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France
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Paul Janvier
Médecin et résistant français

Paul Janvier

The basics

Quick Facts

Intro
Médecin et résistant français
Places
Gender
Male
Place of birth
Bais, canton of Bais, arrondissement of Mayenne, France
Place of death
Laval, Mayenne, Pays de la Loire, France
Age
71 years
Awards
Médaille de la Résistance
 
Médaille militaire
 
The details (from wikipedia)

Biography

Paul Janvier, né le à Bais, mort en 1984, est un résistant et médecin français décoré de la médaille de la Résistance.

Biographie

Origine

Le docteur Paul Janvier est médecin à Bais. Son père Auguste Janvier (1865-1932) est maire et conseiller général de Bais, chevalier de la Légion d’honneur en 1923, il est propriétaire éleveur, fondateur et secrétaire général du Hand Book du cheval de trait mayennais.

Bataille de France

Médecin auxiliaire, il est blessé le , au cours des derniers combats de la bataille de France près de Nancy par un éclat d’obus. Il est prisonnier pendant quelques semaines au stalag de Burthecourt, puis s’évade.

Dès 1942, le docteur fait de Bais un centre de réseau d’évasion pour le transfert de volontaires pour l’Algérie à travers l’Espagne. Il travaille pour ceci avec Robert Le Balle. Le frère de Janvier, Pierre prépare l'école de Saint-Cyr et souhaite rejoindre la France Libre, il est mis en contact par La Balle vers un de ces anciens élèves : Jean-Baptiste Biaggi qui l'expédia en juillet vers les Pyrénées. Par son frère Pierre, Biaggi sait qu'il peut compter sur Janvier pour mettre à l'abri ses clients en danger.

Le réseau Navarre

À partir d', il crée une branche du réseau de résistance intérieure Navarre durant la Seconde Guerre mondiale à la suite de contacts avec le professeur Robert Le Balle, fils d'un ancien inspecteur d'académie de la Mayenne. Lui-même, professeur de droit civil à Paris, est connu sous le nom d’Oncle Bob. Ce dernier, ami de la famille, vient le voir à Bais et lui demande de faire partie de l’Organisation civile et militaire (OCM), tout en devenant agent de renseignement dans le réseau Navarre, qui prit ensuite le nom d'Alliance.

Janvier accepte à condition de rester un agent strictement militaire des Forces françaises libres (FFL), et s’accordent sur le code à observer pour la réception des résistants envoyés par Robert Le Balle. L’objet du réseau est renseignement, préparation des parachutages, organisation de la résistance. Il recrute ainsi l'abbé Lorier, M. Baguenard, Camille Hyvard, père.

Janvier, alias Capitaine Hyvert est le responsable de l'Organisation civile et militaire (OCM) pour la Mayenne.

Résistance intérieure

Janvier prépare les parachutages, en structurant son réseau avec des amis sûrs, et peu bavards. Le , Radio-Londres émet un message Les écrevisses à la mayonnaise sont excellentes indiquant l’établissement du contact avec Londres. L'équipe accueille des résistants recherchés par la Gestapo, et qui sont obligés de fuir Paris.

Le un résistant spécialiste de la lutte clandestine, et recherché par la Gestapo, André Deguin, connu sous le nom d’Alex, est caché par le réseau.

Le maquis

Début , le réseau voit l'arrivée de Jean Renaud-Dandicolle du sous-réseau VERGER, et de Maurice Larcher. Renaud-Dandicolle est responsable SOE dans la région de Saint-Clair dans le Calvados.

Le , Jean Renaud-Dandicolle revient de Paris accompagné du major Claude de Baissac, agent du SOE. À la suite d'un ordre de la France libre, ils doivent s’établir dans le nord-Mayenne. Ils sont installés dans une ferme abandonnée à la Roisière à Champgenéteux, et sont en contact avec M. Baguenard. Ce dernier cherche à imposer à Janvier l’autorité anglaise, et Janvier refuse toute autorité du SOE. Mis en contact par Janvier avec Jean Séailles, De Baissac rejoint son groupe FTP à Saint-Mars-du-Désert.

La zone de parachutage utilisée sera la vallée du Mont du Saule. Le , un message est transmis de Londres pour annoncer au réseau Navarre qu’un parachutage aura lieu dans la nuit au Mont du Saule : « Le vin rouge est le meilleur ». Sont présents à ce premier parachutage : le major de Baissac, le docteur Janvier, Alex, Jean Renaud-Dandicolle ainsi qu’une équipe d’Hambers et une de Bais. À une heure du matin, l’appareil lâche deux tonnes d’armes contenues dans treize conteneurs et huit paquets. Une femme est parachutée, Phyllis Latour. Le matériel sera amené dans les hangars de Marches à l'aide de deux vachères, les chevaux auront parcouru 30 kilomètres dans la nuit et à vive allure. Le lendemain, , nouveau message et deux autres tonnes de matériel sont de nouveau parachutées et transportées dans la vachère de M. Hyvard et la Simca 5 du docteur Janvier.

