, puis sur la Bayonnaise du 29/11/1783 au 8/07/1784 où il passa à la table des officiers sur ordre du capitaine le 27/02/1784 après être arrivé au Sénégal.
Après être rentré en France pour 2 mois, il fut engagé, en tant qu’officier (garde de la marine) sur la Subtile, avec pour capitaine Scipion de La Croix de Castries, cousin de Charles de La Croix de Castries, ministre de la marine de cette époque. La Subtile partit en de Lorient et accomplit ces missions à partir de l’ile de France:
-1784-1785 : Accompagnement du vicomte de Souillac, gouverneur général des établissements français au-delà du cap de Bonne Espérance, jusqu’à Pondichéry où il allait devenir gouverneur. La Subtile en profita pour débarrasser la côte ouest de l’Inde de quelques pirates. De retour à l’ile de France, Pierre Louis passa enseigne de vaisseau.
-1786 : Négociation d’un nouveau de traité de commerce avec un roi de Madagascar, tout en s’occupant du comte de Beniowski qui y avait créé une petite dictature illégale.
-1786 – 1787 : Seconder le vaisseau La Résolution conduit par le capitaine d’Entrecastaux, afin de trouver un trajet pour rejoindre la Chine à contre mousson. Ils arrivèrent ainsi avec succès à Canton en où une mission pour assister les Chinois sur une expédition punitive contre Formose fut avortée suite aux machinations des Anglais. D’Entrecastaux les laissa ensuite à Macao pour répertorier les navires y ayant fait escale puis pour retrouver à Cavite, port de Manille, La Pérouse qu’ils avaient manqué de peu.
Suite aux contacts des équipages de La Pérouse et de La Croix de Castries, Pierre Louis et son collègue Le Gobien proposèrent de passer sur l’équipage de La Pérouse afin de combler les pertes d’officier que La Pérouse avait subies.
Pierre Louis passa ainsi sur le vaisseau amiral, la Boussole, avec son esclave Benjamin, et ils quittèrent les Philippines en . Dans une lettre du 25/09/1787, La Pérouse écrit qu’il a « beaucoup d’éloges à faire sur M. GUYET de la Villeneuve ».
L’expédition continua vers le nord et passa entre le Japon et les côtes de Tartarie (Russie) qui avait été très rarement exploré. Ils atteignirent la péninsule du Kamtchaka en , puis après une longue traversée du Pacifique, ils arrivèrent aux iles Samoa où les indigènes massacrèrent 12 Français.
Début , ils arrivèrent en Australie à Botany Bay, un peu au sud de l’actuelle Sydney. Ils étaient les premiers Français à fouler le sol de ce pays où se trouvaient déjà des Anglais. La Pérouse leur remit des courriers où l’on apprend que son intention était de continuer l’exploration dans le Pacifique en commençant par la Nouvelle Calédonie et qu’il devait rejoindre l’ile de France en .
Ainsi, le jour exact des 24 ans de Pierre Louis, La Boussole et l'Astrolabe quittèrent l’Australie et Louis XVI n’entendit plus jamais parler de son expédition.
Bibliographie
- Plongée magazine, n 16, « Vanikoro », sous-titré « Dernières nouvelles de La Pérouse », par Pierre Larue, p. 52
- Le Mystère Lapérouse, ou le Rêve inachevé d'un roi, par l'association Salomon, éditions de Conti,
- Pierre Bérard, Le voyage de La Pérouse : Itinéraire et aspects singuliers, Albi, Un Autre Reg’Art, , 175 p.
- Michel Vergé-Franceschi, Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p.
- Étienne Taillemite, Marins français à la découverte du monde : De Jacques Cartier à Dumont d'Urville, Paris, éditions Fayard, , 725 p.
- C. Gaziello, L'expédition de Lapérouse, 1785-1788 : réplique française aux voyages de Cook, Paris, 1984
Articles connexes
- Expédition de La Pérouse
- Liste des membres de l'expédition de La Pérouse
- Histoire de la Marine française sous Louis XVI
- Expéditions menées sur les traces de La Pérouse
- Musée Lapérouse