Maxime Vivas
Quick Facts
Biography
Maxime Vivas, né le à Cruéjouls (Aveyron), est un écrivain, essayiste et cyber-journaliste français.
Biographie
Deuxième de six enfants d'une famille d'origine espagnole, d'un père mineur aragonais et d'une mère cantinière catalane, il passe son enfance à Albias en Tarn-et-Garonne, où sa famille s'installe quand il a cinq ans. C'est là, à l'école laïque, qu'il apprend à lire et à écrire. Il montre déjà quelques prédispositions pour le français. Il est ensuite élève du collège P.-Darasse de Caussade.
Il n'est pas question pour lui, à cette époque, d'écrire, ambition étrangère à son milieu. Il est postier à Montauban puis au centre de tri de Paris Brune.
Son roman Paris Brune, paru en 1997, dix ans après la fermeture du centre de tri, met en scène le personnage collectif des agents qu'il a côtoyés. Il lui vaudra le prix Roger Vailland et l'étiquette d'« écrivain » des PTT. De ce roman qui décrit comment de jeunes provinciaux se retrouvent postiers dans un grand centre de tri parisien et découvrent la grève (Un combat commençait, les salaires seraient amputés, mais la monotonie du tri, l’exaspérante condamnation à vider des corbeilles de paquets, des plateaux de lettres, des sacs qui se remplissent sans cesse seraient rompues le temps d’une action fraternelle librement conduite
), Jean-Noël Pancrazi écrit, dans Le Monde : « Ce texte fera mentir tous ceux qui se plaignent que le roman français est déconnecté de la réalité sociale contemporaine ».
Dans les années 1980-1990, Maxime Vivas est ergonome européen dans une grande direction de France Télécom délocalisée à Blagnac, près de Toulouse, et concepteur de formations en ergonomie et sécurité. Il est aussi référent littéraire
d'ATTAC-France. Venu tardivement à l'écriture, il publie dans la littérature « blanche » (essais, romans, nouvelles) et dans la « noire » (romans policiers). Il est édité en France, Belgique, Italie, Chine, à Cuba, au Venezuela et aux États-Unis.
Maxime Vivas vit aujourd'hui près de Toulouse après vingt ans passés à Paris. Il animeune émission culturelle hebdomadaire sur Radio Mon Païs à Toulouse. Il est administrateur du site d'information alternative
Le Grand Soir (legrandsoir.info), site pacifiste, ouvert à tous les courants de la gauche et qui a publié à ce jour () plus de 22 000 articles de 1 800 auteurs. Le Grand Soir a fait l'objet en 2011, d'un pamphlet virulent sur un site qui se définit comme de « tendance anarchiste » (Article 11). Il est signé Marie-Anne Boutoleau, pseudonyme de la journaliste Ornella Guyet qui, enrecherche d'emploi, avait pressenti Le Grand Soir (site debénévoles) et avait été éconduite par Maxime Vivas.L'article d'Ornella Guyet a reçu de vigoureuses répliques sur le site le GrandSoir.
Publications et polémiques
En 2007, il publie La face cachée de Reporters sans frontières, ouvrage dans lequel il dénonce RSF en raison, selon l'auteur, de son financement par des fonds accordés par « divers ministères français » et par de « grosses sociétés françaises » et des « subventions en provenance des États-Unis », sa propagation de fausses nouvelles
utiles à ce dernier pays et son mutisme sur la concentration de la presse dans les mains des puissances financières. Il lui reproche de s'en prendre de manière sélective
aux gouvernements de Fidel Castro à Cuba et d'Hugo Chávez au Venezuela. Jean-Emmanuel Ducoin dans L'Humanité rapporte en 2008 que le livre a progressivement connu une certaine notoriété : « Le Monde, le Parisien, Marianne, etc., et de nombreux sites ont eux aussi commencé à lever le voile, s'appuyant enfin [...] sur le contenu du livre de Maxime Vivas ». La parution du livre est signalée dans Le Monde diplomatique par Maurice Lemoine qui relève les critiques adressées par Vivas à RSF : Fréquentations douteuses (extrémistes cubains de Miami), financements très politiques (en provenance de Washington), hargnes sélectives (contre La Havane ou Caracas...), modération remarquée (dans la dénonciation des « bavures » de l’armée américaine contre les journalistes), désintérêt patent (quant à la censure des médias par l’argent) [...]
. Jean-Luc Mélenchon conseille pour sa part « le livre très documenté » de Maxime Vivas, dont il reprend les arguments à l'encontre de Robert Ménard. Ce dernier commente l'ouvrage en dénonçant en Maxime Vivas un « zélateur du régime castriste » qui, afin de discréditer l'association RSF, aurait inventé des liens entre Reporters sans frontières, la CIA et indirectement avec Ben Laden. Maxime Vivas, qui se présente comme un « zélateur des peuples à disposer d'eux-mêmes », répond, pour sa part, que les liens de RSF avec la CIA sont avérés, démontrés et chiffrés en dollars
. S'agissant des liens de RSF avec Ben Laden, l'auteur dit avoir parodié dans son livre une méthode utilisée par RSF et qui conduirait selon lui à une telle affirmation ridicule par « effet de halo ».