Le , l'abbé Lorier installe Jean Daniel, un autre résistant pompier en fuite comme commis de ferme à la Douanière. Le 12, deux autres pompiers Edmond Duval (Mickey) et Médéric Lepoivre (Médoche) arrivent par le dernier train régulier circulant sur la ligne, et rejoignent Alex à la Valette où le fermier commence à s’inquiéter.

Le terrain du Mont du Saule est signalé aux Allemands à la suite de la découverte de parachutes. Les deux nouveaux sont finalement logés au bois du Tay en attendant de rejoindre un véritable maquis en forêt de Pail avec l’arrivée de nouveaux sapeurs-pompiers de Paris. Le Petit-Bouillan, ferme abandonnée en bordure de forêt entre Gesvres et de Saint-Paul-le-Gaultier sert de premier maquis au réseau. C’est là que se forme le premier maquis avec Jacques et Gérard Badin, cousins de Janvier, Edmond Duval, Médéric Lepoivre, Jean Daniel et Alex.

Dès le début de , Jean Renaud-Dandicolle et Maurice Larcher partent pour se diriger vers Pont-d’Ouilly, ayant reçu de nouvelles missions à remplir de ce côté. Ils ne reviendront pas. Le nouveau lieu du maquis est La Monnerie ou La Meunerie à Saint-Pierre-des-Nids. Le , Étienne de Raulin et Claude de Baissac se réunissent chez Janvier pour préparer des parachutages dans la région du sud-Mayenne. Le , Janvier reçoit la visite de Besnier (Hunault), de Craon et de son ami Camus, de Meslay-du-Maine, qui viennent organiser avec Claude de Baissac les parachutages dans la région de Meslay-du-Maine et de Château-Gontier.

Le , un camion saute sur la route d'Assé-le-Béranger à Evron. Deux agents spéciaux anglais du BOA, placés à Saint-Léonard-des-Bois, viennent rejoindre le maquis à Saint-Pierre-des-Nids. Le , une réunion est organisée chez Janvier avec le général Marcel Allard, Étienne de Raulin, Claude de Baissac et Jean II, un B.O.A. Le , un camion saute sur la route de Sillé à Villaines, un camion de munitions explose sur la route de Sillé à Saint-Martin-de-Connée.

Le , Maurice Mallet et Jacques Hochin, du Maquis de Courtemiche, sont fusillés par Bernard Jardin, chef des auxiliaires français de la Gestapo à Champfrémont. Bernard Dufrou, grièvement blessé, parvient à s'enfuir. Les neuf rescapés du groupe VII sont recueillis au maquis ainsi que quatre nouveaux parachutistes américains évadés de la prison d'Alençon.

Ayant pris en charge un maquisard blessé, il rencontre le Docteur Paul Mer qui lui apprend qu'il fait partie du Comité de Libération et que Robert Dupérier, futur préfet est arrivé. Mer lui conseille de se méfier d'Étienne de Raulin (Laboureur), qui veut se faire passer comme commandant civil de la Mayenne. Janvier lui explique alors l'organisation de son groupe, et se met à disposition pour la fourniture d'armes à Laval.

Le , Paul Janvier se porte à la rencontre des unités américaines qui flanquaient l'aile gauche de la 2 division blindée. Il a pu éviter les tirs préparatoires sur Évron avant la progression des unités : il n'y avait plus de résistance allemande. Il a ainsi protégé des hommes et des biens d'une destruction inutile.

Le , des groupes du réseau Navarre libèrent Saint-Pierre-des-Nids et Gesvres et ramassent quatorze prisonniers.

Hommages

À Bais, une rue porte le nom de « rue Docteur-Paul-Janvier », depuis .

Le , Paul Janvier est décoré de la Médaille militaire.

Membres

L'équipe solide du docteur Janvier a toujours recherché l'efficacité tactique : embuscade puis décrochage en évitant les combats rangés. À son bilan, on peut compter : 7 parachutages, 78 coups de main et 42 missions de renseignements.

Ouvrage

  • Paul Janvier, Souvenirs de résistance d'un groupe du nord de la Mayenne : Réseau Navarre, Laval, , 40 p.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • « Le réseau Navarre - Les parachutages », Gazette des Anciens,
  • Jean-Claude Demory, Pompiers dans Paris en guerre : 1939-1945, éd. Altipresse, coll. « L'Histoire en histoires », , 370 p. , p. 257-258, 265 et 365
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