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France
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Louis Dubois Descours La Maisonfort
French lexicographer

Louis Dubois Descours La Maisonfort

The basics

Quick Facts

Intro
French lexicographer
Places
Work field
Gender
Male
Place of death
Lyon, Urban Community of Lyon, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes
Age
64 years
Louis Dubois Descours La Maisonfort
The details (from wikipedia)

Biography

Antoine François Philippe (dit Louis) Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort, né le à Bitry (Nièvre) et décédé le à Lyon, est un général et écrivain français.

Au début de la Révolution, il est officier de cavalerie. En mai 1791, il quitte la France. En 1792, il sert dans l'Armée des émigrés. En 1796, il fonde à Brunswick, avec Louis Fauche-Borel, une imprimerie qui édite des pamphlets royalistes.

En avril 1799, il se rend en Russie. Il y rencontre Louis XVIII et Paul Ier, auxquels il propose un projet de contre-révolution où Barras, qui doit remplir le principal rôle, « ne demande que 12 millions pour lui et ses amis ». Louis XVIII se montre favorable au projet, que ruine le coup d'état du 18 brumaire (). Il rejoint Paris en mai 1800 puis gagne l'Angleterre. Il s'y lie avec le comte d'Artois, qui le renvoie en France. En mars 1802, il est arrêté, incarcéré au Temple et déporté à l'île d'Elbe, d'où il s'échappe le . Proscrit, il parcourt toute l'Italie jusqu'à la fin mai 1804, en quête de protection. Après un passage en Grèce, il séjourne à Constantinople en septembre 1804, où Sélim III le reçoit brièvement en audience. Réfugie en Russie le , il y fait la connaissance du comte de Blacas, représentant des intérêts de Louis XVIII. Durant ce séjour de huit ans, il se lie d'amitié avec le duc de Brunswick. De novembre 1806 à mars 1807, il effectue une mission diplomatique à Vienne. En octobre 1812, il part pour la cour de Suède, où il rencontre le prince Bernadotte. Le , il gagne Londres puis séjourne dans l'entourage de Louis XVIII à Hartwell.

Le , il rentre en France. Il compte au nombre des rédacteurs de la déclaration de Saint-Ouen. Le comte de Blacas lui commande divers rapports secrets. En juillet 1814, il s'associe à la rédaction du journal La Quotidienne, qui lui assurera des revenus substantielsmais qu'il quittera en mai 1817 pour divergence d'opinion, le journal s'opposant au gouvernement. Une ordonnance du , prenant effet au , le nomme conseiller d'État en service extraordinaire, chargé du contentieux de la maison du roi. Le , il est nommé maréchal de camp. Le , le département du Nord l'élit représentant à la Chambre des députés, où il officie comme premier secrétaire. Mais malade, il ne sollicite pas de nouveau mandat après la clôture de la session le . Pour l'en dédommager, on le nomme, le , ministre plénipotentiaire près les cours de Toscane et de Lucques, en poste à Florence.

Alors qu'il regagne l'Italie après un congé de près d'un an, il meurt à Lyon, le , à l'Hôtel de l'Europe sis 26 rue Louis le Grand (actuelle place Bellecour), victime d'une gangrène. Après un service funèbre en l'église Saint-Martin d'Ainay, il est inhumé le jeudi 4 à l'ancien cimetière de Loyasse.

Décorations

  • Ordre royal et militaire de Saint-Louis (chevalier le  ; commandeur le ) ;
  • Ordre de Saint-Vladimir de Russie (commandeur le ) ;
  • Ordre de la Légion d'honneur (chevalier le ) ;
  • Ordre de Saint-Joseph de Toscane (commandeur).

    Œuvres littéraires

    • L'État réel de la France à la fin de 1795, pamphlet politique en 2 volumes (1796) ;
    • Le Duc de Monmouth, comédie en 3 actes (1796) ;
    • Le valet philosophe, comédie en 3 actes et en prose (1805) ;
    • Le Mariage de Daubigné (1806) ;
    • Les Trois Tantes, comédie en 5 actes et en vers (1807) ;
    • Les Projets de divorce, comédie en un acte et en vers (1809) ;
    • L'Héritière polonaise, roman en 3 volumes (1811) ;
    • Tableau politique de l'Europe depuis la bataille de Leipzig, pamphlet politique traduit dans presque toutes les langues de l'Europe et comptant jusqu'à 32 éditions (1814) ;
    • Le curé de Patinges, comédie (1814) ;
    • Cassandre somnambule, comédie (perdue) ;
    • Le Portefeuille ou les deux bouquets, comédie (perdue) ;

    etc.

    Famille

    Parents

    Antoine François Philippe Dubois-Descours de la Maisonfort est issu de l'union, le à Guipronvel (Finistère), de :

    • François Alexandre Philippe Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort, officier de marine (enseigne de vaisseaux), né le à Versailles - Paroisse Notre-Dame  ; décédé le à Cosne-sur-Loire (Nièvre) - Paroisse Saint-Jacques
    • et Marie Gabrielle Charlotte Anne de Kergadiou, née le à Landerneau - Paroisse Saint-Houardon ; décédée le à Nevers.

    Épouse

    Le , il épouse à La Charité-sur-Loire (paroisse Saint-Jacques), Pierre Louise Adélaïde Gascoing de Berthun, née le à La Charité-sur-Loire (paroisse Saint-Jacques) ; décédée le à Nevers ; fille de Jean Marie Gascoing de Berthun, lieutenant des maréchaux de France et gouverneur de Pouilly (né le à Patinges (Cher) ; décédé le à La Charité-sur-Loire (paroisse Saint-Jacques) ; marié le à La Charité-sur-Loire (paroisse Saint-Jacques) avec Marie Louise Popon des Bertins (née le à Gap (paroisse Notre-Dame) ; décédée le (= 10 prairial an VIII) à Beffes (Cher)).

