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Paul Ortoli, né le à Bastia en Corse et mort le à Paris, est un amiral de la Marine française.
Biographie
Fils de sous-préfet, Paul Ortoli entre, après son baccalauréat, à l'École navale à Brest le . Enseigne de vaisseau de 2 classe, il sert d'abord sur le croiseur Jeanne d'Arc en 1921, puis deux ans sur l'aviso Béthune en Syrie.
Promu enseigne de vaisseau de 1 classe, Paul Ortoli choisit la spécialité de canonnier et se forme à l'École des officiers canonniers, à Toulon. En 1925, il embarque sur le torpilleur de 1 500 tonnes Tempête puis, en , à bord du sous-marin Galatée, avec lequel il naviguera trois ans. Promu lieutenant de vaisseau, il participera à la délicate mise au point de l'artillerie de 203 mm du croiseur sous-marin Surcouf de 1930 à 1932, de ses essais à Cherbourg, à sa mise en service à Brest. Il rejoint en l'Indochine, où il commande le bâtiment hydrographique Octant.
De retour en métropole, à Toulon, en 1934, il sert sur le croiseur Suffren, puis commande le torpilleur de 600 tonnes La Flore, avant d'être nommé à l'état-major de la division « instruction » de l'escadre de la Méditerranée.
Promu capitaine de corvette en , il devient, en septembre, sous-chef d'état-major de la 4 escadre sur le croiseur Duguay-Trouin. Passé ensuite à l'état-major des patrouilles de l'océan à Brest, il participe aux opérations de défense et d'évacuation de Dunkerque : il commande une petite flottille de chalutiers armés comprenant une quarantaine d'hommes, réservistes pour la plupart. Avec ces bateaux de pêche mobilisés, Paul Ortoli quitte Brest et gagne Plymouth, en Angleterre.
Le , il rallie la France libre avec 37 de ses hommes. En , promu capitaine de frégate, il prend le commandement du sous-marin Surcouf à bord duquel il avait déjà été embarqué comme officier canonnier. Il prend part à la bataille de l'Atlantique.
En , Paul Ortoli est nommé chef de l'état-major personnel du général de Gaulle. Promu capitaine de vaisseau le , il prend le commandement du contre-torpilleur Triomphant à Sydney, qui patrouille près des côtes d'Australie et de Nouvelle-Guinée. Fin , Paul Ortoli est nommé directeur de cabinet du commissaire à la marine d'Alger, poste qu'il occupe jusqu'au . À cette date, il prend le commandement du croiseur Émile Bertin, qui participe au débarquement de Provence, le .
Le , Paul Ortoli est promu contre-amiral et commandant du groupe des écoles militaires de la marine. En , il devient directeur du cabinet militaire du président du gouvernement provisoire. Quelques mois après, en novembre, il est nommé directeur du personnel militaire de la marine nationale (DPMM).
Promu au grade de vice-amiral le , Paul Ortoli prend, en , le commandement des forces maritimes d'Extrême-Orient. En 1952, de retour en métropole, il est nommé inspecteur général des forces maritimes et aéronavales, puis, en , commandant en chef de la zone stratégique de l'océan Indien.
Promu au grade de vice-amiral d'escadre le , il est conseiller militaire auprès de l'OTASE. Fait amiral en , il occupe les fonctions de conseiller d'État jusqu'en 1963.
Paul Ortoli est décédé le à Paris. Il a été inhumé à San Nicolao de Moriani en Haute-Corse.
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération, décret du
- Officier de la Legion of Merit (États-Unis)
- Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (Royaume-Uni)
- Grand officier de l'ordre de la Couronne (Belgique)
- Médaille de la Résistance (Pologne)
- Grand officier de l'ordre du Lion blanc (Tchécoslovaquie)
- Mérite militaire de 1 classe (Yougoslavie)
- Grand-croix du Nichan Iftikhar (Tunisie)
- Grand officier du Ouissam alaouite ([Maroc)
- Grand officier de l'Étoile noire (Bénin)
- Grand officier de l'ordre royal du Cambodge
- Grand officier de l'Ordre du Million d'Éléphants et du Parasol blanc (Laos)
- Mérite militaire (Cambodge)
- Grand officier de l'ordre royal (Vietnam)
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 398