Maria Chambefort
Quick Facts
Biography
Marie Chambefort dite Maria, née le à Mâcon et décédée à Roanne le , est une des premières femmes photographes daguerréotypistes françaises.
Elle a souvent été confondue avec sa mère, Jeanne-Marie Perraud, notamment lors de la réalisation de l'exposition Au premier temps des photographes. Roanne, cité modèle, 1840-1940. Exposition virtuelle crée pour le site Lectura par la médiathèque de Roanne en 2008, de laquelle a été tiré un article dont les données sont désormais caduques.
Famille
Marie Chambefort est le premier enfant de Jean-Louis Chambefort, entrepreneur en terrassements, et Jeanne Marie Perraud, lingère, mariés le 1 juin 1837 à Mâcon. Elle a un frère, François, né le 14 novembre 1850 et mort le 5 mai 1925 à Roanne.
Le 20 juillet 1874, elle épouse le négociant Jacques Léon Chanteloube à Roanne. Le coupleaura trois filles : Delphine, Léontine et Marie Louise. Jacques Léon Chanteloube décède à Roanne le 27 septembre 1885 et Maria décède à Roanne le 1 mai 1893. Les effets du couple sont dispersés par une vente aux enchères qui a lieu à Roanne le 21 juin 1893.
Formation et carrière
Maria Chambefort aurait été formée à Lyon par François Perraud, son oncle, daguerréotypiste chez qui elle habite en 1856, alors âgée de 16 ans.Après sa formation, elle commence sa carrière à Mâcon, sa ville natale.
Il est vraisemblable que Maria Chambefort s’installe à Roanne comme photographe fin 1858. En effet, le 10 mars 1859, un encart publié dans le journal L’Écho roannais indique que « Melle Maria Chambefort, connue depuis trois mois à Roanne pour la grande perfection des portraits et groupes de famille qu’elle y a faits, se fait un devoir de prévenir le public que son départ de Roanne, motivé par des affaires de famille, est fixé fin mars prochain ».
Son établissement est alors installé 32 rue Impériale, maison Petit. Il est transféré au n 9 de la même rue, maison Roux en mars 1859, puis, au n 1, maison Villemin en octobre 1859. En 1861, Maria Chambefort loge au n 9 de la rue Impériale avec sa mère Jeanne Marie Perraud, épouse Chambefort, et son jeune frère François. En 1865, l’atelier déménagesur la place d'armes à Roanne.
Dans les publicités qu’elle diffuse, elle se présente comme : « artiste photographe, élève des premiers praticiens de Paris et de Lyon, connue depuis deux ans dans le département de Saône-et-Loire par l'incontestable perfection et la fidèle ressemblance du grand nombre de portraits et de groupes de familles qu'elle y a fait… Les nouveaux perfectionnements apportés à l'exécution de son travail offrent maintenant tous les avantages que l'on désirait depuis si longtemps, c'est-à-dire le modelé et le coloris de la miniature et de l'aquarelle unis à la vérité si exacte de la photographie, ce que la peinture ne pouvait obtenir que très rarement, et encore à des prix élevés… ».
Également dans ses publicités, on apprend qu'elle propose de réaliser des portraits, mais également de photographier des œuvres d'art, des rues d'habitation ou encore de produire de nouvelles épreuves de daguerréotypes pour les agrandir, les retoucher ou les réduire afin d'en faire des médaillons. Elle se déplace à domicile, notamment en cas de portraits après décès.
Bibliographie
- Aux premiers temps des photographes - Roanne, cité modèle (1840-1940), 2008. - Référence caduque.
- (en) Constance Sullivan et Eugenia Parry, Women Photographers, Abrams,
- Qui a peur des femmes photographes ? 1839-1945, catalogue d'exposition, Paris, musées d’Orsay et de l’Orangerie, 14 oct. 2015-24 janv. 2016, Paris, Hazan, cat. 37, p. 55.
- Thomas Galifot, « La parentèle au risque de la photographie? Amateures et professionnelles au XIXe siècle et au début du XXe siècle (France, Grande-Bretagne, États-Unis) », Parent-elles, compagne de, fille de, sœur de...: les femmes artistes au risque de la parentèle (colloque), - Référence caduque.
- Thomas Galifot, « Femmes photographes professionnelles et itinérance en France au XIXe siècle : le cas de Maria Chambefort », Photographica, n 2, , p. 70-88 - Article de référence.