    Enfants

    Il a pour enfants :

    • Louise (dite Sarah) Dubois-Descours de la Maisonfort, née le à Bitry (Nièvre) ; décédée le à Beffes (Cher). Le , elle épouse à Beffes Louis Jules Barbon Rossignol de Pron (né le à Nevers - paroisse Saint-Jean ; décédé le à Saint-Maurice (Val-de-Marne). Son aliénation mentale, précipitée par un fort éthylisme, entraîne son admission, le , à la « maison royale de Charenton ») ;
    • Charlotte, née à Bitry à 7 mois, qui ne vécut que 19 jours (19 novembre - 8 décembre 1788) ;
    • Maximilien Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort, général de division, né le à Bonn (paroisse Saint-Rémi) ; décédé célibataire le à Paris (2e arrondissement ancien).

    Sœurs

    Deuxième de quatre enfants, il a trois sœurs :

    • Françoise Nicole Marie Dubois-Descours de la Maisonfort, née le à Brest (paroisse Saint-Louis) ; décédée le à Paris (3e arrondissement ancien). Le , elle épouse Étienne François Denis du Coëtlosquet, capitaine de cavalerie, (né le  ; décédé en avril 1814). Elle est mère du général Charles Yves César Cyr du Coëtlosquet ;
    • Élisabeth Marie Éléonore Dubois-Descours de la Maisonfort, née le à Brest (paroisse Saint-Louis) ; décédée le à Paris (3e arrondissement ancien). Le , elle épouse à Paris André François Gonin de Lurieu, officier, conservateur des canaux d'Orléans et du Loiret (né le à Saint-Étienne - paroisse Notre-Dame ; décédé le à Paris (10e arrondissement ancien)) ;
    • Rose Esther Dubois-Descours de la Maisonfort, née le à Brest (paroisse Saint-Louis) ; décédée le à Nevers. Le , elle épouse à Paris (paroisse Saint-Côme-et-Damien) François Ignace Carpentier, comte de Changy, capitaine de dragons (né le à Nevers - Paroisse Saint-Étienne; décédé le à Nevers).
      • le testament, reçu le 11 avril 1848 (cote 3E15 288) ;
      • l'inventaire après décès, dressé les 4 et 5 juin 1849 (cote 3E15 298).
        • le testament olographe, rédigé le 5 mars 1842 et déposé le 6 septembre 1842 (cote E 13.793) ;
        • l'inventaire après décès, dressé les 18 et 31 octobre 1842 (cote E 13.794).
          • le dossier d'internement (cote 4 X 511) ;
          • les registres d'observations (cotes 4 X 683 et 4 X 691). Ces derniers indiquent : « Avant son mariage, dépenses énormes, débauches. Il y a 11 ans, actes évidens de délire, mauvaise conduite, violences envers sa femme et son fils. Il veut les jeter la t(ê)te par la fenêtre, il tord un bras, un deuxième, manie violente. Plus tard, gout très décidé pour les boissons, ivresse très fréquente. Il y a 3 ans, nouvel accès de manie. L'année dernière, idées extravagantes très nombreuses, royalisme excessif (sic !) ». « Avant son entrée, , Mr R(ossignol) D(e Pron) avait contracté une habitude d'ivresse qui avait porté à sa santé une atteinte profonde. En entrant il était atteint d'une manie aigüe caractérisée par un délire général, dans lequel, toutefois, il se faisait remarquer une prédominance habituelle d'illusions ambitieuses, d'idées politiques extravagantes, par une loquacité sans mesure, une agitation presque constance, et enfin par des accès de violence fréquemment répétés. (...) Mr D(e Pron) ne sort jamais du cercle d'idées, dans lequel sa folie semble le renfermer. Continuellement, il nous parle de je ne sais quelles conspirations dites de la Fourchette ; de complots contre la famille Royale, de fourberies, de trahisons. (...) Mr D(e Pron) écrit une multitude de lettres à ce sujet, tantôt au Roi, tantot aux Ministres ou enfin à quelqu"un des grands du Royaume. (...) Peu de malades nous ont paru apporter dans leur délire, un raisonnement aussi suivi ; Il ne travaille que sur des apparences & des chimères, mais tout se lie, tout s'enchaîne dans le plan qu'il s'est formé ; Sa logique est saine en elle même, mais elle n'a point la vérité pour origine. (...) Ces considérations nous engagent à considérer, chez ce malade, la volonté (souligné), comme spécialement lésée et non l'imagination (souligné) comme il est dit plus haut. (...) Si quelque chose peut venir à l'appuy de ces réflexions, c'est la remarque faite généralement du caractère altier, opiniâtre et plein d'orgueil de ce malade. Cette remarque est regardée comme tellement juste que plusieurs doutent si Mr D(e Pron) ne met pas autant de mauvaise foi dans ce qu'il dit, qu'il y a de folie réelle. La santé physique est toujours excellente. Stature élevée, tempér(amen)t éminement sanguin. 1er juillet 1825 ». « Mr Depron avait des hallucinations de la vue et de l'ouïe, il voyait et entendait continuellement ses ennemis. Il prétendait que Carnot était mort et ressuscité plusieurs fois et qu'il lui apparaissait de tems à autre pour lui faire du mal, aussi déblatérait-il continuellement, contre lui. (...) Tous les écrits de Me Depron datent de plusieurs années ; dans les derniers tems, il ne faisait que tracer quelques mots sans suite sur le papier. Le 18 novembre 1843, Me Depron est mort des suites d'une affection du cœur ; il était extrêmement oppressé, il prétendait qu'il avait tout le Directoir(e) sur le corps ».

            Bibliographie

              Liens externes

              Notes et références

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