Marie-Sophie Leroyer de Chantepie
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Biography
Marie-Sophie Leroyer de Chantepie (, Château-Gontier - , Angers) est une écrivaine française.
Biographie
Ses parents - le père, veuf d'un premier mariage, la mère, Marie-Catherine-Aimée Dupont divorcée en 1792 - s'installent à Angers en 1807. Elle héritera de ses parents, à leur mort (1830 ?), une confortable fortune : fermes et terres autour d'Angers, maisons dans la ville même. Dans sa propriété La Licorne, Marie-Sophie accueille généreusement beaucoup de nécessiteux. Leur nombre atteint parfois les dix-huit personnes. Célibataire, profondément croyante, elle souffrira toute sa vie d'obsessions intérieures : scrupules liés à la religion ; conflits domestiques.
L'art, dont elle est passionnée, lui apporte quelques consolations. Grande lectrice, amatrice de peinture, de musique (concerts, opéras), elle se désespère du néant de la vie culturelle de province. Elle voyage peu, et peu loin. Elle séjourne parfois à Nantes, où elle loue une maison pour assister aux spectacles d'opéra du Théâtre Graslin. On la trouvera parfois poussant jusqu'à l'océan tout proche.
Pour pallier les angoisses qui la minent, elle correspond, entre autres, avec George Sand, et durant 19 ans, avec Gustave Flaubert. Son cousin, Alexandre Leroyer de Chantepie, était également un ami de Georges Sand à travers ses intérêts littéraires. Plus tard, elle s'est mariée avec l'officier russe M. Benediktov et a passé toutes ses dernières années en Russie.
Son premier roman est édité en 1844, Les Duranti. Succèderont Angélique Lagier (1851), Angèle ou Le Dévouement filial (1860). Le catalogue de la Bibliothèque nationale de France mentionne 13 œuvres dont certaines seront publiées après sa mort.
Elle écrit aussi des articles dans Le Phare de la Loire. Notons encore Mémoires d'une provinciale (1880) et la parution posthume de Souvenirs et Impressions littéraires (1892) dans lesquels Marie-Sophie consacre un chapitre à George Sand et un autre à Gustave Flaubert.
Aristocrate issue d'un milieu privilégié, Marie-Sophie n'aime à fréquenter que les artistes et les Républicains : Auguste Richard de La Hautière, avocat ; Victor Mangin, directeur du Phare de la Loire. Ces derniers sont majoritaires dans son salon à partir de 1871. Armand Barbès est son héros, et les prolétaires des martyrs qui luttent pour une juste cause.
Mais la sensibilité politique de Mademoiselle de Chantepie, ses idées sociales, sont toujours le fruit de la dimension chrétienne de sa personnalité. Le républicain, chez elle, prend racine dans la spiritualité évangélique.
Marie-Sophie s'éteint le dans sa maison d'Angers, au 24 boulevard du Roi-René.
Bibliographie
- Archives départementales de Maine-et-Loire, [...Dépôt des testaments de Mlle de Chantepie/./... par Étude de M Hédelin, notaire à Angers...] ;
- André Sarazin, Supplément au Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire de Célestin Port, Tome second, Éditions régionales de l'Ouest, Mayenne, 2004 ;
- Modèle:Abbé Angot
- Évelyne Lejeune-Resnick, Anjou, républicanisme et romantisme : les aspirations de Sophie Leroyer. Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, (Anjou, Maine, Touraine), Tome 99, 1992, n I ;
- Gustave Flaubert, Correspondance, 5 volumes, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, Édition établie, présentée et annotée par Jean Bruneau ;
- D. Anger, Gustave Flaubert et Marie-Sophie Leroyer de Chantepie : une psychothérapie épistolaire, Cahiers de sexologie clinique, vol. 22, n 131, 1996, p. 23-27
- D. Brizemur, Une correspondante de Flaubert : Mademoiselle Leroyer de Chantepie, Les Amis de Flaubert – Année 1960 – Bulletin n 16 – Page 3-12
- D. Brizemur, Une correspondante de Flaubert : Mademoiselle Leroyer de Chantepie – Suite, Les Amis de Flaubert – Année 1960 – Bulletin n 17 – Page 3-10
- Martin Melkonian "Une Cure D'apaisement - Lettres À Marie-Sophie Leroyer De Chantepie" Correspondance Gustave Flaubert - Editions A dos d'âne - 03/2017 - 215 pages