Michel Tannevot
Quick Facts
Biography
Michel Tanevot est un architecte français du XVIII siècle né vers 1685 et mort en 1762.
Biographie
Michel Tanevot est fils de Claude, inspecteur des bâtiments du roi, et de Jeanne Compère. Il épouse à Paris en 1712, Jacqueline Catherine Le Duc, fille de l’architecte, Gabriel Le Duc, et de Marie Hébert. Il meurt à Paris dans sa maison de la rue Neuve-de-Luxembourg de la paroisse St-Roch, le . Sa femme était morte deux ans plus tôt, le . Ils laissent au moins deux garçons qui ajouteront le nom de deux terres, que Michel Tavenot avaient acquises en 1720 à Fay-aux-Loges : « Reuilly » et « Herbault ». Ce sont Michel Jules Julie Tavevot de Reuilly, auditeur des comptes et seigneurs de Brasles, où il mourut le ; et Gabriel Claude Tanevot d’Herbault, avocat en parlement.
Ses réalisations
Il participa à des constructions spéculatives entre la rue de Luxembourg et la place Vendôme à Paris. Il fut, selon Blondel, un de nos architectes qui a poussé le plus loin l'art de la distribution
. Nous avons de cet habile homme une grande quantité de maisons particulières bâties avec beaucoup de goût et qui réunissent toutes les commodités possibles. Son amour pour le travail, son zèle infatigable, et son activité peuvent servir d'exemple à nos jeunes architectes, et leur donner de l'émulation. Ils apprendront en le suivant dans ses différentes opérations, combien il est essentiel que le chef du bâtiment suive de près les entrepreneurs dans leur travaux, prenne soin du détail, et se rende compte des plus petites parties pour se distinguer avec honneur dans la profession d'architecte et s'attirer le suffrage des connaisseurs.
Architecte du Roi, il fut admis à l'Académie royale d'architecture en 1718. Pour les Bâtiments du Roi, il construisit à Versailles en 1724 un hôpital, remplacé en 1781 par l'hôpital Richaud construit par Darnaudin.
Réalisations et principaux projets
- Hôpital civil de Versailles, n 78, boulevard de la Reine, Versailles (Yvelines), 1724 (démoli en 1781).
- Hôtels des Vieux et Castanier, n 15-19 rue des Capucines, Paris (1 arrondissement), 1727 : Ces deux hôtels ont été construits pour les deux codirecteurs de la Compagnie des Indes, Louis-Philippe des Vieux, fermier général (n 15) et François Castanier (n 17-19). Castanier a fait agrandir son hôtel en 1754 par le même architecte. Ils ont été gravés par Mariette dans L'Architecture française et largement commentés par Blondel. Ils ont abrité, très remaniés, le siège du Crédit foncier de France.
- Hôtel Thiroux de Lailly (dit également hôtel de Montmorency), n 5 rue de Montmorency, Paris (3 arrondissement), 1739-1741 : Bâti pour Jean-Louis Thiroux de Lailly, fermier des Postes, par Tannevot et le maître-maçon Jean-Pierre Langiboust.
- Hôtel Tannevot, n 26 rue Cambon, Paris (1 arrondissement) : Hôtel édifié par Tannevot pour son propre usage sur le lotissement de l'ancien hôtel du maréchal de Luxembourg, à partir de 1741. Si les dispositions d'origine du jardin ont disparu, l'emprise du XVIII siècle a été conservée. Une belle cage d'escalier à jour central est éclairée de larges fenêtres aux menuiseries conservées ou refaites à l'identique (marches de pierre puis de chêne et tommettes, sol dallé de pierre au rez-de-chaussée et de marbre blanc à bouchons noirs sur les paliers, rampe en fer forgé d'aspect un peu postérieur). Le rez-de-chaussée de l'immeuble a été décoré par Nicolas Pineau.
- Hôtel de Montbazon, n 29 rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris (8 arrondissement) : Jean-Marie Richard, receveur général des finances de la généralité de Tours, acquéreur de l'hôtel en 1751, fit effectuer, selon Blondel,
quelques embellissements sur les desseins de M. Tannevot, architecte
. Fut ainsi aménagée une chapelle en hors-œuvre dans l'angle sud-est de la cour, accolée à l'aile abritant la première antichambre mais, remarque Blondel,cette commodité intérieure nuit à la décoration des dehors, et paraît aussi ridiculement placée que contraire à la bienséance
. Afin d'augmenter les écuries, une nouvelle écurie pour huit chevaux fut créée à la place de l'ancien office qui fut relégué en entresol au-dessus de la cuisine. Quelques éléments de décor furent également modifiés. - Hôtel Sonning, rue de Richelieu, Paris (1 arrondissement) : Transformation pour M. de Pontferrière. Cet hôtel a été gravé par Blondel.
- Immeuble n 1 rue de Montmorency et n 103 rue du Temple, Paris (3 arrondissement) : Immeuble de rapport.
- Château de Dammartin.
- Pavillon « des Bois », parc de Bagnolet.
Voir aussi
Sources
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIII siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p.
- Gérard Héau, Généalogie et histoire de la famille Le Duc, Donnery, 2010.
Bibliographie
- André Mauban, L'Architecture française de Jean Mariette, Paris, Van Oest, , 256 p.
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