Jean Vialard-Goudou
Quick Facts
Biography
Jean Vialard-Goudou (né le à Frontenac (Gironde), mort le à Castillon-la-Bataille (Gironde), est un médecin militaire, officier du corps de santé des troupes coloniales françaises, compagnon de la Libération (décret du ) au titre de son action dans la France libre.
Biographie
Jeunesse et formation
Fils de Jules-François Vialard-Goudou médecin de campagne à Frontenac, Mort pour la France le , Jean Vialard-Goudou est pupille de la Nation. Il suit la voie paternelle en se destinant à la médecine et intègre l'École de santé navale de Bordeaux en 1922. Il se marie le avec Paulette Herment à Talence. Ayant choisi de servir dans le service de santé des troupes coloniales, il fait ensuite son stage d’application à l’École du Pharo à Marseille Il sert d’abord en Afrique équatoriale française (AEF) comme aide-major et séjourne à Brazzaville (Moyen-Congo). En 1932 il part en Indochine où il passe trois ans. En 1938, il revient en AEF et exerce à l'hôpital de Pointe Noire (Moyen-Congo) .
Seconde Guerre mondiale
C'est là qu'il se trouve au moment de l'armistice du 22 juin 1940. Il décide de rallier les Forces françaises libres (FFL) dès . En , il est nommé à l’Ambulance Hadfield-Spears et après un long voyage en bateau autour de l’Afrique, il rejoint les FFL en Palestine en . Au moment de la campagne de Syrie en , il est médecin-chef de la 1 division légère française libre (1DLFL) sous les ordres du général Legentilhomme. Après la dissolution de la 1 DLFL en ), le médecin lieutenant-colonel Vialard-Goudou est affecté comme médecin-chef de la 1 Brigade française libre sous les ordres du général Koenig . Il participe à la défense de Bir-Hakeim (-), dont il est médecin-chef du camp, et il s'illustre par son courage et son dévouement à secourir les blessés. Il témoigne ainsi de sa dernière entrevue le avec le général « Le général Kœnig, me dit à 9 heures : « Cette nuit on sort au travers des lignes ennemies et on rejoint les Anglais. On emmène tous les blessés, donc, aucun médecin ne reste. On vous fournira des camions puisque presque tous vos sanitaires sont démolis ». – Bien, Mon Général. Claquement de talons. Salut. – Adieu, mon fils, je compte sur vous. – Bien sûr, Mon Général. » Dans la nuit du 10 au au cours de la sortie de vive force, il réussit à sauver la totalité de ses 250 blessés, faisant charger et décharger les blessés au fur et à mesure de la destruction des véhicules. Il prend part ensuite à la seconde bataille d’El Alamein en puis à la campagne de Tunisie en mai et . Accidenté il ne reprend du service qu’au début de 1944 à l'hôpital Maillot à Alger. Il rejoint la 1 armée française à Naples en prévision du débarquement de Provence et devient médecin-chef des unités non endivisionnées. Fin , il est désigné pour réorganiser et rouvrir l'École d'application du service de santé des troupes coloniales à Marseille.
Après-guerre
En 1947 il part pour l'Indochine d'où il est rapatrié sanitaire au bout d'un an. En 1950 il est à Saïgon ; de nouveau rapatrié, il est affecté à l'hôpital Robert Picqué à Villenave-d'Ornon. Il prend sa retraite en 1959.
Jean Vialard-Goudou meurt le dans un accident de voiture à Castillon-la-Bataille. Il a été inhumé à Bellefond (Gironde) en Gironde.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 9 septembre 1942
- Croix de guerre 1939-1945 avec palme
- Médaille coloniale avec agrafes « Bir-Hakeim », « Libye »
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
Hommage
Une rue de Bordeaux est dénommée « Rue du Médecin Colonel Jean Vialard-Goudou ». Le nom du Médecin Colonel Jean Vialard-Goudou a été attribué à la promotion d'élèves officiers de 2005 de l'École du service de santé des armées de Bordeaux.