Louis Michard
Quick Facts
Biography
Louis Michard, né le à Chamblet et mort pour la France le à Grussenheim, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Séminariste mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, il décide de se rallier à la France libre et, après un séjour en Afrique, participe à la bataille de Normandie, à la libération de Paris puis à celle de Strasbourg. Il est tué au combat à la tête de son peloton de char lors de la bataille d'Alsace.
Biographie
Jeunesse et engagement
Louis Michard naît le 22 février 1914 à Chamblet, dans l'Allier, au sein d'une famille de cultivateurs. Orphelin de père à 13 ans, il entre au petit séminaire du Réray en 1930 puis effectue son service militaire en 1934 au sein du 152 régiment d'infanterie. Rendu à la vie civile, il entre au séminaire des missions étrangères à Bièvres puis au grand séminaire de la rue du Bac à Paris.
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé en 1939, il est affecté comme caporal au 121 régiment d'infanterie de la 25 division motorisée. Combattant en Lorraine et dans le Nord pendant la bataille de France, il est blessé par des éclats d'obus le 20 mai 1940. Évacué vers Lille, il se retrouve finalement à Zuydcoote en pleine opération Dynamo. Évacué avec les troupes britanniques le 1 juin 1940, il est hospitalisé en Angleterre où il entend l'appel du général de Gaulle. Décidant de se rallier à la France libre, il signe son engagement dans les forces françaises libres alors qu'il est encore en convalescence le 20 septembre 1940. Le 20 octobre, il est envoyé à Camberley et y suit les cours d'élève officier de réserve. Promu aspirant, il est envoyé en Afrique où il est affecté à la 2 compagnie autonome de chars de combat. Parti de Pointe-Noire, il traverse l'Afrique avec son unité, passant par Brazzaville et Fort-Lamy pour arriver finalement à Alexandrie. Le 1 juillet, en Libye, sa compagnie fusionne avec la 1 compagnie de chars de combat pour former le 501 régiment de chars de combat (501 RCC), subordonné à la 2 division blindée (2 DB) du général Leclerc.
Promu lieutenant en mars 1944, Louis Michard débarque à Utah Beach le 2 août 1944 avec la division et participe à la bataille de Normandie. Le 12 août, lors de combats dans la forêt d'Écouves près d'Alençon, il est blessé alors qu'il commande son peloton à bord de son char M4 Sherman baptisé "Montmirail". Lors de la libération de Paris, accompagnant avec ses chars le détachement du capitaine Dronne, il est l'un des premiers hommes de la 2 DB à entrer dans la capitale. Suivant l'avancée de la division, il participe ensuite à la bataille des Vosges au cours de laquelle il s'illustre le 2 octobre 1944 à Anglemont en détruisant deux chars Panther. Engagé dans la bataille d'Alsace, il participe à la libération de Strasbourg le 23 novembre 1944. Mis à la disposition de la 1 armée du général de Lattre en janvier 1945, le 501 RCC est chargé de la réduction de la poche de Colmar. Dans le cadre de cette opération, Louis Michard participe à la prise du village de Grussenheim le 28 janvier 1945. En plein combat, alors qu'il est installé sur la tourelle de son char, il est mortellement atteint par un tir ennemi. D'abord inhumé à Saint-Dié, il est ensuite réinhumé à Doyet, dans son département natal.
Décorations
Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Croix de guerre 1939-1945 | |||||||||
Médaille des blessés de guerre | Médaille commémorativedes services volontaires dans la France libre |
Hommages
- À Doyet, son nom est inscrit sur le monument aux Morts de la commune ainsi que sur une plaque commémorative au sein de l'église Saint-Pierre.
- À Grussenheim, une stèle commémorative a été érigée sur le lieu de sa mort. Son nom est également inscrit sur une plaque commémorative posée sur un bâtiment proche de la mairie.
- À Paris, il est mentionné sur le monument de la 2 DB, Place du 25-Août-1944.
- À Rambouillet, au sein de l'ancienne caserne du 501 RCC, son nom figure sur un monument commémoratif.
- À Bièvres, son nom est inscrit sur le monument aux Morts de la commune et sur une plaque commémorative dans l'église Saint-Martin.
Voir aussi
Bibliographie
- Adrien Bélanger, Pour aller délivrer mes frères : Louis Michard, Paris, Autoédition, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. .
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. .
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, .
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, .
- Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. .
Articles connexes
- Ordre de la Libération
- Libération de la France