Nicolas Armez
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Biography
Nicolas Armez ou Nicolas Armez de Pontizac, né à Paimpol en 1754, mort en 1825, est un prêtre et homme politique français, député pendant les Cent-Jours.
Biographie
Nicolas Armez naît le à Paimpol, en Bretagne, dans une famille de régisseurs aisés, qui sont également armateurs, gros propriétaires, négociants et hommes d'affaires.
Il commence par être commerçant, puis entre dans les ordres. Il est ordonné prêtre en 1786, et devient chanoine du chapitre de la cathédrale de Vannes.
Sous la Révolution française, Nicolas Armez adhère dès le début au mouvement révolutionnaire, sans être gêné par son appartenance ecclésiastique. Il est élu maire de Plourivo dans les Côtes-du-Nord, mais ne brigue d'abord pas la députation. Il prête serment à la Constitution civile du clergé. Il est l'une des trois personnalités chargées en 1790 d'organiser le département des Côtes-du-Nord avec son découpage en cantons et districts. Il devient procureur-général-syndic des Côtes-du-Nord, de à . Il accepte en d'être vicaire épiscopal de l'évêque du Morbihan, mais abdique la prêtrise en .
Devenu en le commissaire du Directoire exécutif auprès de l'administration centrale du département, il y joue un rôle important jusqu'en , montrant son attachement aux principes républicains et ses qualités d'administrateur, mais sans enthousiasme. Il lutte cependant contre une administration départementale réactionnaire, et prône une sévère répression de la chouannerie ; il échappe à une tentative d'assassinat. Il est ensuite président du conseil général des Côtes-du-Nord, pendant le Consulat et le début du Premier Empire, jusqu'en 1809.
Pendant les Cent-Jours, il est élu député le , par le collège électoral des Côtes-du-Nord, avec 78 voix sur 150 votants. Il siège à la Chambre des représentants jusqu'à la fin de la législature, mais n'intervient pas à la tribune, ne participant que par ses votes. Il se cache ensuite, pour échapper à la Terreur blanche de 1815.
Il meurt à Paris le .
Son fils Charles Louis Armez et son petit-fils Louis Armez seront eux aussi députés.
Bibliographie
- « Armez (Nicolas) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 , t. 1.
- « Armez, Nicolas », dans Jean-Loup Avril, 500 bretons à connaître, Saint-Malo, Éditions L'Ancre de marine, , p. 15.
- Léon Dubreuil, Nicolas Armez (1754-1825) : un révolutionnaire de Basse-Bretagne, Paris, Rieder, Société de l'histoire de la Révolution française, , 272 p.
- A. Rebillon, « [Comptes rendus] Léon Dubreuil : Nicolas Armez (1754-1825) », Annales de Bretagne, vol. 39, n 1, , p. 158-159 .