Quick Facts
TaurusBiography
Martine Rolland est une alpiniste française née le . En 1983, elle devient à 30 ans la première femme guide de haute montagne d’Europe.
Biographie
Fille d'une secrétaire et d'un ingénieur du BTP, elle grandit à Grenoble où elle pratique la natation et occasionnellement le parachutisme en montagne. Elle y poursuit ses études jusqu’à l’obtention d'un BTS secrétariat.
À vingt ans, elle rencontre Jean-Jacques Rolland, un guide savoyard qui lui transmet sa passion pour l'aventure et deviendra son mari. Ils ont ensemble un premier fils en 1974. Elle se consacre ensuite pleinement à l’entraînement.
En 1976, elle est admise au Groupe de haute montagne (GHM) qui vise à rassembler l'élite des alpinistes français et internationaux.
Elle pratique déjà la haute montagne depuis plusieurs années quand elle se présente en 1979 aux premières épreuves de l’examen pour devenir guide de haute montagne. Elle obtient l'une des cinquante places disponibles en formation à l'École nationale de ski et d'alpinisme (sur 250 candidats). D'abord aspirante guide, elle décroche son diplôme en 1983.
En 1984, elle gravit le Broad Peak, son premier 8 000 mètres en Himalaya. Elle s’attaque ensuite avec son mari au Denali en Alaska. L’expédition dure 22 jours en autonomie complète et sans oxygène.
En 1987, elle se fracture la main droite à l’approche du sommet du K2 au Pakistan, la deuxième montagne la plus haute du monde. Elle décide à contrecœur de réduire ses activités et d’ouvrir un gîte d’hiver. Elle donne alors naissance à leur second fils.
Elle coécrit en 2015 le topo d'escalade Briançon Climbs, Haut Val Durance, Queyras, publié en français et anglais aux Éditions du Fournel.
En 2018, Martine Rolland est présidente d’honneur de la 28 édition du Salon international du livre de montagne de Passy.
Première femme guide de haute montagne
La participation de Martine Rolland à l’examen pour devenir guide de haute montagne en 1979 ne passe pas inaperçue. De nombreux journalistes sont présents pour relater l’événement. Elle fera même l’objet d’un article dans le magazine Elle, « Une maman qui monte ».
Elle relate plus tard que l’alpiniste « René Demaison a déclaré à la presse qu'il ne fallait pas de femmes guides » et que ses collègues masculins, pariaient pour « les trois quarts sur son échec », notamment commercial.
D’après elle, elle « portait atteinte à l'ego [des hommes] en dévalorisant l'image du guide héroïque ». Elle déclare cependant « Je n'ai jamais cherché à être la première, je voulais juste me prouver que j'en étais capable ».