Jean-Joseph Christophe
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Biography
Jean-Joseph Christophe, né le à Rochesson (Vosges) et mort le à Soissons, est un prélat de l’Église catholique, évêque de Soissons et de Laon.
Biographie
Il commença ses études théologiques au petit séminaire de Pont-à-Mousson ; études qu'il poursuivit avec succès. Il termina ses études au grand séminaire de Saint-Dié.
Ordonné prêtre en 1827, il fut immédiatement envoyé en qualité de vicaire à Plombières, où il exerça ces fonctions pendant cinq années.
Il quitta Plombières pour être successivement nommé desservant d'Haillainville et de Gerbépal. Il reçut, à Gerbépal, le , la croix de chevalier de la Légion d'honneur pour le courage qu'il avait montré dans un incendie.
Il partit en 1839, pour Rome, avec le titre d'aumônier de l'ambassade française dirigée par le comte Septime de Faÿ de La Tour-Maubourg, et y passa deux années. Pendant son séjour, il traduisit un ouvrage de Gioacchino Ventura sur les Beautés de la foi (Bellezze della Fede, écrit en 1839).
À son retour en France, en 1841, le diocèse de Paris lui confia le poste d'aumônier de la Salpêtrière, en le chargeant spécialement du soin des aliénés. En accord avec les médecins de cet établissement, dont le Dr Jean-Pierre Falret, il organisa le service religieux pour ces malades et fonda une société de patronage pour ceux qui quittaient l'hospice après avoir recouvré la raison ; cette société fut reconnue comme établissement d'utilité publique.
L’archevêque de Paris, M Affre, lui confia, en janvier 1848, la lourde tâche d'ériger une paroisse au lieu-dit la Maison-Blanche, canton de Villejuif, à la barrière de Fontainebleau. Il avait là à édifier une population de plus de dix mille habitants. Le mois suivant, survinrent les événements de février. Il administra des derniers sacrements au général Bréa qui venait d'être abattu, le .
En 1851, sa tâche touchait à son terme ; la paroisse de la Maison-Blanche, dotée d'une église, était définitivement fondée.
Le nouvel archevêque de Paris, M Sibour, fit appel à lui pour se charger de la paroisse de Saint-Denys de La Chapelle. Bientôt il y édifia, une salle d'asile pour les enfants, des écoles pour les garçons, une maison de sœurs pour les filles et une association de charité pour les pauvres et les malades. Il put alors s'occuper de la construction d'une église en rapport avec l'étendue de la paroisse.
L'empereur Napoléon III lui remit de ses mains, le , la croix d'officier de la Légion d'honneur et le jugea digne de conduire un diocèse.
Ce qui ne tarda point ; un décret impérial du l'appela au siège épiscopal de Soissons et de Laon ; le pape confirma le choix impérial dans le consistoire du ; le , il prêta aux Tuileries le serment de fidélité à l'Empereur. Il fut solennellement sacré, dans lacathédrale métropolitaine de Reims, le , par le cardinal Gousset, archevêque de Reims, assisté de M Gignoux, évêque de Beauvais, et de M Caverot, évêque de Saint-Dié, en présence de M Bara, évêque de Châlons-sur-Marne, et des principales autorités des départements de l'Aisne et de la Marne.
En juin 1862, il ne put faire le voyage à Rome, pour assister à la canonisation des martyrs du Japon. Au mois de juin 1863, sur l'avis des médecins, il se rendit dans le Jura pour y prendre les eaux.
Il expira le lundi , à cinq heures du matin. On l'inhuma dans le caveau des évêques de Soissons.
Armoiries
Il avait pris pour armoiries : d'azur, à un saint Christophe d'argent portant l'enfant Jésus sur ses épaules, et passant une rivière du même, avec un arbre fleuri entre les mains, et pour devise: Christum fera, me ferai Christus.
Voir aussi
Sources et bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours, divisée en 17 provinces ecclésiastiques - Métropole de Reims - Soissons et Laon, Paris : E. Repos, 1864-1873, p. 123-128 [1]
Articles connexes
- Liste des évêques de Soissons