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France
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Jean Philippot
French architect

Jean Philippot

The basics

Quick Facts

Intro
French architect
Places
Work field
Gender
Male
Place of birth
Compiègne, canton of Compiègne-Nord, arrondissement of Compiègne, France
Place of death
Paris, Seine, Île-de-France, France
Age
86 years
Education
Beaux-Arts de Paris
The details (from wikipedia)

Biography

Jean Philippot (né le à Compiègne, mort le à Paris) est un architecte français, principalement connu pour ses réalisations dans le domaine ferroviaire et pour avoir dirigé la reconstruction de Compiègne après la Seconde guerre mondiale.

Biographie

Il mène ses études à la section architecture de l'École des beaux-arts de Paris. Il est encore étudiant lorsque le , à Vineuil-Saint-Firmin (Oise), il épouse Jacqueline Dautry, fille de Raoul Dautry, alors ingénieur en chef à la Compagnie des chemins de fer du Nord et destiné à devenir deux ans plus tard directeur général du Réseau de l'État.

La relation avec ce beau-père bien placé va déterminer la carrière de Jean Philippot, qui se fait d'abord connaître comme spécialiste des gares :

  • Gare de Trouville - Deauville (1930-1932)
  • Au Congo, la gare CFCO de Pointe-Noire (1933-1934), vaguement analogue à la précédente
  • Gare de Vanves - Malakoff (1934)
  • Gare de Meudon (1936).

Si la gare de Trouville - Deauville est une déclinaison d'esprit Art déco du style régionaliste normand, celles de Vanves - Malakoff et de Meudon sont de typiques exemples du style « paquebot » de ces années-là. Toutes trois ont été inscrites au titre des monuments historiques, de même que l'église Saint-Jean-l'Évangéliste réalisée en 1933-1935 à Drancy. Cette dernière a été faite d'une structure en béton revêtue d'un parement de brique rouge, une solution employée également par Jean Philippot pour les façades extérieures de la gare de Vanves - Malakoff et qui caractérise beaucoup de ses œuvres à cette époque.

La reconstruction de Compiègne

La ville natale de J. Philippot a gravement souffert de l'offensive allemande de mai-. Entre le centre ancien et la rive de l'Oise, les bombardements et les incendies consécutifs ont ravagé de vastes quartiers, et le pont Séjourné a été détruit. Dès 1940 la municipalité charge l'architecte d'étudier un plan de reconstruction, le nomme l'année suivante architecte en chef de la ville. Les travaux débutent en 1942.

Jean Philippot propose un plan d'envergure qui va au-delà d'une simple reconstruction : c'est un programme d'urbanisme pour les cinquante ans à venir, calibré pour une cité de 35 000 habitants (Compiègne n'en compte alors guère que la moitié), prévoyant une nouvelle répartition spatiale des fonctions urbaines et anticipant notamment sur l'aménagement d'une future zone industrielle.

Cet ambitieux programme est approuvé par la municipalité en et déclaré d'utilité publique en . Dans l'intervalle, l'Occupation a pris fin, un nouveau Gouvernement provisoire est en place. Le hasard veut que J. Philippot y retrouve son beau-père Raoul Dautry au poste de ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme.

Entre-temps aussi, le périmètre des destructions a encore augmenté, les bombardiers anglo-américains ont rasé les alentours de la gare et des voies ferrées. On estime qu'au total, de 1940 à 1944, le quart de la ville a été réduit en ruines. La reconstruction va durer dix années, durant lesquelles Jean Philippot matérialise la nouvelle identité visuelle de Compiègne, avec une architecture sans excès d'originalité mais dignement inscrite dans une tradition faisant référence au XVIII siècle.

Jean Philippot et le modernisme à Compiègne

Dès 1951, Jean Philippot et son adjoint Claude Charpentier (1909-1995) avaient participé à l’élaboration du premier grand ensemble compiègnois (1000 logements) à la limite du vieux Compiègne, au lieu-dit la Glacière. Lorsque la municipalité décide de créer une zone à urbaniser par priorité le (la ZUP 922, arrêtée par Pierre Sudreau le ), Jean Philippot est sollicité par le député-maire Jean Legendre comme architecte et maître d’œuvre de l’îlot assurant la continuité entre le vieux Compiègne et les bâtiments de la Glacière (rue de Paris - rue Saint-Joseph). Le plan masse de la ZUP élaboré par l’architecte Biset englobe ces deux opérations dans l’un de ses trois secteurs, dénommé « La Victoire » en .

L’urbanisme des années 1960 et 1970 et ses errements — l’église Saint-Pierre des Minimes, unique édifice roman de Compiègne classé monument historique, est transformée en stand de tir — conduisent Jean Philippot et le maire de Compiègne à la rupture. Jean Philippot devient alors le soutien avisé de l'association « La sauvegarde du Vieux Compiègne » fondée le .

Le caveau de la famille Philippot-Dautry se trouve au cimetière nord de Compiègne.

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