Philippe Nicolas Marie de Pâris
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Biography
Philippe Nicolas Marie de Pâris, né le à Paris et mort le à Forges-les-Eaux, est un royaliste français qui assassina le député Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau.
Biographie
Louis-Philippe Nicolas Marie de Pâris est né rue du Hazard à Paris le et il est baptisé le en l'église Saint-Roch de Paris.
Pâris est l’un des « chevaliers du poignard » faisant partie de la garde constitutionnelle du Roi, sans emploi après la dissolution de celle-ci. Ardent royaliste, Philippe Nicolas Marie de Pâris décide d’assassiner un des députés de la Convention qui vient de voter pour la mort de Louis XVI lors de son procès. Ne pouvant approcher Philippe d’Orléans, il tue d’un coup de sabre Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau dans un restaurant du Palais-Royal appartenant à un certain Février, le . Se présentant devant Lepeltier de Saint-Fargeau, Pâris lui dit, selon les témoignages : « C'est toi, scélérat de Lepeletier, qui as voté la mort du roi ? », ce à quoi il aurait répondu : « J'ai voté selon ma conscience ; et que t'importe ? » ; Pâris lui enfonce alors son épée dans le côté en lançant : « Tiens, voilà pour ta récompense ».
Il se cache quelques jours au Palais-Royal chez sa maîtresse, une parfumeuse. Il essaye de fuir vers l’Angleterre, mais, reconnu par un marchand de lapins qui avait été choqué de l’entendre injurier la Révolution, il se tire un coup de pistolet dans la tête à Forges-les-Eaux où il meurt le , huit jours après le roi Louis XVI dont la mort avait été tant insupportable à Pâris. On retrouve sur lui son extrait d'acte de baptême délivré par la paroisse Saint-Roch de Paris et son congé de licenciement de la garde du roi en date du . Au dos de ce congé de licenciement est écrit :
« Mon brevet d'honneur
Qu'on n'inquiète personne ; personne n'a été mon complice dans la mort heureuse du scélérat Saint-Fargeau. Si je ne l'eusse pas rencontré sous ma main, je faisais une plus belle action ; je purgeais la France du régicide, du parricide d'Orléans. Qu'on n'inquiète personne. Tous les Français sont des lâches auxquels je dis :
- Peuple dont les forfaits jettent partout l'effroi
- Avec calme et plaisir j'abandonne la vie
- Ce n'est que par la mort qu'on peut fuir l’infamie
- Qu'imprima sur nos fronts le sang de notre roi.
- Signé de Pâris l'aîné, garde du Roi assassiné par les Français. »
Le marchand de lapins touche, lui, une prime de 1 200 livres par la Convention en récompense de sa dénonciation.
Sources
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998.
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