En 2010, il se rend au Tibet en compagnie d'autres journalistes français dans le cadre d'un voyage de presse organisé par le gouvernement autonome. Il rend compte de ses impressions sur la situation linguistique, religieuse et économique de la région dans une série d'articles, dont Choses vues au Tibet. Il rapporte que « là où il s’attendait à trouver un pays vidé de sa culture par une puissance coloniale étrangère, la Chine », « il a vu des choses qui allaient à l'encontre de ce qui se raconte au sujet du Tibet : notamment une grande activité culturelle en langue tibétaine, avec radio, télé, des panneaux en tibétain… Rien à voir avec le sort que l'on réserve ici même aux langues régionales, occitan, basque ou breton ! La religion n'y est pas interdite, au contraire, il y a une véritable arrogance religieuse ; des prières dans la rue, des temples rénovés qui sont pleins à craquer, des bouddhas recouverts de feuilles d'or… sans compter l'extraordinaire développement économique du Tibet ».
L'année 2011 voit la publication de Dalaï-Lama - Pas si ZEN, un pamphlet dans lequel, pour reprendre les termes de la présentation éditoriale, Maxime Vivas « dresse un portrait au vitriol de "Sa Sainteté" en s'appuyant sur les propos mêmes du dalaï-lama, les témoignages de prosélytes ainsi que des observations faites lors d'un voyage journalistique dans la région autonome du Tibet organisé par le gouvernement tibétain régional. Pour l'hebdomadaire Valeurs actuelles, Maxime Vivas, procède à une « démolition en règle d’une icône médiatique et politique jusque-là intouchable. ». Selon le journaliste Jean-Paul Ribes, président du Comité de soutien au peuple tibétain, avant d'écrire son livre Dalaï Lama - pas si ZEN, Maxime Vivas a répondu à une invitation du gouvernement chinois à visiter la Région autonome du Tibet et a retranscrit les dires d'interlocuteurs qu'on lui y a présentés ainsi que des chiffres et des dates fournies par le gouvernement chinois. Jean-Paul Ribes se demande, lui, si le but n'est pas de faire grossir une rumeur, aussi fausse, au fond, que ses prémisses
et qualifie Maxime Vivas de journaliste bien peu professionnel
et d'écrivain de circonstance
vantant les mérites du colonialisme
dans un livre dépourvu de crédibilité. Maxime Vivas assure pour sa part qu'il s'agissait d'un voyage d'étude journalistique en compagnie de quatre autres journalistes dont un grand reporter du Monde (Rémy Ourdan) et un du Figaro (Renaud Girard). Les articles écrits par ceux-ci ne démentent en rien le contenu du livre, lequel ne s'appuie nullement sur des sources chinoises. Il rapporte des choses vues et incontestables. De surcroît, il assure s'appuyer essentiellement sur des écrits, conférences, discours du dalaï-lama lui-même, sur des témoignages de ses proches et amis, sur des rapports d'études parlementaires rédigés par des groupes d'amitié franco-tibétains.
En 2013, il publie, aux Éditions Arcane 17, L'irrésistible déchéance de Robert Ménard, candidat du Front national, « essai à charge » qui décortique [...] le double discours de Ménard : défenseur autoproclamé de la liberté d’expression, il déteste néanmoins qu’elle entrave ses intérêts ou ceux de ses alliés français et nord-américains
. Dans le quotidien Midi-Libre, Robert Ménard le qualifie de « fou » et de « corbeau » et le menace deux fois d'un procès (les et ).
2013 voit aussi la publication d'un roman, Le gueuloir, aux Éditions du Léopard démasqué. L'auteur a réuni 100 écrivains de toutes les époques dans la galerie des Glaces du château de Versailles pour la désignation du « meilleur écrivain mondial de tous les temps ». Ce ne sont qu’insultes, plagiats, coups bas. Aucun des propos attribués aux cent gloires littéraires n’a été inventé
.
En 2014, en collaboration avec son fils Frédéric Vivas, il publie Marine Le Pen amène le pire, Éditions Golias, 2014, 249 p.,. En 2015, il renoue avec la fiction en publiant Rouges, les collines de Caracas, un polar qui nous plonge dans le Venezuela d'Hugo Chavez. En 2016, les suicides au travail et les mésaventures du DRH d'Air France lui inspirent un cours essai : Les déchirures.
