Joseph Hentgès
Quick Facts
Biography
Joseph Hentgès, né à Wasquehal le et fusillé le , est un militant communiste, syndicaliste et résistant français, ancien maire d’Hellemmes.
Famille
Son père Joseph hentgès, né en Prusse, est un ouvrier du textile aux Cotonnières de Wasquehal et sa mère, Victoire Josèphe Coupe, est originaire d’Escaudœuvres. Joseph n’a pas 10 ans quand sa maman meurt. Il a un petit frère, Georges.
Vie
Dès 12 ans, Joseph est confronté au monde du travail : il devient rattacheur dans une grande industrie textile.
À 18 ans, il s’engage dans l’armée pour 4 ans. Il partira au Tonkin, en Indochine française. Démobilisé, il est embauché aux ateliers des chemins de fer de La Chapelle. Vivant à Paris, il s’y marie avec Henriette Decarpigny, ouvrière à la journée, originaire de Cambrai .
De retour dans le Nord, vers 1903-1904, Joseph intègre les ateliers de chemin de fer d’Hellemmes. Il y fondera le syndicat CGT.
En octobre 1910, il participe activement à la grève de la thune avec ses camarades cheminots. Il sera radié à vie de la compagnie des chemins de fer.
Il ouvre un estaminet commerce dans la rue même des ateliers des chemins de fer. Fort de son expérience de syndicaliste, il se présente aux élections municipales de 1912 à Hellemmes : il y sera maire jusqu’en 1925, ainsi que conseiller général. Durant la Première Guerre mondiale, Joseph Hentgès sera désigné comme otage par les autorités allemandes. Il sera à plusieurs reprises emprisonné et destitué de ses mandats par les Allemands.
Dès la fin de la grande guerre, il faut reconstruire Hellemmes, les Allemands ayant réduit à l’état de squelette le Nord de la France. En 1920, avec ses camarades, F. Bonte, E. Devernay, C. Delourme, entre autres, il est l’un des fondateurs du Parti communiste dans le Nord.
1925, il perd la mairie d’Hellemmes mais continue cependant le combat. Côté professionnel, il ouvre une boutique de peinture rue Roger-Salengro.
En 1936, il sera l’un des acteurs du Front Populaire dans le Nord, en tant que membre du secrétariat du PC, ainsi que dans la lutte pour l’Espagne Républicaine. Il participa aux élections législatives qu'il perdit.
Malgré son âge, Joseph fait partie des communistes qui vont reconstruire le Parti dissout. Le 26 août 1941, il est arrêté parce que communiste et résistant, comme 71 autres de ses camarades. Emprisonné à la prison de Loos dans un premier temps, il y verra certains de ses camarades exécutés. En février 1942, il est emmené à la Citadelle de Huy en Belgique. Les autorités allemandes le ramènent sur Lille le 13 avril 1942.
Le lendemain, il sera exécuté avec 34 autres camarades au Fort du Vert Galant à Wambrechies. Joseph Hentgès allait avoir 67 ans.
Sources et références
- Article de F. D. (CLP), « Le souvenir de Joseph Hentgès, ancien maire, résistant, fusillé », La Voix du Nord, (consulté le 28 mai 2012).
- Ouvrage : Pierre Outteryck (2012), « Au camarade maire Joseph Hentgès, ouvrier communiste résistant », Geai bleu éditions (in Article de Stéphanie Fasquelle, « Joseph Hentgès, un livre et un hommage, samedi, à l'ancien maire d'Hellemmes », La Voix du Nord, (consulté le 28 mai 2012)).
Article connexe
- Histoire d'Hellemmes
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
- Portail de la Résistance française
- Portail de la politique française
- Portail du communisme
- Portail de Lille Métropole
- Portail du syndicalisme