Mariam Sissoko
Quick Facts
Biography
Mariam Sissoko est l'épouse du président malien Moussa Traoré (présidence de 1968 à 1991).
Biographie
Elle est née le de Cyrille Adama Sissoko et Wali Diallo, sous le nom de Marianne Sissoko.
Enfance et études
La petite Marianne Sissoko, de confession chrétienne, est élevée par l’épouse française de son père à Paris, en France. Elle fait ses études primaires au Sénégal, en France et en Côte d’Ivoire, et secondaires en France et en Belgique.
Mariage et présidence
En 1963, après son mariage avec Moussa Traoré, elle prend le nom de Mariam et se convertit à l'Islam. Elle aura cinq enfants de cette union.
Mariam Sissoko exerça comme secrétaire bilingue (français-anglais) à l’ambassade du Mali en Tanzanie, à l’ambassade des États-Unis au Mali et au ministère de l’éducation nationale du Mali.
De 1968 à 1978, par la forte influence des compagnons (Tiékoro Bagayoko, Kissima Doukara, Karim Dembélé) de son époux, elle resta effacée. Elle crée néanmoins en 1974 l’Union nationale des femmes du Mali (UNFM) dont elle est présidente d’honneur jusqu’en mars 1991. Elle est aussi présidente et marraine d'associations à caractère humanitaire et social, telles que le Centre des handicapés physiques (CHP), l’Institut des jeunes aveugles (IJA) ou l’Association des femmes commerçantes et entrepreneures du Mali (AFCEM).
En 1978, quand la situation se détériore entre Moussa Traoré et ses compagnons cités ci-dessus, Mariam Sissoko devient influente auprès de ce dernier. Elle se lance dans les affaires en aménageant à Senkoro, à Baguinéba, une commune située à une cinquantaine de kilomètres de Bamako, une ferme de 214 hectares grâce à l’aide financière et technique du Président Félix Houphouët-Boigny, où elle produit des céréales, des fruits et légumes et élève du bétail pour produire du lait et de la viande.
À la chute du pouvoir
La nuit du coup d’État, le , Mariam Sissoko est arrêtée par son aide de camp et conduite avec son mari au camp du commando parachutiste de Djicoroni.
Le 26 mars 1991, sa ferme, que le peuple malien considérait comme construite avec l’argent du contribuable, est saccagée par les émeutiers. Elle est condamnée à mort en 1999, puis graciée en 2002.
Distinctions
Elle reçut en 1979, en récompense de ses « nombreuses actions en faveur de la promotion sociale », le prix SIMBA.