Engagements politiques
Maxime Vivas affirme avoir participé, en 1973, avec des militants du PCF (bien qu'il ne soit pas lui-même membre du parti), à une opération en Grèce visant à délivrer des faux papiers à des opposants à la dictature des colonels condamnés à mort et plongés dans la clandestinité.
Lors des élections européennes de 2009, Maxime Vivas soutient Jean-Luc Mélenchon, le Parti de Gauche, et le Front de gauche.
En 2012, il soutient publiquement Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle, appelant à voter pour lui dans un appel signé par 100 auteurs de polars. En , il explique pourquoi il récidivera à l'élection présidentielle de2017.
Ouvrages
- Paris Brune (roman), Éditions Le Temps des Cerises, Paris, 1997, 226 p.,(prix Roger Vailland 1997)
- La bousculade (roman), Éditions de l’Aube, La Tour d'Aigues, 1998, 169 p.,
- Écran total (polar humoristique), Éditions Jigal, Paris, 1999, 146 p.,
- La cathédrale au fond du jardin (ou Pourquoi j'ai voulu tuer Louis-Ferdinand Céline) (roman historique), coll. « Pique rouge », Atout Éditions, Vallauris, 2002, 139 p.,(prix du Zinc 2002).
- Comme le scorpion, mon frère (polar altermondialiste), coll. « Cerise noire », Éditions Le Temps des Cerises, Paris, 2003, 172 p.,
- La tour Eiffel et le cocotier (roman humoristique), Éditions Le Léopard Masqué, Paris, 2005, 95 p.,
- (en collaboration avec Danielle Bleitrach et Viktor Dedaj), Les États-Unis de mal empire : ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud (essai), Éditions Aden, Bruxelles, 2005, 285 p.,- (en) Estados Unidos o el imperio del mal en peor: esas lecciones de resistencia que nos llegan del Sur, Editorial José Martí, 2006, 245 p.,
- La face cachée de Reporters sans frontières : de la CIA aux faucons du Pentagone (enquête), Éditions Aden, Bruxelles, 2007, 266 p. (prix « Lire la politique ») - (it) La otra cara de Reporteros Sin Fronteras : de la CIA a los halcones del Pentágono, Fundación Editorial el Perro y la Rana, 2007, 253 p.,
- Chroniques littéraires et impertinentes sur Radio Mon Païs (recueil de causeries radiophoniques), Éditions la Brochure, 2008, 126 p.,
- Victor Hugo à La Havane, ou Deux siècles d'influence française à Cuba (guide touristico-littéraire), Éditions La Brochure, 2009, 49 p.,
- Chicharra et les vautours (roman pour la jeunesse), Éditions Le Griffon bleu, 2010,
- (avec Viktor Dedaj) 200 citations pour comprendre le monde passé, présent et avenir, suivies du programme du Conseil national de la Résistance, préface de Jean-Luc Mélenchon, Éditions La Brochure, 2011, 74 p.,
- Dalaï-Lama - Pas si ZEN, Max Milo, 2011, 131 p.,. Le livre a été traduit en anglais (Behind the Smile : the Hidden Side of the Dalai Lama, Translated by Lisa Molle Troyer, Long River Press, 2012, 135 p.,), allemand, espagnol, italien et chinois (mandarin et tibétain).
- Le gueuloir. (Si Rabelais, Hugo, Céline et quelques autres se rencontraient...), Les Éditions du Léopard démasqué, 2013, 176 p.,
- L'irrésistible déchéance de Robert Ménard, candidat du Front National, Éditions Arcane 17, 2013, 70 p.,
- (avec Frédéric Vivas), Marine Le Pen amène le pire, Éditions Golias, 2014, 249 p.,
- Rouges, les collines de Caracas, polar, Éditions Arcane 17, 2015, 275 p.,.
- Les déchirures, essai, Éditions Golias 2016, 75 p.,.
Participation à des recueils de nouvelles
- Toulouse, sang pour sang, Éditions du Corbeau, 2001.
- AZF. Toulouse sang dessus dessous, Éditions Loubatières, 2001 (recueil vendu au profit des sinistrés).
- 36 nouvelles noires pour l’Humanité, Éditions Hors Commerce, 2004 (recueil publié à l'occasion du centenaire du journal L'Humanité).
- Corps à corps, Éditions Le Temps des Cerises, 2001 (recueil de nouvelles érotiques).
- Les mondes d’après (postface de Fred Vargas), Éditions Golias.
- Lignes noires, Éditions Horizons noirs.
- Onze nouvelles (Salon du polar de Cognac).
- 13 nouvelles noires pour un autre futur, Éditions de la CNT-RP.
- Les 13 meilleures façons de faire faillite, Éditions Du fil à retordre, 2013,.
Autres (en participation)
- Toulouse, chronique d’un désastre annoncé, Cepaduès éditions, 2002,
- Guide des marchés de plein vent, Éditions empreinte, 2006,