Pierre Ferracci
Quick Facts
Biography
Pierre Ferracci, né en 1952, est un homme d'affaires français, expert en politique sociale,. Il dirige le groupe de conseil Alpha qu'il a fondé. Il est président du Paris Football Club depuis 2012.
Biographie
Famille
D'origine corse, fils d'Albert Ferracci (figure de la Résistance et responsable du Parti communiste en Corse) et d'une mère syndicaliste enseignante, Pierre Ferracci a une formation d'expert-comptable.
Il est le père de l'économiste Marc Ferracci et de François Ferracci, né en 1992, ancien joueur du PFC, et le beau-père de l'avocate Sophie Ferracci.
Activités professionnelles
Il a fondé en 1983 une société de conseil, le Groupe Alpha. Sa filiale Secafi est connue pour ses activités de conseil auprès des instances représentatives du personnel et des comités d'entreprise.
En 2007, il a participé à la « commission Attali » « pour la libération de la croissance » en France, et a présidé, en 2008, le groupe multipartite sur la formation professionnelle à la demande de la ministre de l'Économie Christine Lagarde.
Il est considéré comme proche des milieux de gauche. En effet, il a une proximité forte avec la CGT, et son secrétaire général, Philippe Martinez. En politique, il est proche d'Emmanuel Macron, en particulier lorsque celui-ci était ministre de l'Économie, et sur lequel il a déclaré :
« Macron est un homme de gauche qui veut mettre en œuvre un libéralisme tempéré sur le plan économique et un libéralisme plus affirmé sur la société. Cette forme de libéralisme qui se cherche, c'est un peu le produit de la commission Attali. »
Dialogue social
Pierre Ferracci est régulièrement cité dans les médias sur les sujets relatifs au droit du travail et aux relations sociales, à l'instar de Raymond Soubie. Lors de la campagne pour l'élection présidentielle française de 2017, il a ainsi déclaré dans Le Monde :
« En France, on parle aujourd’hui beaucoup de dialogue social mais on a des syndicats qui font trop de politique. »
A propos du « modèle allemand » de codécision (Mitentscheidung), Pierre Ferracci reconnaît les vertus du dialogue au sein des branches professionnelles ou dans les entreprises. Il émet cependant des réserves sur une remise en cause trop virulente du paritarisme à la française, issu d'après-guerre :
« Macron est celui qui respecte le plus les syndicats mais qui pousse le plus loin la critique du paritarisme. »
Paris Football Club
En 2006, Pierre Ferracci rachète des parts du Paris FC, et devient administrateur du club. En 2009, la situation évolue : Guy Cotret est président de la société anonyme sportive professionnelle (SASP) et Ferracci, de l'association.
À la fin de la saison 2011-2012 et un nouveau maintien du club en National, les conseils d'administration de l'association, dirigée par Pierre Ferracci, et de la SASP, dirigée par Guy Cotret, doivent se prononcer sur l'ouverture du capital du PFC permettant de doubler le budget du club. Mais, les tensions augmentent entre Ferracci et Cotret qui s'opposent sur deux projets de reprise : celui du fonds d'investissement Centurial Capital (soutenu par Cotret) et celui de Jean-Marc Guillou (soutenu par Ferracci).
Finalement, début juin, le Paris FC privilégie le projet de Guillou, soutenu par Ferracci, « qui consiste schématiquement à “prêter” et valoriser au sein du PFC des joueurs formés dans ses académies implantées à travers le monde. » Cotret, fragilisé, se réunit avec Ferracci devant le tribunal de la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) pour annoncer un budget d'environ 4 millions d'euros, accepté par la DNCG. Mais les tensions entre les deux hommes restent vives : pour sauver le club, une réunion est prévue concernant le rachat des parts de Cotret par Ferracci. Quelques jours après, les deux parties réussissent à s'entendre : Cotret quitte le club après avoir vendu ses parts à Ferracci, nouveau président du club en juin 2012.
Affaires judiciaires
Pour la construction illégale de biens immobiliers dans la baie de Rondinara, la société civile immobilière de Pierre Ferracci, Tour de Sponsaglia, est condamnée par le tribunal correctionnel en première instance, le 8 février 2016 à 1 000 000 €, la peine maximale pour ce type d'infraction. Les associations de protection de l’environnement U Levante et ABCDE, parties civiles au procès, interjettent appel de la décision, pour demander la démolition des villas, point de vue défendu par Benoist Busson, avocat des associations.
Le 6 juillet 2017, Pierre Ferracci est condamné en appel, via sa SCI, à la même amende par la cour d'appel de Bastia au grand dam des parties civiles. Pour U Levante « si une famille puissante se permet de construire, sans permis, dans un lieu protégé, et n’est condamnée qu’à une amende, la porte s’ouvre pour une bétonisation illimitée des lieux, pour l’instant indemnes ».
En 1996, la société de M. Ferracci avait sollicité un permis de construire pour un projet de cinq villas dominant la baie de Rondinara. La demande de permis est rejetée hors-délai par le maire de Bonifacio de l’époque Jean-Baptiste Lantieri. La SCI se pourvoit en justice et obtient en 2006 la validation du permis de construire de la cour administrative d’appel de Marseille. La même année le site est classé remarquable donc inconstructible. Les travaux démarrent en 2008, 150 mètres plus loin, près du littoral. Il ne concernent plus que deux villas, mais nécessitent le terrassement d'un hectare et sont lancés sans permis de construire modificatif. Pierre Ferracci défend son projet en déclarant qu'il s'intègre mieux dans l'environnement que le projet initial. Ce n'est qu'en 2013, qu'une action judiciaire est lancée par la direction départementale des territoires et de la mer de Corse (DDTM).
Notes et références
Annexes
Articles connexes
- Paris Football Club
- Marc Ferracci
- Sophie Ferracci
Liens externes
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