Pierre Gouton

Fils d'un ingénieur en chef des Ponts et chaussées pour le département de la Manche, il entre à l'École navale en octobre 1908 et en sort aspirant en octobre suivant. Enseigne de vaisseau (octobre 1911), il participe à une campagne dans l'Atlantique sur le croiseur Descartes puis embarque sur le torpilleur Sabre. Passé sur le torpilleur Catapulte, il participe au début de la Première Guerre mondiale à la croisière de la Manche dirigée par l'amiral Rouyer en août 1914.

En 1915, il commande le chalutier Surmulet en Méditerranée et est promu lieutenant de vaisseau en août 1917. Il est alors envoyé à l'état-major de l'amiral en commandement de l'escadre de Méditerranée sur la Patrie et la Provence. Il prend part en 1919 à la campagne de mer Noire puis devient professeur de navigation sur le croiseur-école Jeanne-d'Arc (1920).

Élève de l’École de guerre navale (1923), il est nommé capitaine de corvette en mars 1925 et commande le torpilleur Deligny. Il suit les finitions et les essais du torpilleur Fortuné dont il prend le commandement la même année.

Capitaine de frégate (janvier 1929), il est envoyé au cabinet du ministre Georges Leygues puis commande le contre-torpilleur Vauban en escadre de l'Atlantique. Promu capitaine de vaisseau (juin 1935), il sert à l’État-major général de la marine puis commande en escadre de Méditerranée le croiseur Colbert (1936-1938).

En 1939, il est nommé directeur du cabinet militaire du ministre Campinchi et est promu contre-amiral en novembre 1939. En septembre 1940, le commandement de la division navale du Levant lui est confié. Il doit alors faire face aux combats fratricides de Syrie et soutient le général Dentz pendant les négociations qui aboutissent à l'armistice de Saint-Jean-d'Acre.

Vice-amiral (juillet 1941), il devait en novembre 1941 prendre le commandement des forces de haute mer à Toulon pour remplacer Laborde lorsque vint le sabordage de la flotte. Il ne fut ainsi pas porter responsable de l'événement, ses fonctions ayant été différée.

Directeur des services chargé de la sauvegarde des établissements de la marine de la France occupée (1943), il est révoquée le 8 septembre 1944 et n'est rétabli qu'après guerre. Il prend sa retraite le 22 mai 1945.

Décédé le 17 juillet 1956 à Paris, il est inhumé au cimetière nord du Puy-en-Velay (Haute-Loire).

• Chevalier (16 juin 1920), Officier (8 novembre 1929) puis Commandeur de la Légion d'honneur (22 juin 1939).
• Croix de Guerre 1914/1918 avec étoile de bronze et étoile de vermeil
• Croix de Guerre 1939/1941 avec palme
• Croix de Guerre des T.O.E avec palme – 1916-1919
• Croix de 1ère classe des Services militaires volontaires – 1er août 1936
• Officier d’Académie 1er septembre 1929
• Chevalier du Mérite maritime - 11 juillet 1936
• Officier de l’Étoile Noire du Bénin – 24 juillet 1929
• Médaille commémorative d’Orient avec agrafe « Orient »
• Médaille de Syrie-Cilicie
• Grand Officier du Nicham Iftikar – 16 janvier 1937
• Grand Officier de l’Ordre du Cèdre du Liban – Liban 1941
• Commandeur du Ouissam Alaouite – Maroc 1931
• Commandeur de Gustave Vasa (Suède) - 1930
• Commandeur de la couronne Yougoslave – juin 1931
• Commandeur de l’ordre du Roi Georges de Grèce – juin 1938
• Officier de l’ordre d’Aviz du Portugal – avril 1921.
• Chevalier de l’ordre de Léopold de Belgique - 1922
• Croix de guerre Portugaise – avril 1921
• Croix de guerre du mérite Syrien. - 1938

Citations

• Deux durant la guerre 1914-1918.
• Une à l’ordre du Corps d’Armée et une à l’ordre de la Brigade.
• Une à l’ordre de l’Armée d’Orient – 1919 – opérations en mer Noire.
• Une à l’ordre de l’Armée navale – 1941 – Liban.

• Dorothy Shipley White, Seeds of Discord, 1964, p. 252
• Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 220-221

• Pierre Gouton sur le site de l’École navale (avec photographies)
• « Cote 19800035/0220/28914 », base Léonore, ministère français de la Culture

• Portail du monde maritime
• Portail de la Première Guerre mondiale
• Portail de la Seconde Guerre mondiale